Là où nous mène la peur

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Une grande bâtisse, aux airs de manoir. Grande,abandonnée depuis si longtemps qu'aucun maire de la ville ne l'ajamais vu habitée par une quelconque personne. Ni vielle, nimoderne, pas totalement détruite, mais pas totalement debout nonplus.

Une maison de mystère, chuchoteraient les mères surle chemin de la maternelle.

Une maison de cauchemars, diraient les homme avec unfrissonnement dans la voix.

Une maison qui fait froid dans le dos, chanteraient lesenfants.

 Une maison d'aventure, jubila un grouped'adolescents...

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Julien habitait un petit appartement d'étudiant, pastrès spacieux mais fonctionnel. Il vivait une vie sans encombres,calme, entouré de ses proches et tout allait pour le mieux.

Le jeune Julien chantonnait dans sa petite cuisine, unebonne odeur de pizza faite maison sortait du four entrouvert. Ilavait invité ses amis du lycée pour fêter la réussite de leurbac. Tous avaient eu une de très bonnes notes et ils étaient trèscontent de pouvoir valider leur prochaine entrée à l'université.Ils étaient une petite bande loufoque et sympathique, composée desmêmes énergumènes depuis le début du collège : il y avait lui,le petit mec timide et sympa ; sa copine, Rebeca, la scientifique dugroupe ; Alex, le perdu du groupe et Cam, la coquette froussarde.Toujours fourrés ensemble, si bien qu'on les surnommait de partoutles Quatre Mousquetaires.


La table était mise, les plats étaient prêts. Lessodas étaient au frais, les chips parfaitement disposés dansdiverses bols de toutes les couleurs sur la petite table de lacuisine. Pas d'alcool, jamais. Aucun des Quatre Mousquetaires n'étaitun gros buveur et même, ils s'amusaient bien plus sans l'aide dequelques substances illicites.

On frappa à la porte, Julien alla ouvrir. Sur le seuilse trouvait la jolie Cam, vêtue d'une longue robe blanche, unebouteille de Pepsi à la main. Comme toujours, elle étaitravissante.

-Salut Ju' ! S'écria t-elle, radieuse, tiens, c'estpour toi, ajouta t-elle en lui tendant la bouteille, je suis sûreque tu avais oublié...

-Ah ! Je plaide coupable, rigola son ami, merci. Entres,installes-toi !

Cam ne se le fit pas redire deux fois et pris place surune des chaises ornées de coussins. Julien vint s'asseoir avec elleet ils parlèrent pendant dix bonnes minutes, ne pouvant s'empêcherde grignoter quelques chips en attendant les deux derniers de labande. Enfin, de nouveaux coups se firent entendre à la porte.Julien se leva de nouveau pour ouvrir.

-Dit moi, JuJu... Tu comptes rester dans ce trou à ratsencore longtemps ?

-Moi aussi je suis très heureux de te revoir, Alex !Grogna Julien en retour.

-Non mais, si je dis ça c'est pour toi, hein ! Continuale rigolo de service, en allant s'affaler sur la chaise voisine deCam.

-Pour ta gouverne, j'ai bien réussi à trouver unnouvel appart', un peu plus cher, mais plus grand et surtout plusprès de la Fac ou je voudrais aller.

Alex lui adressa un regard étrange de ses yeux bleuocéan.

-On te verra quand ? Demanda t-il suspicieux.

-Oh euh... Bah quand on pourra... Répondit Julien,rougissant.

Il se rendit soudain compte qu'il allait passer beaucoupmoins de temps avec eux, surtout que ses amis avaient décidé defaire une fac de langues et qu'il était le seul à aller en philo.

Recueil de NouvellesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant