Chapitre 8

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   Je ne sors pas de la voiture mais écoute pour vérifier qu'ils font ce que je leur demande. Rebekah et Elijah les hypnotisent tous en même temps et pour une fois, Rebekah ne me la fait pas à l'envers. Mon oncle leur demande de ne pas se souvenir de ce qu'il vient de se passer ni de la discussion de tout à l'heure puis on repart à la maison. On se gare devant après quinze minutes de route.

" Ça vous dit d'aller manger un bout, je veux dire quelque chose de vraiment nourrissant. Dit Rebekah alors que je joue avec mes sourcils.
- Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée. Dit Elijah hésitant.
- S'il te plaît tonton. Dis-je avec les yeux du chat potté.
- D'accord. Dit il en soupirant. Mais si ton père me demande je dirais que je l'ai fait sous la contrainte. Ajoute-t-il en levant l'index en l'air."

   J'éclate de rire et Rebekah en fait de même. Elijah finit par se joindre à nous. On part à toute vitesse dans les bois. On arrive en ville en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire et on se rend directement en boîte de nuit. Bah quoi faut bien se laisser aller même si on est lundi soir.

   On file au bar et on décide de commencer la soirée par de l'alcool. Sauf Elijah, monsieur est raisonnable, attention, il ne faut pas abuser des bonnes choses. Pourtant, Rebekah et moi sommes bien décidées à abuser de l'alcool. En vrai on n'abuse pas de l'alcool si il est consentant?

   Enfin bref, quand je vois 5h55 s'afficher sur mon écran de téléphone, j'en conclus que c'est le moment de passer au dessert. Elijah est rentré à minuit mais Rebekah est restée avec moi. Je lui fais signe qu'il est l'heure de manger et elle me fait un clin d'œil. Je la laisse faire et me mets à danser collée serrée avec un mec. Je mets ma tête dans son cou et le mors. Je bois une partie de son sang et lui dit d'oublier ce qui vient de se passer.

   Ensuite je retrouve Rebekah. On est complètement déchirées, on sort de la boîte de nuit et on se balade dans la ville. J'oublie qu'elle est censée être ma professeur et je me comporte comme ce que je suis vraiment, sa nièce.

   Je traverse la route mais le talon de ma chaussure casse, Rebekah se fout de ma gueule, je me penche pour ramasser mon talon mais je tombe en rigolant. Rebekah est sur le trottoir d'en face et continue de se moquer de moi.

   Une voiture arrive vers moi, ses phares m'éblouissent mais je ne réagis pas. Je me sens d'un coup soulever du sol, et la seconde d'après je suis maintenue contre un mur. J'ai le souffle court et la personne qui me tient aussi. J'ouvre les yeux et je vois les yeux noirs d'Alessandro me regarder avec une lueur d'inquiétude.

" Est-ce que ça va? Il demande dans un murmure que je suis seule à entendre.
- Je... oui je crois. Dis-je en cherchant mes mots. Il me lâche mais je perds l'équilibre.
- Tu es bourrée? Il me demande stupéfait.
- J'ai bu quelques verres avec ma tante. Dis-je en pointant Rebekah du doigt, du moins l'endroit où elle était. Elle est partie sans moi.
- Je vois, et si tu me donnais ton adresse pour que je te ramène. Dit il en souriant.
- Je ne connais pas mon adresse. Mais je peux te montrer la route. Dis-je avec un sourire éclatant.
- Je pense qu'il va plutôt falloir que tu dormes. Tu vas venir chez moi. Dit il en m'aidant à avancer.
- Je ne veux pas déranger. En plus je sais où qu'elle est ma maison. Dis-je en regardant où je mets les pieds, j'ai perdu mes chaussures? Mais quand?
- De toute façon tu n'as pas le choix. Dit il en m'attrapant par la taille.
- Mais ... et tes amis? Je demande en m'accrochant à sa nuque.
- C'est ma famille et ils sont sûrement déjà couchés. Dit il en me déposant sur le siège passager de la voiture."

   Je pose ma tête contre la vitre et ferme les yeux. Je commence à m'assoupir mais je suis encore consciente de ce qui se passe autour de moi. Je sens que la voiture freine puis s'arrête complètement pourtant je n'ouvre pas les yeux, je n'en ai pas la force. Je sais qu'Alessandro descend de la voiture et fait le tour. Il me prend dans ses bras. Je suis crevée. Avec mon ouïe surdeveloppée, je sais qu'on vient de rentrer dans la maison.

" Qu'est ce qu'elle fait ici? Demande une voix masculine, Abramo.
- Elle est bourrée et elle a failli se faire renverser. Répond Alessandro.
- On a sept chambres d'amis au total. Commence Abramo.
- Et... demande Alessandro en fronçant les sourcils.
- Il y en a deux qui ne sont pas chauffées, une qui est en travaux pour repeindre les murs, une qui a été inondée, une autre qui n'a pas de lit. Moi je prends une chambre d'ami et Issaco aussi vu qu'il a cassé sa baie vitrée. Répond Abramo alors que les muscles d'Alessandro se tendent."

   On monte des marches et Alessandro me dépose sur un lit très confortable. Il m'enlève ma veste et mes habits avant de m'enfiler un tee shirt largement trop grand pour moi. Il remonte la couette sur mes épaules et je me rends compte qu'il y a son odeur. Je suis dans son lit.

" Reste. Dis-je en l'attrapant par le poignet. Ça me surprend moi-même.
- Comme tu veux principessa. Dit il dans un murmure."

   Il se met dans le lit après avoir retiré son tee shirt et je me colle à lui. Il semble surpris et après un moment de réflexion, il passe ses bras autour de ma taille pour me coller plus contre lui.
Je m'endors instantanément, en sécurité. Du moins avec l'impression de l'être. Mes mains posées sur son torse nu, mes jambes et les siennes emmêlées, ma tête dans son cou et la sienne posée sur la mienne.

Dangerous... 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant