Recueil de Nouvelles

Cauchemar

Bam, bam.

Elle frappa à la porte, mais personne ne lui ouvrit. De toute manière, elle n'en avait pas besoin. Dans une danse macabre, elle entra. Dans la nuit noire où personne ne la vit, elle sourit.

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« -Ne rentre pas trop tard, mon ange, cria la mère de Lilas depuis la cuisine.

-Promis maman ! »

Son sac sur le dos et ses clefs en main, Lilas ouvrit la porte et sortit. Elle marchait d'un pas assuré, dans les rues de la ville. La jeune fille allait retrouver ses amis au parc, et de ce fait, connaissait le chemin par cœur. Ce matin, elle avait eu un léger malaise, c'est pourquoi, maintenant,Lilas ferait attention.

Arrivée à un croisement, la jeune fille se sentit faible, alors que la tête lui tournait. Pour se retenir de tomber, elle dut s'appuyer au mur d'un immeuble, une main sur l'une de ses tempes. Finalement, elle reprit ses esprits aussi soudainement qu'elle les avaient perdu. Elle se secoua, quelque peu retourné par ce vif et bref malaise. Elle poursuivit sa route,mais moins rapidement que tout à l'heure. A intervalles réguliers,la jeune fille jetait deux ou trois coups d'oeil par ci par là, une étrange sensation d'être observée lui collant aux baskets.

Une fois au parc, Lilas s'assit sur le banc le plus proche et attendit. Elle attendit tellement longtemps ses amis qu'elle sentit la fatigue l'écraser, et fini pars'assoupir. Alors que sa tête tombait mollement sur le côté, Lilas se réveilla en sursaut.. Quel sensation étrange... Pendant une fraction de secondes, elle aurait juré avoir vu un sourire mystérieux, mais au lieu de ça, elle ne vit que Zila sa meilleure amie depuis l'enfance, approcher avec de grands gestes des bras.Lilas accourut jusqu'à elle pour lui dire bonjour.

Il se passa bien cinq heures avant que les deux amies ne se disent au revoir et se séparent.Elle avait passer un excellent près-midi à bavarder et rigoler. Sur le chemin du retour, pourtant, Lilas n'était pas sereine. La nuit commençait à tomber et des bruits étranges se faisaient entendre autour d'elle, sans qu'elle puisse leur donnait de définition. Lilas sentit la panique lui serrer le cœur et lui embrouiller le cerveau.Elle se mit à courir - mais pour échapper à quoi ? Dans les ruelles où elle passait, il n'y avait personne. Emportée par son élan, Lilas trébucha alors. Elle se releva tant bien que mal, et fut sûre d'une chose : elle avait un problème. Un gros problème.Alors qu'elle aurait pu jurer qu'elle était encore à un pâtés de rues de chez elle, ses yeux se posèrent... Devant sa porte d'entrer!

Tremblante de partout, Lilas tituba vers celle-ci. Elle se préparait à sonner, quand sa mère lui ouvrit, et devint pâle comme un linge en voyant les traits déformés par la peur de sa fille.

« -Par les étoiles ! Tu as l'air si effrayée ! Paniqua t-elle, que t'es-t-il arrivé, ma chérie?

-Je... Je ne sais pas, avoua simplement Lilas ».

Le jour pointa entre les rideaux de la chambre de Lilas. Malgré le fait qu'elle avait cours,cette dernière ne se leva pas. Elle ne voulait pas.

Lilas s'assit alors en tailleur et admira le paysage à travers sa fenêtre désormais ouverte. Vers midi sa mère vint frapper à sa porte, la prévenant qu'il était l'heure de manger. Cependant, la jeune fille ne se leva toujours pas.Alors, une heure plus tard, sa mère vint lui apporter un plateau rempli de nourriture. Milliana s'assit alors près de sa fille unique.

« -Lilas, chérie, que t'arrives-t-il ? Lui demanda Milliana, un plis soucieux apparaissant sur son front, tu es bizarre depuis hier soir ».

Aucune réponse de la part de sa fille. Milliana se dit qu'il ne fallait pas insister, qu'elle parlerait quand elle se sentirai mieux. Elle se leva alors avec un faible sourire et s'apprêta à sortir, lorsque Lilas lui agrippa sa manche.