A Slender Child / Traduction française.

Chapitre dix-sept

"Slendy...Il faut qu'on parle de quelque chose." J'ai décidé, cette nuit, que c'était le bon moment pour parler d'un des sujets auquel j'avais pensé l'autre fois, au parc. 

Robin était assise sur le sol, riant joyeusement alors qu'elle jouait avec sa petite balle en caoutchouc. Slender, lui, était assis sur le canapé, les yeux fixés sur une édition de Pride And Prejudice. Alors que je m'exclamais, il leva les yeux vers moi. 

"Oui?"

"Je n'ai pas parlé à mes parents depuis que j'en étais à environ quatre mois de grossesse."

Il me regardait simplement, comme s'il ne comprenait pas très bien où je partais avec ce début de déclaration. 

"Il y a neuf mois, donc," Ai-je repris. 

"Et?" Il répondit, ne comprenant toujours pas où je voulais en venir. 

"J'aimerai les revoir," Répondais-je, franchement.

"Pourquoi ne pas les revoir, alors?" Demanda t-il, confus. 

"Eh bien...Je ne sais pas comment leur parle de Robin.." Je soupirais.

Slender fronçait les sourcils. "Oh..." Fit-il alors qu'il comprenait finalement où je voulais en venir. "Tu penses leur dire quoi? Tu as déjà prévu une couverture?" Il a demandé. 

Je passais ma main dans mes cheveux en signe de frustration. "J'ai déjà quelques idées de scénarios," Je répondais lentement, les yeux fixant le sol. Pour une raison quelconque, j'étais incapable de regarder mon petit-ami dans les yeux (enfin, façon de parler...) alors que je m'apprêtais à lui poser la question qui me brûlait l'esprit depuis un bout de temps. "Mais honnêtement, Slendy..."

"Quoi?" Demanda t-il, méfiant, se demandant sûrement à quoi s'attendre en entendant le ton que je prenais et à quel point j'avais l'air nerveuse. 

"Je pense qu'il est temps que..."

Il attendait. 

"Je veux dire, je me demandais si..."

Silence.

"Est-ce que tu crois que..."

Il soupirait, impatient. "Dis le simplement, Sky."

"Peut-être que...Je me disais...Je pourrais juste leur parler de toi?" Ma voix montait dans les aigu alors que les mots quittaient ma bouche. Il dirait non, évidemment. 

Et j'avais raison. "Absolument hors de question!" S'écria t-il en se levant.

"Slender, s'il te plait..." Je soupirais. 

"Sérieusement, à quoi est-ce que tout ça servirait? Même si tes parents ne t'envoient pas chez les fous à la minute où tu leur diras que tu sors avec le Slenderman, tu crois vraiment qu'ils m'approuveraient?" Il répliquait.

"Approuver? Je m'en fiche de ça!" Je contestais, indignée. "Je suis grande, je n'ai pas besoin qu'il approuve la personne avec qui je sors, je peux prendre mes propres décisions seule!" 

"Si tu ne te soucies pas de ce qu'ils pensent, pourquoi leur dire?" A t-il demandé. 

"Parce que je suis fatiguée que notre vie soit un secret!" Je me plaignais. "Je suis fatiguée d'éviter tout le monde et de manquer un tas de choses parce que personne ne doit savoir pour nous deux. Je fatiguée de me cacher, Slender!" 

Il fronça les sourcils. "Tu as l'impression que je t'empêche de vivre une vie normale?" Il demanda doucement, et je pouvais sentir la douleur dans sa voix. 

Je clignais des yeux, surprise. "Quoi? Mon dieu, Slender, non! Tu es la meilleure chose qui me soit arrivée!" Je le rassurais, à la hâte. "J'ai simplement de manquer des choses à cause de tout ces secrets. Je ne veux pas en parler au monde entier, seulement à ma famille..."

Il grognait, pinçant l'arrête de son nez entre ses doigts. "Tu veux vraiment leur dire?"

"Oui." Répondais-je. 

Slender se mit à soupirer de nouveau. "Bien," Fit-il, à contrecœur. 

Un sourire déchira mon visage: Je me jetais à son cou. "Merci," Murmurais-je.

Il enveloppa ses bras autour de moi pour me serrer contre lui. "Tu es ma petite-amie, je veux faire tout mon possible pour te rendre heureuse." Il grogna. 

"Je les appellerai demain," Répondais-je. "Pour qu'il vienne samedi prochain."

Il exhalait lentement, clairement agité. Son souffle soulevait mes cheveux et chatouillait mon cou, mais je ne pouvais pas me laisser distraire maintenant. "Alors, comment on va procéder? Est-ce que tu vas leur faire faire le tour de la maison jusqu'à ce qu'ils se retrouvent face à face avec le Slender man ou alors je fais une apparition en fin de soirée?" Il a demandé, sarcastique.

"Si tu pouvais me laisser le temps de leur expliquer la situation, ce serait parfait."

"Et le bébé?" Il a demandé. Nous avons tous les deux jeter un coup d'œil vers Robin qui s'amusait encore avec ses jouets. 

"Je vais la garder avec moi, ça me donnera une bonne introduction, quelque chose du genre 'hé, actuellement je sors avec quelqu'un, voici notre fille', quelque chose comme ça je suppose."

Slendy hocha la tête. "Ça me semble raisonnable," A t-il conclu. 

Il y a eu une pause alors que nous regardions tous les deux Robin jouer. 

"Tu sais, pendant qu'on aborde le sujet...Tes frères n'ont toujours pas rencontré Robin," Ai-je dis.

Il répondit par un gémissement plaintif. "S'il te plait, ne ramène pas ça sur le tapis. On a déjà du les supporter au cours des derniers mois, laisse moi gérer les familles une par une." 

Poussant à mon tour un soupir, je plantait un baiser sur sa joue, sur la pointe des pieds. "D'accord, on laisse ça de côté pour l'instant. Mais ne tarde pas trop," Répliquais-je.

"Oui, Madame," Fit-il avant de planter un baiser sur mes lèvres. Ses sautes d'humeurs me surprenaient encore après tant de temps. 

"Alors, c'est ok pour samedi?" Je demandais, haletante alors que nous nous séparions. 

J'entendais à peine le soupir qu'il poussait. "Oui, samedi."

"Sky, tu es complètement cinglée" Me hurla mon subconscient en riant. Le plus effrayant était qu'il avait sûrement raison. Comment mes parents allaient prendre la nouvelle? Sûrement pas comme je l'espérais tant...

"Oui, je suis complètement cinglée." J'étais d'accord avec lui pour une fois.