Epilogue

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Le train venait de démarrer, elle agita frénétiquement la main pour dire au revoir à ses parents qui restaient sur le quai, elle lisait l'émotion de sa mère sur son visage et la fierté de son père dans ses yeux. Bientôt, ils devinrent minuscules et le train, accélérant la cadence, quitta la gare. Un sourire des plus satisfait aux lèvres, elle vivait enfin son rêve de petite fille, elle allait faire sa toute première rentrée à Poudlard ! Elle avait tout lu sur Poudlard, elle connaissait le château sur le bout des doigts, sans parler que ses parents lui en avaient parlé de long, en large et en travers. Poudlard n'avait presque aucun secret pour elle. Elle plissa sa jupe d'un geste distrait, et croisa ses jambes tout en tirant de sa valise un gros volume qu'elle avait déjà lu cent fois : L'Histoire de Poudlard. Tant qu'elle ne franchirait pas les portes de ce lieu sacré, elle le relierait autant de fois qu'elle le pourrait. Les rayons du soleil qui passaient à travers la vitre faisaient étinceler sa chevelure blonde parfaite. Elle essayait de calmer son impatience, ce n'était plus qu'une question d'heure maintenant ! Elle avait passé tout l'été à se documenter sur Poudlard, à acheter toutes les fournitures scolaires inimaginables, bien plus que la liste ne l'exigeait. Elle sera l'élève la plus parfaite, la plus douée, la plus appréciée !

Elle n'arrivait pas à lire, trop occupée à imaginer ses premiers cours, sa première nuit dans son dortoir, serpentard elle en était sûre, et à apprendre de nouvelles choses chaque jour qu'elle passerait dans ce château. Elle s'imaginait déjà décrocher sa première bonne note, la meilleure note de la classe ! Elle s'imaginait déjà faire gagner des points pour sa maison grâce à ses connaissances et à sa culture développée. Elle deviendrait vite préfète, sans aucun doute, puis préfète en chef comme l'avaient été ses parents. Elle entrerait également dans l'équipe de Quidditch, deviendrait capitaine, et gagnerait les matchs les uns après les autres. Oui, car il y a bien une chose que Cassandra Malefoy ne connaissait pas : l'échec.

La porte du compartiment s'ouvrit à la volée et quand elle aperçut ce garçon aux cheveux noirs et aux de la même couleur, elle ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel, profondément ennuyée de sa présence. Le garçon en question ne put s'empêcher de ricanner et vint délibérément s'assoir en face d'elle, froissant légèrement son impeccable costume trois pièces. Cassandra maintint sa posture parfaitement droite, levant légèrement le menton pour lui donner un air hautain, fixant le garçon de ses yeux gris anthracites.

- Malefoy, dit-il avec ce sourire ridiculement faux.

- Charley, annonça Cassandra, sur le même ton désobligeant qu'il avait employé.

- Alors ? Tu penses toujours intégrer Serpentard ?

- C'est une certitude, affirma fièrement Cassandra.

Charley observa quelques instants la jeune fille, celle-ci soutint son regard avec insolence. Elle était normalement aimable avec autrui, enfin surtout ceux qui faisaient parti du même rang social qu'elle, qui étaient presqu'aussi riche qu'elle et qui avaient les mêmes valeurs qu'elle. Charley réunissait presque tout les critères mais le seul bémol c'était que depuis le jardin d'enfant, oui car ils se connaissaient depuis quasiment leur naissance en fréquentant les mêmes institutions privées pour les jeunes futurs sorciers, il prenait un malin plaisir à la contrarier, à la provoquer et ce mufle ne manquait pas d'imagination pour parvenir à ses fins. Elle parvenait à lui tenir tête, d'ailleurs sous les encouragements de son père, qui lui avait appris à calculer ses coups à l'avance, grâce à sa marraine Daphné, qui avait l'art de faire chanter son entourage. Elle ne manquait pas de ressource.

- Tu sais qu'à Serpentard ils ont une hiérarchie particulière ? lança Charley.

- A qui crois-tu parler, au juste ? Bien sûr que je suis au courant. Mon père a été Prince des Serpentard, ma mère a été sacrée reine des Serpentard, alors qu'elle était de Gryffondor. Ma grand-mère maternelle était reine... je crois que c'est dans mes gènes. Il n'y a aucun doute que je le deviendrai moi aussi.

DRAMIONE - Il n'y a pas de Lumière sans Ombre.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant