Promenade

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Je suis sortit de mon appart étouffant. Je ne m'y fais pas complètement. Après tout j'habite ici depuis peu. Il y a même quelques cartons qui ne sont pas déballés.

Je marche dans la rue, le long des maisons sans but. Je marche pour prendre l'air. Tout à l'heure, Romy m'a encore échappé. Elle est partit sans prévenir me laissant comme un débile dans ma salle. Je ne comprends pas pourquoi je lui fais peur. Je sais bien qu'il y a une différence d'âge importante mais....je me sens bien avec elle. Je me sens tranquille, serein et heureux.

Je continu de marcher en regardant en face de moi. Je m'arrête et me demande si ce que je vois n'est pas une illusion.

Romine était devant moi. Je pensais tellement à elle que je la voyais même en mirage. Je secoue la tête et la vois toujours, la tête baissée, les mains dans les poches.

-Romine ?

Elle relève la tête et écarquille des yeux légèrement en me voyant.

-Monsieur Driaque ?!

Je grimace en constatant qu'elle continu le vouvoiement.

-Chri...Christophe.

Je souris.

-C'est mieux.

-Qu'est ce vo...tu fais là?

-Je pourrais te poser la même question.

-Oh...disons que je prends l'air.

-Je fais la même chose.

Je m'avance doucement à elle avant d'être juste en face.

Je baisse légèrement la tête pour la regarder dans les yeux alors que Romy lève la tête pour chercher mon regard.

Je crois que jamais je ne me lasserais de les regarder. Ses yeux sont d'un bleu presque turquoise qui ressortent avec son teint blanc.

J'approche mes doigts de sa joue pour toucher délicatement son bleu qui viré au vert.

-Ça te fais toujours mal ?

-Non. T'en fais pas.

Je lui souris encore un fois face à sa voix douce.

-Ça te dis qu'on marche ?

Elle secoua la tête verticalement.

J'emboita le pas à ses côtés.

Pendant quelques secondes, aucun de nous deux ne parla, puis elle prit la parole.

-Tu...te plais à ton nouveau lycée ?

-Tu as vraiment du mal avec moi.

-Ce tutoiement me dérange. Je ne suis pas pour.

Je m'assois sur le banc à proximité et la tire par le bras pour la faire s'assoir.

-De quoi tu as peur ? C'est de ma faute si tu es constament stressée ?

-Oui.

Je la regarde étonné.

-Ta présence me rend mal à l'aise.

-Explique moi.

-Quand je suis avec toi je me sens coincée....j'ai toujours l'impression de ne pas être à ma place. D'aller trop loin....peur de ne pas faire les choses comme il faut.

-Pourquoi est-ce que tu te compliques les choses ?

-Moi ? Me compliquer les choses ? C'est toi qui les compliques.

Elle souffle d'exaspération et se
lève.

-C'est toi qui me pose des tas de questions ! C'est toi qui me demande de rester après les cours ! C'est toi qui me demande de te tutoier et de t'appeller Christophe !!

Je me lève et pose une main sur son épaule et l'autre sur son menton.

-Et qu'est-ce qui te gêne ?

Love teacherOù les histoires vivent. Découvrez maintenant