21 mars 2012
Après une étreinte chacun, les trois garçons décidèrent de prendre congé de Kiara. Ils avaient bien compris qu'Antoine et elle avaient besoin de se retrouver seuls. Ou plutôt Chris l'avait compris tandis que les deux autres avaient suivi, contraints. La pluie continuait à battre contre le visage du duo restant. Antoine entreprit de retirer sa doudoune quand bien même ses dents claquaient, pour qu'ils puissent se couvrir la tête jusqu'à sa voiture.
Elle souriait comme si elle planait, combattant l'agressivité des gouttes avec son charme inégalable. Pourtant, son sourire commença à s'estomper en voyant l'absence de réaction chez le blond.
- Dis quelque chose, dit-elle avant qu'il ne fasse un pas. Elle renifla malgré elle. Il resta stoïque, fixé sur son visage. Dis quelque chose, s'il te plaît, répéta-t-elle de sa voix éraillée. Ce fut elle qui le rejoint en quelques foulées, l'air vraiment inquiet.
Il détestait que tout semble confus et que la simple présence de la métisse éclaircisse son esprit. Il détestait cette emprise qu'elle avait qui lui empêchait constamment de peser le pour et le contre, d'être lucide.
Un regard sur ses cheveux en bataille, frisés par la pluie, comme il les aimait, sur son nez retroussé et plus aucune décision ne lui appartenait. Un regard sur la silhouette temporairement altérée qui l'avait envouté et tous les doutes s'effaçaient. Il était frigorifié mais il sentait cette chaleur en son for intérieur. Il voulait se battre encore et toujours pour elle. Elle et ses schtroumpfs. Elle et ses fugues. Elle et ses yeux explosés par l'émotion. Il était curieux de savoir ce qu'il s'était passé pendant cette heure et demie, vraisemblablement décisive pour Kiara. Mais cela ne changeait rien, il serait là pour elle, quand bien même elle s'obstinait à en douter. Il avait appris à ne pas la brusquer, à ce qu'elle se révèle d'elle-même.
Les mains délicates de la brune étaient maintenant posées sur son torse. Il frissonna à ce contact. Les yeux de Kiara criaient les excuses qu'elle n'arrivait pas à verbaliser. Il savait qu'elle avait besoin de lui maintenant. Elle avait fait des progrès depuis leur rencontre en termes de communication. Mais il sentit bien qu'elle était beaucoup trop effrayée de ce qu'il pensait pour pouvoir s'expliquer. Effrayée ? De lui ?
- Si je suis là Kiara c'est pour rester. Et je suis...ouais, je crois bien que je suis en colère. Sa langue claqua dans sa bouche. Parce que peut-être que c'est un pas en avant et trois pas en arrière et peut-être que ça t'épuise, mais moi au moins je m'arrête pas. Moi je continue à avancer. Elle commença à se morde la lèvre inférieure. Comment t'as pu croire qu'après tout le temps que j'ai perdu, j'allais te laisser parce que mes parents le voulaient ? Si ma mémoire ne me fait pas défaut, je t'ai présenté comme ma copine à mon père. Il te faut quoi pour rentrer dans ta tête de mule que j'ai aucune raison de partir ? A ce que je sache c'est moi qui t'ai proposé de vivre sous le même toit ! Ça te suffit pas apparemment. Il s'arrêta un instant, afin que le ton de sa voix ne monte pas plus haut, avant de reprendre. Tu veux que je te dise ? J'ai du mal à te suivre parfois. T'imagines comment je me suis senti moi, quand je suis sorti de cette foutue cuisine et que y'avait plus personne ? T'as pas le permis bordel !
- Tu t'es inquiété, pour moi ? C'était donc ça qu'elle retenait. Il essayait désespérément de se faire comprendre et c'était ça qu'elle retenait. Il se sentit rougir et s'empressa de continuer avant de s'emmêler avant qu'il n'ait l'irrépressible envie de l'embrasser avant que sa langue ne danse avec la sienne avant que
- Arrête avec tes yeux doux, putain. Evidemment que j'ai eu peur, j'ai besoin de quelqu'un pour faire la lessive moi ! finit-il, loin de vouloir être en mauvais termes avec elle. Indignée, Kiara lui asséna une tape sur l'épaule tu tac au tac.
Maintenant qu'il avait dit ce qu'il avait sur le cœur, plus rien ne le retenait. De matérialiser ses pensées. De joindre les actes à la parole. Ses lèvres se dirigèrent lentement sur celles élastiques de la brune. Elles s'emboîtèrent parfaitement, comme s'ils s'étaient entraînés toute une vie avant celle-ci. Il pourrait attribuer autant qu'il le voulait cette sensation de frisson au temps merdique de ce mois de mars, il fallait bien s'avouer que cette fille y était surement pour quelque chose. Les vêtements du rappeur se faisaient lourds sous l'humidité, tout comme ses bras qui tenaient la doudoune au-dessus d'eux depuis un moment. Il jeta celle-ci un peu plus loin pour approfondir le baiser. Une de ses mains se posa automatiquement sur le ventre de la brune qui sourit de toutes ses dents.
- J'ai comme une impression de déjà vu, murmura-t-il dans son souffle.
- N'est-ce pas ? Elle replanta un baiser, plus bref.
- On a pas chopé de pneumonie la première fois, ne tentons pas le diable. Elle s'esclaffa de son rire grave pendant que bras dessus, bras dessous, ils quittaient ce fichu lac.
No, I won't let you go,
Now you know,
I've been crazy for you all this time
Petit chapitre, pas transcendant, je l'avoue...J'essaie de faire avancer l'histoire tout en mettant des moments qui montrent qu'ils sont vraiment dans une relation, vu qu'il y a des "sauts" dans le temps assez souvent. What do you think ? Qu'aimeriez-vous voir plus/d'autre ?
A bientôt pour de nouvelles péripéties.
PS. Votez si vous aimez, ça fait grave plaiz. MUXUS
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EQUATION ft. FonkyFlav
FanficKiara, 19 ans n'avait pas commencé le jeu de la vie avec les bonnes cartes en main, mais elle était prête à tout pour changer la donne. Passionnée de maths, elle était convaincue que notre destin était la somme de ce que l'on se donnait la peine d'e...