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26 octobre 2011

- Je suis vraiment fatiguée Liv, et puis j'aime pas vraiment sortir...

- Kiara Martel, je te connais peut-être depuis 3 jours, mais je suis certaine que tu vas a-do-rer. Déjà la maison louée, ensuite la robe que j'ai achetée avec toi, et last but not least j'ai cru comprendre que les mecs les plus en vogue de Paris Sud y seraient, ce qui signifie que le blondinet qui dérègle tes hormones aussi. Je ne vois donc aucune raison de ne pas venir. C'est clair et net, comme le schéma de Bernoulli. Alleeeeeeez

- Bon. La rousse ne lui laissa pas plus le temps de répondre qu'elle reprenait déjà :

- Voilà ce que je voulais, je passe te chercher à 20h.

*

Une petite fête avait dit Liv, c'était de près ou de loin la plus grande à laquelle elle ne soit jamais allée. Elle se sentait intimidée, même si elle travaillait dans le monde de la nuit, elle, n'allait jamais à des soirées, ne prenait jamais de cuite et n'était donc pas spécialement familière avec tous ces décolletés et cette sensualité émanant de toutes les filles. Elle avait perdu de vue Liv depuis une bonne heure au moins et elle se dirigea vers le bar, décidée à s'amuser.

A peine sortie de l'adolescence, femme en devenir, la métisse n'avait aucune conscience de son...irrésistibilité. Quelque chose d'indescriptible se dégageant d'elle attirait l'attention et peu importe l'âge des invités, les regards semblaient aimantés vers elle. Son cou gracieux menant à de frêles épaules, son regard franc, ses lèvres dessinées colorées pour l'occasion. C'était un ensemble parfaitement charmant et les hommes ne pouvaient s'empêcher de la regarder.

Les lumières aveuglantes et la fumée sucrée emplissant déjà l'air irrespirable mettaient Kiara mal à l'aise. Elle demanda au serveur une vodka cerise qu'elle dut convaincre de sa majorité vue sa petite assurance. Après deux cocktails similaires sirotés au comptoir dans le plus profond ennui elle osa s'aventurer sur la piste de danse, mais là encore, moulée dans sa petite robe noire à cause de l'insistance de Liv, la musique et les corps chauds collés à elle ne parvenaient pas à la détendre. Essoufflée et moite en réaction à la température ambiante, elle se décida à se frayer un chemin vers la sortie. Mais ce fut avant d'apercevoir les iris qui avaient souvent occupé ses pensées ces derniers temps. Ce bleu qu'elle reconnaîtrait entre mille dans lesquels tout à coup, elle voulait, elle avait besoin de se replonger. Son taux d'alcoolémie prit possession de ses jambes qui la portèrent jusqu'aux escaliers menant vers l'étage. Il n'avait pas du sentir qu'on le suivait et venait de disparaître dans l'angle telle une ombre furtive. Se concentrant pour ne pas perdre l'équilibre, la brune finit par atterrir sur le palier et elle eut le souffle coupé quand d'au milieu de nulle part surgit une silhouette qui lui plaisait particulièrement. Il avança vers elle jusqu'à qu'elle soit collée contre le mur du couloir et presque félinement, les mains de part et d'autre du doux et innocent visage de Kiara, Antoine s'élança sur les lèvres élastiques de la jeune fille pour savourer le goût de cerise qui s'était imprégné. Le baiser s'intensifiait et la jeune fille sentit quelque chose la consumer de l'intérieur, d'encore inconnu. Une sensation de chaleur au fond de son ventre croissant quand elle tira sensiblement sur les cheveux d'Antoine pour la rapprocher d'elle. Toute la chasteté, toute la réserve qui les maintenait à distance, qui avait contrôlé leurs pulsions, s'était envolée. La sensation de la main rugueuse d'Antoine pressant sa taille et de sa bouche remontant son cou jusque derrière son oreille, fit échapper à Kiara un gémissement. La conscience de la jeune fille ne lui rappela même pas que c'était un peu précipité, et tant mieux puisqu'elle lui aurait dit d'aller se faire foutre.

De toute façon, Antoine avait un faible pour Kiara. Kiara avait un faible pour Antoine. Que font deux personnes faibles ? Elles cèdent.

Ils cédèrent à l'invitation muette mais mutuelle du désir. Ils y cédèrent en chancelant dans le couloir, en ouvrant une porte à tâtillons, en riant tout en se déshabillant, en reprenant leur sérieux, leurs mains impatientes, leurs regards presque affamés, ils cédèrent en savourant chaque seconde de leur étreinte charnelle.

Quelque chose en Kiara l'empêchait de penser au bon sens, à la raison, à la logique, aux lois qui permettaient que sa vie ne soit pas un énorme bordel, puisqu'en ce moment même rien ne faisait plus de sens que de partager ce lit, avec lui.

Everybody's watching her, but she's looking at you...






Salut les chatons ! J'ai brûlé les étapes ? Je vois pas de quoi vous parlez. En tout cas c'est calculé (#jeudemot)...Je peux comprendre votre trouble, Kiara est un personage qui ne sait absolument pas ce qu'elle veut, mais là elle s'est écoutée...Comme d'habitude faites-moi savoir ce que vous en pensez, votez pour me mettre la pression sur les prochains chapitres et MUXUS !

EQUATION ft. FonkyFlavOù les histoires vivent. Découvrez maintenant