DRAMIONE - Il n'y a pas de Lumière sans Ombre.

Chapitre XVIII - Un antidote pour Hermione (Final)

Déambulant dans les rues du chemin de Traverse en mouvements gracieux, en cette matinée particulièrement ensoleillée, elle s'arrêta dans un petit café et y commanda un thé au serveur qui s'appliquait à nettoyer une table, tandis qu'elle posait son sac à main. Depuis déjà plus d'une semaine, elle ruminait ses sombres pensées, à la recherche d'une solution à son tragique problème. Le temps lui manquait, il fallait qu'elle trouve des réponses avant ce soir. Car son cher et tendre qui l'avait larguée comme une malpropre presque deux semaines plus tôt, n'allait pas s'en tirer aussi facilement, surtout pour rejoindre une autre femme. C'était mal la connaître que d'espérer qu'il n'y aurait aucune vengeance. Mais le problème venait surtout de sa sœur aînée qui la connaissait par cœur et se méfiait d'elle plus que jamais. Il fallait donner un coup de pouce à son destin et, parce que le hasard faisait toujours bien les choses, son miracle arriva quelques minutes plus tard dans ce même café. Un jeune homme à l'apparence légèrement négligée s'assit à quelques tables d'elle, se commandant un café allongé. Esquissant un sourire de son futur triomphe, elle prit sa tasse de thé, son sac à main de son autre main et vint s'inviter sans complexe à la table de ce jeune homme à la barbe de plusieurs jours. Il fut d'abord surpris puis il sembla réaliser qui elle était et fronça aussitôt les sourcils. Ses yeux foncés scrutèrent les siens, essayant de comprendre le but de son geste.

- Comme si je n'avais pas assez d'une Greengrass, lâcha-t-il d'une voix qui n'avait clairement rien d'enthousiaste. Dans la famille Greengrass, je veux la plus cinglée des deux sœurs.

- Bonjour Boot.

Elle ignora magistralement sa remarque et but une gorgée de son thé fumant tandis qu'il l'observait, dégoûté.

- Qu'est-ce que tu veux ? Je suis venu me détendre et ta compagnie est loin de me détendre.

Un petit sourire coquet se dessina sur ses lèvres, laissant Terry perplexe. Il porta son café allongé à ses lèvres, fixant toujours Astoria mais reposa la tasse aussitôt lorsque le liquide brûlant vint toucher ses lèvres. Il se maudit intérieurement de toujours se faire avoir et ne pas être capable d'éviter de se brûler chaque fois qu'il commandait un café. Il le savait pourtant que c'était chaud, mais il fallait toujours que son impatience prenne le dessus.

- J'ai entendu dire qu'Hermione et toi devenez proches ? commença Astoria, d'un air conspirateur qui n'échappa à Terry.

- On se voit régulièrement, ces temps-ci, affirma Terry. Pourquoi ?

- J'ai malheureusement une mauvaise nouvelle pour toi.

A vrai dire, à chaque fois qu'une Greengrass s'approchait de lui, c'était mauvais signe, et il n'en n'était qu'à moitié étonné qu'elle lui apporte une mauvaise nouvelle, il en avait l'habitude. Mais la curiosité était plus forte que le reste et attendit la suite des évènements.

- Est-ce que tu étais au courant qu'Hermione était sous l'influence de l'Amnesia ?

- L'Amnesia ? Comme le livre ?

- Oui. C'est l'histoire d'une femme sans importance venant d'un milieu plutôt modeste qui fait son ascension sociale dans le monde magique. Elle tombe amoureuse d'un riche héritier d'une vieille famille de Sang-Pur mais ça se passe plutôt mal. Elle décide de l'oublier en buvant la potion d'Amnesia. C'est fou de constater à quel point c'est pitoyable qu'Hermione et Drago soient similaires aux deux héros de cette histoire.

- Ca a l'air... génial, commenta Terry, plus méfiant que jamais.

- Hermione a bu une potion d'Amnesia pour oublier ses sentiments pour Drago Malefoy. Je t'épargne les détails, tu n'as pas besoin de les connaître et j'ai peur que ça fasse trop pour ta petite cervelle.