Flocon de sang

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Les flocons tombaient, propres et pures, à travers ma petite fenêtre.Je fredonnais une jolie chanson de Noël. Et elle chantait pour mon anniversaire. Je me fit la plus belle pour lui et il se fit beau pour papa. Ma petite robe rouge dansait avec moi. Malgré le deuil, la joie régnait dans la maison. Je pris sa main et, tous les deux, nous descendîmes les escaliers. Mes lèvre rouges étirées dans un sourire magnifique. Papa me regardait amoureusement répétait,encore et encore, « je t'aime ».


***


Il fallait que j'aille à l'école. Alors je m'attachai les cheveux en un chignon, j'allai bientôt pouvoir commencer mon travail en tant que chercheur, elle aurait aimé faire comme moi, mais papa lui interdisait l'école, il acceptait déjà peut qu'elle sorte et on n'avait jamais le droit d'être montrés ensemble lors des soirées.Soit l'un, soit l'autre. Sinon papa grondait. Alors, souriant, je lui dit à ce soir. Et elle, elle devra rester dans sa chambre.

Papa m'appela pour aller manger. Maintenant c'était à mon tour, il avait mangé avant moi aujourd'hui. Demain, je serai la première. Je descendis les escaliers, dans ma robe blanche, mes cheveux blonds détachés, pendaient jusqu'à mes épaules. Quand mon papa me vit,son être tout entier s'illumina. Son regard marron pétillait d'amour. Il se leva à mon approche et huma ma chevelure. Pris, dans sa main, une mèche de cheveux et les porta a sa bouche.Délicatement, son pousse caressa ma peau. Je détestais ce moment mais si je me rebellais, il me faisait mal. Papa avait déjà du ma là le supporter, si je ne voulais pas qu'il lui fasse mal, j'avais tout intérêt de rester sage.

Depuis la mort de maman, lui et moi avons grandis ensemble. D'abord craintivement, puis assurément. Papa a des périodes où il ne veut pas le voir, alors j'essaye de le calmer. Je ne veut pas que papa lui fasse du mal. Et il ne veut pas que papa me touche comme il le fait souvent, mais ça, il n'y peut rien. Je suis la seul à pouvoir résonner papa, lui parler. Un jour, il avait essayé de me protéger,papa avait fait éruption dans ma chambre, il avait fermer la porte.Et s'était approché de moi, avait humé mon odeur et avait tenté de me déshabiller mais il avait fait éruption à ce moment la. Papas'est retrouvé dans une rage folle. Il l'avait frappé et amené de force dans le grenier. Il restait encore les traces de sang là haut.Papa l'avait stériliser pour de bon, lui arrachant ses testicules. Il avait hurlé, on avait hurlé, papa m'avait ordonné d'être présente. J'ai compris que je devait faire ce que papa me disais de faire.

Hier encore papa l'a frappé au visage tellement fort qu'il en garde une petite entaille au niveau de l'œil gauche.

On sonna à la porte quand je passais au dessert. Une femme entra,grande, rousse et magnifique. Papa l'avait rencontrée l'année dernière, une nouvelle voisine, que je trouve trop curieuse. Il pense différemment lui, il dit qu'elle est très gentille et pourrait nous aider. Mais je refuse de lui parler. Papa l'enfermerait à coup sûr.

Elle me souri tendrement. Ses dents blanches luisaient. La neige s'était accumulée sur son manteau noir.

« -Où est ton frère ? Demanda-t-elle »

Papa se raidit, ma cuillère s'arrêta à mi-chemin. Que devais-je faire ? Aller le chercher ?

« -Il se repose, dit mon père, coupant court a mes pensées. Il a eu une dure journée. Viens donc t'asseoir.

-Comment vas sa blessure a l'œil ? Il me semble qu'il saignait hier quand je suis venus vous voir.

-Heu,oui, ça va, ça va. »

Elle m'observa longtemps, s'attardant sur mon œil gauche. Je n'aimais pas cette dame. Papa alla chercher une bouteille dans la cave, il en aurait pour quelques minutes, tout au plus, mais je ne voulait pas être seule avec cette dame.

Recueil de NouvellesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant