Chapitre 3

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   Ça fait déjà cinq minutes que la meute alpha attend que je tourne la tête, mais ça fait aussi cinq minutes que je garde la tête tournée vers le lac. L'alpha commence à s'impatienter, je le sais mais je n'ai toujours pas décidé de leur montrer qui je suis.

   Dans une heure et cinq minutes, ils se re transformeront tous en humain, comparer à moi qui ai le pouvoir sur mon corps. Le problème, si je pars en courant, il vont me suivre à l'odeur, ce qui va les amener directement chez moi.
   Deuxième option, je les fais courir jusqu'à leur transformation, mais le problème je ne peux pas courir une heure cinq en continu vu que je n'ai pas toutes mes forces.

   Je suis tellement absorbée par mes réflexions que je ne réagis que quand je sens les crocs de l'alpha s'enfoncer profondément dans mes côtes. Je ne l'ai même pas entendu arriver. J'essaye de le repousser mais plus je lutte, plus il enfonce ses crocs. J'arrive enfin à me dégager de son emprise et je pars à toute vitesse. Ils sont sur mes pas, je perds énormément de sang, pourquoi ça ne cicatrise pas?

   Mes forces s'épuisent très rapidement et je commence à faiblir. Bon bah je vais tricher, je m'arrête net mais reste dos à eux. Ils s'arrêtent aussi. Je me concentre le plus possible pour pouvoir utiliser mes pouvoirs de sorcière sous ma forme de loup. Je perds beaucoup de sang. L'alpha s'approche mais au moment où il veut me sauter dessus, j'enclenche le sort d'immobilisation par la pensée.

" Terra Mora Vantis, Quo Incandis"

   Ils sont tous conscients mais ils ne peuvent pas bouger. Le sort sera annulé quand ils reprendront forme humaine. Je pars en direction de chez moi assez rapidement. J'arrive sur le perron de ma villa, je saute sur la porte qui s'ouvre aussitôt et monte dans la salle de bain avant de reprendre forme humaine.

   Le venin de loup garou affaiblit mon côté vampire, mon côté sorcière et mon côté humain. La pleine lune est passée et mon côté loup est moins puissant. Je suis affaiblie au plus haut point. Le venin va faire délirer mon côté vampire et je vais avoir des hallucinations. Ça ne me tuera pas mais ça sera douloureux. Je le sais, ça n'est pas la première fois que ça m'arrive. J'essaie tant bien que mal d'arrêter l'hémorragie. J'attrape la boîte de somnifère et les avale tous. Je m'endors instantanément.

***

   Quand j'ouvre les yeux, je suis toujours allongée dans la salle de bain. La marque de la morsure est toujours présente, et en plus elle est douloureuse. Je me lève avec difficulté et prends directement ma douche. Putain de merde, sa grande tante la table à repasser ça me brûle!!! Je sors de la douche et me fais un bandage. Je m'habille simplement.

   Je descends lentement et sors de la villa

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   Je descends lentement et sors de la villa. Ma tête est toujours sous l'influence du venin de l'alpha. J'ai l'impression qu'elle va exploser. Je monte dans ma voiture et me dirige vers le lycée. Je file directement en cours, mais pourquoi on commence toutes nos journées par philosophie?

   Je m'assois et quelques minutes plus tard, Alessandro arrive avec le reste de sa famille. Le directeur entre et attend qu'on soit tous installé.

" Bonjour à tous. Dit il alors qu'on répond gentiment. Vous vous demandez sûrement où est passé madame Jefferson, j'ai le regret de vous apprendre que hier Madame Jefferson s'est fait attaquer par une bête sauvage. Dit il tristement. Elle a malheureusement succombé à ses blessures.
- Qui va la remplacer? Demande l'intello de la classe.
- Attendez. J'ai aussi le regret de vous annoncer que votre professeur d'histoire aussi s'est fait attaquer. Il a également succombé à ses blessures. Dit il alors qu'un silence de plomb s'abat sur la classe. Et pour répondre à ta question, madame et monsieur Mikealson ont accepté de les remplacer. Ils sont nouveaux en ville. Ma respiration se coupe, ils sont pas sérieux?
- C'est un couple? Demande un élève.
- Non. Ils sont frère et sœur. Répond le directeur."

   Rebekah entre dans la salle. Non mais je rêve, Rebekah déteste la philo.

" Je suis Rebekah Mikaelson. Je sais j'ai l'air jeune mais il ne faut pas se fier aux apparences. Dit elle en souriant. Le directeur sort. Comme je ne vous connais pas, je veux que vous commenciez une rédaction de cinquante lignes sur le sujet: " Les apparences." Elle ajoute alors que tout le monde soupire. Vous continuerez cette rédaction au prochain cours, je ne suis pas conne et je sais ce que c'est d'avoir la flemme de bosser alors pas de travail le soir. On peut entendre des Yes dans toute la salle."

   On commence tous la rédaction sur ce sujet complètement débile. Si Rebekah est prof de philo, j'aimerai vraiment savoir qui va être notre prof d'histoire.
Le cours se termine et on range tous nos affaires quand la sonnerie retentit.

" Mademoiselle Forbes, puis je vous parler? Demande Rebekah alors que j'acquiesce. Tout le monde sort et j'attends.
- Qu'est ce que vous foutez là tata? Je demande directement.
- Hier, on a tous senti qu'il y avait un problème. Tu m'expliques? Dit elle en ignorant délibérément ma question.
- Je me suis fait mordre par un loup c'est rien. Dis-je en soupirant.
- Ce sont tes parents qui nous ont envoyé. Et tu as de la chance parce qu'ils voulaient venir eux même au début. Dit elle en souriant.
- Mais ils ne peuvent pas me lâcher deux minutes. Si j'ai quitté la Nouvelle-Orléans, c'est que j'en avais besoin. Dis-je en baissant la tête.
- Je sais, d'ailleurs en parlant de ça, est-ce que tu vas bien? Dit elle inquiète.
- Je dors mal et je n'ai pas supporté la conversation qu'on a eu la dernière fois. En plus je n'ai presque pas dormi cette nuit, j'étais vraiment mal. Dis-je honteuse.
- Tu devrais en parler à ta mère au moins. Dit elle en me regardant.
- Non. Dis-je fermement. Je ne supporterai pas qu'une autre personne me regarde comme tu es en train de le faire. Ça doit rester entre nous. J'ajoute d'une voix suppliante.
- C'est d'accord mais sache que je te regarde exactement comme avant. Dit elle alors que je me lève. Je commence à sortir mais je me retourne à la dernière minute.
- On sait toutes les deux que ce n'est pas le cas. Maintenant tu as pitié de moi. Dis-je avant de sortir définitivement de la salle. Je file en cour d'histoire. "

Dangerous... 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant