DRAMIONE - Il n'y a pas de Lumière sans Ombre.

Chapitre I - Une trêve

Cette fanfiction date de 2004, c'est dire qu'elle est vieille. À l'époque les deux derniers tomes n'étaient pas encore sortis, ce qui nous laissait libre court à notre imagination pour conclure la saga. Il y a donc des éléments dans cette fanfiction qui n'existe plus dans le dernier tome. Par exemple Dumbledore n'est pas mort. J'ai décidé de la réécrire plus de dix ans plus tard, par nostalgie sans doute. À l'époque je n'étais qu'une jeune adolescente, et les autres fans et moi n'écrivions pas dans la même ambiance qu'il y a aujourd'hui. C'était peut-être un peu plus innocent.

Enfin, j'espère que ça vous plaira !

Hermione Granger monta tant bien que mal dans le Poudlard Express où la foule des élèves se précipitaient, se bousculant les uns et les autres à la recherche d'un compartiment vide. Hermione allait commencer sa septième et dernière année à Poudlard et elle avait du mal à contenir son empressement. L'odeur du parchemin, des vieux livres de la bibliothèque, les banquets dans la grande salle, les cours et les bonnes notes... Sans parler de sa surcharge de travail, car elle suivait tous les cours, les devoirs qu'elle devra faire à la place d'Harry et Ron. Et, bien entendu, assumer son nouveau rôle de Préfète-en-Chef. Elle avança dans l'étroit couloir, valises en main, ouvrant chaque portes de chaque compartiments à la recherche de ses meilleurs amis. Elle tomba sur l'un d'entre eux encore vide et s'y installa sans perdre de temps avant que quelqu'un ne l'a devance. C'est avec soulagement qu'elle posa ses deux grosses valises. Elle ouvrit l'une d'entre elles et y tira un énorme livre à la couverture violette, tandis qu'elle s'installait confortablement sur une des banquettes. Elle regarda quelques instants par la fenêtre à côté d'elle, le quai se vidait peu à peu, la plupart des élèves étaient déjà à bord. Le ciel était nuageux presque orageux. Ce soir, il allait pleuvoir. Elle ouvrit son livre à l'endroit même où elle y avait mis un marque-page et à présent, plus rien autour d'elle n'existait. Elle n'entendait plus les cris de joie d'élèves qui se retrouvaient après les vacances d'été, ni les autres qui chahutaient bruyamment et elle remarqua à peine que le Poudlard Express avait enfin démarré. Bien que ses amis lui manquaient et qu'elle avait hâte de les revoir, elle se sentait bien à cet instant, sereine, épanouie.

La porte de son compartiment s'ouvrit à la volée, l'obligeant à lever le nez de son bouquin, soufflant d'exaspération, pour examiner le coupable qui troublait sa tranquillité. Une silhouette musclée et bien formée, le visage blafard dur et froid. Un regard glacial, armé d'un sourire narquois. Sans parler de sa tignasse blonde qu'il coiffait comme un gosse de riche, le cliché à l'état pur. Comment se tromper ? Ses vêtements de luxe sans un pli, ce jeune homme était sans conteste le plus arrogant qu'elle avait eu la déplaisance de rencontrer. Il s'installa sur la banquette en face d'elle, comme si elle n'existait pas. Elle aurait voulu l'envoyer balader mais finalement, c'était lui qui avait raison. Elle allait l'ignorer aussi. Elle reprit sa lecture, comme si rien ni personne ne l'avait interrompue. Drago Malefoy faisait tourner inlassablement sa baguette entre ses doigts, elle pouvait sentir qu'il l'observait. Sa concentration était mise à rude épreuve, agacée par sa présence.

- "L'influence de la magie pendant la première et seconde guerre mondiale moldue", lu Drago en regardant la couverture du livre. Déjà lu.

Pour la seconde fois, elle leva le nez de son livre pour le regarder.

- Vraiment ?
- Oui, mademoiselle-je-sais-tout. Je suis instruit. Pas comme ces deux imbéciles qui te servent d'amis.
- Il est intéressant de constater que certains grands sorciers ont pris le parti des moldus contre l'extermination des juifs. Un peu comme ceux qui défendent les nés-moldus.

Un sourire s'étira sur les lèvres du jeune homme, il avait saisi la petite pique.

- Je reste convaincu qu'il y a une supériorité chez les sangs purs, dit-il en s'affaissant sur la banquette.