DRAMIONE - Il n'y a pas de Lumière sans Ombre.

Chapitre XII - La loi de Talion

Le soleil transperçait les fenêtres, submergeant deux amants qui s'aimaient, dans leur lit de soie. Rien ne semblait pouvoir les décrocher l'un de l'autre, cette frustration permanente qu'ils avaient subi durant deux mois entiers les poussaient à rester chaque secondes ensemble. Il la couvrait de baisers enflammés, elle parcourait son corps de caresses avec ses mains, rien ne pouvait les perturber. Enfin, jusqu'à ce qu'elle se souvienne de la promesse qu'elle avait fait la veille.

- Par Merlin, je dois y aller ! S'exclama-t-elle soudainement, en se redressant d'un bond.
- Non, reste avec moi, grogna Drago en l'attrapant par les épaules pour la rallonger.

Il l'embrassa avec fougue, tenant ses poignets fermement. Nom de dieu qu'il était magnifique, beau, fort, tendre et... Et encore tout un tas de chose qui lui traversa l'esprit tels des étoiles filantes qui surgissaient dans sa tête en une folle allure. Comment avoir envie de quitter ce lit quand un tel Apollon s'y trouvait et qu'il vous tirait dans ses grands bras ? Il fallait faire le vide dans son esprit et rassembler le peu de volonté qu'il restait, et franchement, il ne lui en restait pas beaucoup !

- Non... J'ai promis.
- On s'en fout, murmura-t-il à son oreille, tout en titillant son lobe.
- J'ai promis aux Serpentard de les rejoindre pour le repas de Noël.

Là, elle avait toute son attention. Il s'était immédiatement immobilisé pour planter ses yeux dans les siens, l'air ahuri.

- J'ai dû mal comprendre, dit-il.
- Non, tu as bien entendu.
- Tu as promis de rejoindre les Serpentard pour le repas de Noël, répéta Drago, dubitatif, en prenant soin de bien appuyé chaque mot-clé de cette surprenante révélation.

Elle pouffa doucement tout en se levant du lit, à la recherche de vêtements. Cette fois, elle allait faire un effort vestimentaire, il était hors de question qu'elle ne ressemble une fois de plus à un sac.

- Viens avec moi.
- C'est très charmant de m'inviter dans ma propre maison.

Elle sourit, il était vrai que ce qu'elle venait de dire était ridicule.

- J'aurais préféré passer du temps avec toi, marmonna-t-il tel un enfant capricieux.
- Moi aussi.

Elle hésita un instant alors qu'il s'était levé et se dirigeait vers sa penderie. Il y dénicha un costume noir de luxe, hors de prix.

- Mais... C'est de ma responsabilité, maintenant.

Il se retourna vers elle avec une expression qu'elle ne sut déchiffrer, quelque chose entre la surprise, l'incertitude et la satisfaction. Un drôle de mélange qui la laissa sceptique. Cependant il ne répondit rien, enfilant son pantalon à pince. Elle trouva une robe couleur champagne, ni trop habillée, ni trop banale, elle ferait l'affaire. Elle avait une doublure d'un tissu transparent, le tout retenu par deux fines bretelles, tombant au dessus de ses genoux. Elle n'était pas trop mal, enfin ce n'était pas non plus de la folie. De toutes façons, elle n'avait rien de mieux, alors comme ça, c'était réglé. Son scepticisme devait se lire sur son visage, car elle entendit la voix de Drago lui dire exactement ce qu'elle avait besoin d'entendre :

- Elle te va bien, dit Drago qui boutonnait habilement sa chemise blanche immaculée. Mais je crains que tu ne la porteras pas longtemps.

Son teint vira au rouge tandis qu'elle sortait de son dressing les chaussures assorties. Elle faisait pâle figure à côté de lui, si bien habillé, si beau, les rayons de soleil illuminant son visage angélique, alors qu'elle portait une robe quelconque, ses cheveux étaient un vrai désastre, elle se sentit même obligée de les attacher en un chignon ébouriffé, bâclé. Il avait un charisme certain alors qu'elle était toute petite, discrète, inexistante. À part son côté érudit, elle n'avait décidément rien de spéciale. Comment avait-elle fait pour se retrouver avec Drago Malefoy ?