Cross The Force Field

11. la vie au delà

Et j'y suis retourné. Chaque soir pendant deux semaine, j'ai cherché en vain un moyen de désactiver totalement la parcelle de 2x2m dans le champ de force. 

J'ai eu envie de baisser les bras de nombreuses fois, n'avançant pas dans mes recherches, mais chaque jour le paysage extraordinaire de Redox me redonnais le courage de travailler.

A un moment, je n'y allais même plus pour chercher un moyen de le désactiver, sachant que mes efforts seraient de toute façon inutiles, et j'y allais uniquement pour la vue.

Cette vue dont je ne me lasserai jamais. Cet endroit qui même si je n'y suis pas parvient à me relaxer et à m'émerveiller.

Ce soir, j'y retournerai, bien sûr, comme tous les soirs, mais je sais que je n'avancerai pas plus dans mes travaux.

J'ai presque tout essayé, tout ce à quoi je pouvais penser, et rien a jamais fonctionné. 

Plus le temps passe, plus je suis certaine d'être coincée ici pour de bon.

Je ne vois pas de moyen de désactiver entièrement le champ de force.

-Olivia ? L'assistante de direction entre dans mon bureau, me faisant lever la tête de mes dossiers.

-Oui?

-Tu pourrais aller sur le terrain aujourd'hui?

-Bien sûr, je dis en me levant déjà de ma chaise. Où dois-je me rendre ?

-La zone A, il y a un accrochage avec une partie du champ de force près des étables de la ferme de beauffaux. J'hoche la tête.

-J'y vais de suite.

-Je sais qu'on est déjà en fin de journée, mais j'aimerais quand même que tu reviennes à la centrale après parce que j'ai un autre service à te demander.

-Bien sûr, je reviendrai. De toute façon je suis coincée à la maison, maman m'empêche de sortir la journée, et pense que je dors la nuit.

-Bonne chance avec la zone A.

-Merci. Je la contourne pour sortir du bureau après la saluer et traverse la centrale jusqu'à sa sortie.

Je prend le train jusqu'à la zone A et marche jusqu'à la ferme en question. Je passe les délimitations de sécurité en scannant mon badge et avance jusque la zone endommagée.

Certains pixels grésillent de couleurs aléatoires, ce n'est rien de dangereux, et rien d'anormal. Ce genre de problème arrive souvent, il suffit que le fermier ai fait une fausse manœuvre dans ses travaux pour que ça ait un impact sur le champ de force.

A cette réflexion, une idée me vient en tête. Si toute la Nation se mettait ensemble, je suis certaine qu'on pourrait détruire le champ de force pour de bon, parce qu'il suffirai de ce genre de petit accrochage, multiplié par le nombre de citoyen de la Nation, et on serait tous libre.

Bien sûr je vois trop loin, personne ne me suivrait, et à la seconde où je dévoilerais mon idée ils m'enverront directement en prison.

Je scanne la partie endommagée avec mon halo et parcours les codes pour trouver l'erreur.

Je pense à la zone A, aux moissons, aux portes de Redox qui s'ouvrent temporairement à nous, juste pour laisser passer les camions.

C'est le moyen de sortie le plus évident, mais malgré tout, je sais que c'est le plus impossible. Les portes sont toujours gardée, et les policier y sont armés. Le moindre mouvement suspect, le moindre pas trop près des limites, et une balle transperce ton cœur, puis c'est la fin.