Cross The Force Field

8. Premier essai

-Il est déjà 19 heure Olivia, tu devrais rentrer maintenant. Je lève les yeux de l'ordinateur pour faire face à Miller.

Je vois qu'il jette un œil discret à ce que je fait, curieux.

-Je termine juste ça et puis je pars.

-Ça fait une semaine que tu fais des heures supplémentaires chaque jour, je commence à me poser des questions.

-Comment ça? Je tourne ma chaise vers lui. Est-ce qu'il me suspecte ?

-Tu es jeune, tu as une famille, un petit copain, je me demande juste ce qui te retiens à la centrale si tard, surtout des jours où il n'y a pas grand chose à faire.

Je fixe un point sur le mur derrière lui. Je cherche quelque chose, un mensonge, qui pourrait le satisfaire, mais rien ne vient.

-Je ne fais pas tant d'heures supplémentaires, si? Je finis par répondre.

Minable. Bien sûr que si je fais beaucoup d'heures supplémentaire, cette semaine, à cause du programme que je créé pour relocaliser ma position géographique lorsque je suis aux barrières de la Nation, j'ai presque passé 15 heures supplémentaires ici à la centrale.

-C'est une question d'argent? Il demande.

-Quoi ?

-C'est parce que tu as besoin d'argent?

-A peu près. Je rentre dans son idée. J'ai calculé le temps qu'il me faudrait avec le salaire que je reçoit avant de pouvoir me marier avec Austin et j'en ai pour longtemps, puis j'ai des heures à perdre, alors je les utilises à bon escient.

-Mais tu as reçu de l'argent du président, non?

Je penche légèrement la tête vers la droite. -Quoi?

-J'ai vu ton dossier lorsque j'ai rangé mes affaires tantôt. Le président t'as donné 10 000 euro pour ton travail à l'Elite, avec cet argent tu pourrais déjà te marier au jour d'aujourd'hui. Il lève un sourcil et me regarde fixement.

-C'est... Je cherche encore quoi dire. Quelque chose, allez, n'importe quoi. C'est que j'ai fait mes calculs pour avoir une grande maison dans la zone D, je vois les choses en grand et la zone D est la plus prisée, la moins polluée et la plus proche des commerces, mais c'est aussi là que l'immobilier est le plus cher.

Il hoche la tête en silence. -Bien sûr.

J'avale ma salive lentement. Je ne dit rien et regarde à nouveau les codes du programme que je viens de terminer sur mon ordinateur, l'air de lui dire de me laisser seule.

Pourtant il reste là. 

-Je te connais Olivia, je sais que tu mijote quelque chose.

-De quoi tu parles? Je le regarde.

-Je ne sais pas, tu ne veux à l'évidence pas me mettre au courant.

-Parce qu'il n'y a rien à dire, je travaille juste parce que j'ai un grand futur en perspective, chacun sa manière de vivre, non? Je parle froidement à présent. Peut-être parce que j'ai peur.

Peut-être parce qu'il se doute de quelque chose.

Peut-être parce qu'il sait déjà.

-En tout cas fait attention. La Nation n'est pas une cours de récré, tu le sais, le moindre faux pas peut t'être fatal, et quoi que tu trafiques en ce moment, je ne veux pas voir la police débarquer ici pour t'enlever. Tout le monde compte sur toi ici, ne déconnes pas.