Before the lost memory

27- Échange avec les indiens

-Tout le monde est prêt? demande Peter. Bien, alors on y va.

Suivis de copain et moi en tête, tout notre campement marche vers celui des indiens. Félix traîne sur son dos la chose qui nous sauvera tous. Enfin, c'est ce qui est prévu. Lorsque nous arrivons à l'entrée de leurs camp, je fais signe aux autres d'arrêter. Dans quelques minutes, le chef sera avisé de notre présence et il viendra à notre rencontre. Avec un peu de chance, il n'amènera pas ses soldats pour nous affronter.

Malheureusement, je crois que la chance n'existe pas sur cette île. Des dizaines d'indiens avec des lances et des couteaux s'approchent de nous. Le chef sort de la bande et s'approche de Peter et moi.

-Vous osez venir nous affronter sur notre territoire? dit-il. Vous êtes encore plus fous que je le croyais.

Je ris. Il ne sais pas à quel point nous sommes fous.

-Nous ne sommes pas là pour nous battre, annonce Peter en me lançant un regard voulant clairement dire de me la fermer. Nous venons discuter.

-Si vous vouliez réellement parler, vous n'auriez pas emmené tous ces garçons perdus.

Je fis signe aux garçons de partir. Le chef doit avoir confiance en nous. S'il voit que nous sommes vulnérables devant lui, il nous écoutera.

-D'accord, dit le chef d'une voix forte. Vous avez cinq minutes.

J'hocha la tête et demande à Félix, le seul à être resté, de s'approcher.

-Nous voulons ramener la paix sur l'île, dit Pan. Mais d'abord, nous voulons ravoir Wendy. Rendez-nous là.

Notre ennemi hausse les sourcils et éclate de rire. Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle. Est-ce qu'il se moque de nous? Voyant mon air étrange, il prit la parole.

-Vous me demandez la paix et une prisonnière que j'ai depuis plusieurs années. C'est une énorme demande. Je ne vois pas en quoi ça m'est favorable.

-Si vous refusez, lui dis-je, la guerre sera officielle. Nous n'hésiterons pas à décimer votre camp et à en prendre possession.

-Et qu'est-ce que je gagne si j'accepte? Je vous donne Wendy et je ne peux plus vous attaquer? À quoi bon?

-Nous avons un cadeau, annonça Peter. Amène-là Félix.

Félix laissa tomber le sac par terre, ce qui fit grogner ce qui se cache à l'intérieur.

-Qu'est-ce que c'est? demanda l'indien.

-Une fille, répondit le blond. Sort de là.

La fille d'a peu près 13 ans sortit avec difficulté du sac. Elle essaye de libérer ses poignets attachés par une corde en regardant autour d'elle. Peter lui a fait son numéro de charme puis l'a emmené sur l'île. Elle ne savait pas à quoi s'attendre. Disons qu'elle n'a pas eu la même chance que moi.

Elle essaye de parler, mais le ruban sur sa bouche l'en empêche. Tant mieux, je suis certaine qu'elle a une voix super désagréable. Bah quoi? Elle est charmée par mon copain. J'ai bien le droit de ne pas l'aimer. Juste à la façon dont elle regarde Peter, j'ai envie de la tuer. Moi, jalouse? À peine. Je sais me contrôler. Bon peut-être pas.

-Ce n'est pas parce que tu as des yeux énormes que tu as le droit de le regarder comme ça, gamine.

Pan éclate de rire alors que la gamine me lança un regard noir. Je lui retourna son regard, mais l'impatience du chef indien nous ramenâmes à nos moutons.

-Bref, dis-je. En échange de Wendy et de la paix, nous vous offrons cette chose.

Je regarde avec dégoût la jeune adolescente. J'espère que les indiens vont accepter. Je ne veux pas d'elle au campement.

-Seulement une fille? questionne le chef. Ce n'est pas équivalent avec ce que je vous donne.

-C'est pour ça que nous allons vous en emmener une autre à chaque cinq ans.

-Trois ans, rétorqua le chef.

-D'accord. Alors, vous acceptez?

Il fit mine de réfléchir.

-Oui.

Je souris en faisant signe d'au revoir à la gamine qui grogne. C'est un peu dommage que l'on n'aille pas eu besoin de se battre, mais bon. Ça sera peut-être pour une prochaine fois. Le chef dont je ne connaîtrai jamais le prénom se tourne et ordonne à un des soldats d'aller chercher Wendy. Il dit à un autre de s'occuper de la petite peste. Celle-ci se défend, mais je lui donna un coup sur la tête, en souriant. Elle s'évanouit puis le soldat partit avec elle sur le dos. Je suis satisfaite.

Je devins soudain nerveuse. Si je n'allais pas aimer Wendy? Ou pire, si c'est elle qui me m'aimera pas? Je tripota nerveusement mon bracelet.

-Tu vas bien? me demanda Peter.

-Oui. J'ai seulement un peu peur de la rencontrer.

-Tu ne devrais pas. C'est la fille la plus douce et gentille que tu n'auras jamais vu de toute ta vie.

-Dis comme ça, on dirait qu'elle te paît.

-Ne t'inquiète pas pour ça, me répond Pan en me prenant la main. Elle n'est pas mon genre. C'est seulement une vieille amie.

J'hoche la tête. Ma nervosité s'envole lorsque j'aperçois la concernée. Peter a raison, elle a l'air super gentille. Elle est blonde avec un petit air angélique et est un peu plus grande que moi.

Dès que le soldat l'a lâché, elle court avec un peu de mal vers Peter et saute dans ses bras. Malgré moi, je me sens un peu de trop. Mon copain la lâche, ce qui me soulage.

-Wendy, dit-il, je te présente Geneviève, ma copine. Elle est arrivée sur l'île il y a quelques temps.

Je lui souris. Je vis pendant quelques secondes dans ses yeux de la déception et de la jalousie, mais cela disparaît rapidement.

-Enchanté de te rencontré, me dit-elle joyeusement.

Je lui souris de nouveau et marche à ses côtés pendant que nous nous rendons à notre campement. Je suis plutôt heureuse. La paix est revenu et malgré ma première impression, je crois que je deviendrai bonne amie avec Wendy. Peut-être meilleure amie, qui sais? Bien sûr, je n'oublierais pas Ariane. Je ne l'oublierai jamais. Pourtant, il faut que je tourne la page et Wendy pourrait m'y aider. Je l'espère bien.

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Coucou mes licornes sans cornes! 🦄❌ Je veux juste vous annoncer qu'il reste seulement deux courts chapitres et le prologue avant la fin définitive de ces trois tomes. Préparez vous mentalement à faire votre deuil. Je dis ça mais en fait vous en avez probablement rien à faire de la fin MDR.

Bref à la prochaine mes licornes sans cornes 🦄❌