Confidences

690 33 1
                                    

Je n'en reviens pas. Pourquoi est-ce qu'elle me ment ? Je ne suis pas dupe. Un arbre....

-Quoi ?...

-Monte s'il te plait.

-Écoutez. Je peux me débrouillez toute seule. Je n'habite pas loin.

-Je veux être sûr que tu vas bien et ta plaie sois soignée alors le mieux est que tu viennes avec moi.

Je voyais qu'elle cherchait une excuse. Ses yeux magnétiques se balladaient sur le trottoir.

Elle ouvrit la bouche mais je la coupa.

-C'est non négociable Romine. Tu viens avec moi et puis c'est tout.

J'était sérieux. Très sérieux. Quelqu'un avait levé la main sur elle et cela me mettait hors de moi.

Je la vis traversé et lui ouvri la porte du côté passagé.

Pendant le trajet qui ne dura pas plus de cinq minutes, le silence était roi. Je savais qu'elle était tendu. Elle ne pouvait pas s'empêcher de tripoter ses doigts.

-On est arrivé.

-Je ne vous voyez pas dans ce genre d'appartement. Ça paye bien prof ?

-Je suis tout seul alors j'ai tout ce qu'il me faut.

-C'est vrai que je n'y ai jamais pensé à ça.

-A quoi exactement ?

-Si vous aviez une femme, des enfants.

-Non je suis tout seul. Mais j'espère bien trouver la femme de mes rêves.

Je la regarde droit dans les yeux et voit qu'elle est peinée.

-Nous en discuterons plus tard si tu veux. Je veux juste être sûr que cette joue sois bien soignée et au plus vite.

Je l'emmène à l'ascenseur. Une fois dedans, je la regarde et repense a notre conversation.

-Je voudrais tant avoir une famille.

Romine relève la tête et attend que je continue.

-Des fois je rêve de rentrer du travail et de voir ma femme regardant la télé, le ventre rond, en train de pleurer devant un film à l'eau de rose.

-Vous voulez un enfant ?

-Oui. Si tu savais à quel point. Un petit être fait de ma chaire, de mon sang.

-Vous êtes jeune. Vous trouverez une femme que vous aimerez et qui vous aimera en retour. Et avec le temps, un petit garçon complétera votre tableau de famille avec qui sait ? Peut-être une petite fille par la suite, ou l'inverse.

-Tu me trouves jeune ?

-C'est tout ce que vous avez retenu de ce que je viens de dire ?

-C'est ton rêve aussi ? Pas vrai ?

-Ça se voit tant que ça ?

-La façon dont tu en parles. On pourrait croire que tu y es déjà. Et tes yeux pétillent.

-J'ai dix ans de moins que vous et j'en rêve déjà.

Pendant un moment je la contemple en train de rire nerveusement. Je la met à la place de la femme de ma vie. Je la voyais enciente, avec un enfant à côté d'elle.

Je secoue la tête.

-Et moi j'adore ce rêve.

Je laisse Romine sortir de l'ascenseur avant et lui ouvre la porte de mon appartement.

-Et voilà. C'est chez moi.

Love teacherOù les histoires vivent. Découvrez maintenant