A Slender Child / Traduction française.

Chapitre six

Alors que je quittais l'hôpital, serrant dans ma main les images de l'ultrason, je priais que pour que Slender sorte enfin de son mutisme qui durait depuis trois mois maintenant. L'homme dont j'étais tombée amoureuse me manquait.

Il m'attendait dans la voiture, le siège passager allongé alors qu'il fixait le plafond. Ses longues et minces jambes avaient du mal à tenir dans ce petit habitacle, et je luttais pour ravaler un rire. Il avait l'air totalement hors de son élément dans cette voiture. C'était hilarant à chaque fois.

Il ne me regarda même pas quand je montais dans la voiture. Il était toujours dans sa bulle.

« Des nouvelles? » Demanda t-il doucement, d'une voix impassible.

Je ne sais pas pourquoi j'hésitais tant à tout lui raconter. Peut-être étais-ce à cause du ton qu'il prenait en me parlant. Peut-être était-il sur les nerfs, il nem'approchait à peine ces temps-ci, comme si j'étais une vieillerie dans une boutique d'antiquité où les parents nous traînent souvent lorsque l'on est enfant. On peut regarder, mais jamais toucher. Il fallait qu'il se ressaisisse ! Grand, intelligent, malin,dangereux. Il ne pouvait rien craindre. Pourquoi ne pouvait-il pas simplement suivre le courant comme il l'avait fait toute sa vie ?Il avait vécu des siècles, une grossesse compliquée pouvait vraiment le plonger dans une dépression ? Je choisissais ce moment pour prendre la parole.

« Slender, assieds-toi. »Demandais-je, ma voix sonnant plutôt confiante, mais surtout énervée.

Il hocha la tête, m'observant avec surprise. Il se pencha sur son coude, son regard dans le mien.« Qu'est-ce qu'il y a ? »

« Je veux que tu arrêtes d'agir comme ça, ça ne sert à rien. » Ai-je dis sans douceur. Une partie de moi me hurlait que j'agissais méchamment, mais je ne m'en souciait pas plus que ça. Il agissait de la même manière avec moi.

Il me fixait.

« Je veux dire..Tout ira bien.Regarde ! » Je lui montrais l'image de l'ultrason,pointant mon doigt vers le visage du bébé.

Lentement, ses yeux ne quittant pas l'image, Slender leva la main pour me prendre le papier. « Il a un visage... » Murmura t-il.

« Oui, il a un visage. Maintenant cesse de t'inquiéter parce que tout ira bien. » Ai-je fais sèchement. Je l'observais, essayant de lire sur son visage à la recherche d'une réaction, mais c'était un échec. Il semblait sans voix, mais je ne savais pas si c'était pour de bonnes ou mauvaises raisons. Sans me gêner, j'escaladais la console centrale pour m'asseoir sur ses genoux. Il se figea un instant, avant de finalement enrouler ses bras autour de moi. Je fus récompensée d'une brusque inspiration alors que je faisais courir mon nez le long de son cou.« Tu m'as manqué. »

« Je t'ai manqué ? Est-ce que j'étais quelque part ? » A-t-il demandé, perplexe alors qu'il faisait courir ses doigt de haut en bas, le long de mon bras. Son toucher, léger comme une plume, me faisait frissonner.

« Tu agissais bizarrement ces temps-ci..C'est comme si tu n'étais pas toi-même. » Ai-je dis, et ma tristesse était évidente dans ma voix.

Ses lèvres effleurèrent mes cheveux.« Je suis ici, ma petite Sky. C'est moi. Je ne partirai jamais. »

« Tu vas de nouveau agir normalement ? » Ai-je demandé avec espoir, en le regardant.

« Quand est-ce que quelque chose à propos de moi a déjà été normal ? » Il souriait. Ce sourire était un spectacle étonnant. Je ne l'avais pas vu depuis longtemps, et il semblait éclairer la voiture toute entière.

Je riais. « C'est vrai...Mais tu vois ce que je veux dire. » Ai-je dis, avant de clarifier :« Normal pour toi. »

« Oui, je vais agir normalement. » Il avait l'air amusé, ce qui me poussait à croire que tout allais allez mieux maintenant.

« Promis ? »

« Promis. » Fit-il, et je le croyais. Slender tenait toujours sa parole.

Un petit coup de pied me fit sursauter.« Oh ! »

« Quoi ? » Fit Slender, alarmé.

« Il a bougé ! » Je criais, avec enthousiasme. Un sourire si large que j'avais l'impression que ma peau allait se déchirer prit place sur mon visage.

Slender avait l'air hésitant, alors je plaquais sa main sur mon ventre. Il se figeait.

« Attends, »M'exclamais-je. Une seconde plus tard un autre coup de pied frappait la main du grand homme. Il haletait, observant mon ventre bombé.

Je bouillonnais de l'intérieur.Aujourd'hui c'était déroulé mieux que je ne l'avais imaginé. Mon bébé était en bonne santé, et en partie humain. Mon compagnon était sorti de sa phase de dépression, et il était occupé à observer l'endroit où son enfant grandissait, comme si c'était un miracle qu'il soit là -ce qui était vrai. C'était notre miracle.

« Mh, Miracle, quel joli nom, »Pensais-je. Je devais le garder en mémoire si le bébé s'avérerait être une fille.

Mais les prénoms pouvaient attendre.J'avais encore du temps devant moi. Quatre mois, pour être exacte...

La traduction est trop pourrie ?Normale, dépression post-rentrée ! Courage pour la vôtre xx