The Bodyguard [FR]

Chapitre 22

Emma ouvrit lentement les yeux tout en bâillant. Elle regarda autour d'elle et remarqua que la chambre était vide. En jetant un rapide coup d'œil au réveil, elle constata qu'il était à peine 9h06 du matin. Elle n'avait aucune idée de combien de temps elle s'était assoupie, mais quoi qu'il en soit, elle n'avait plus envie de dormir. Son corps était endolori d'être resté en position allongée pendant un certain temps et elle sentait qu'il était grand temps de passer à la position assise.

Dès que son dos entra en contact avec la tête de lit, une soudaine pensée lui traversa l'esprit.

Elle était en vie.

Un duo de kidnappeurs avait été sur le point de l'enlever et de la tuer par Dieu sait quel moyen. Ça avait été si horrible qu'à ce moment-là elle aurait pu jurer qu'elle ne serait plus là pour pouvoir raconter cette histoire. Si Killian n'avait pas été là, elle ne serait surement pas assise dans un lit douillet, au chaud dans la chambre d'une résidence de luxe à l'heure qu'il était.

Ça faisait beaucoup à encaisser, mais elle était reconnaissante de pouvoir encore respirer.

Elle se sentait heureuse, mais un peu effrayée aussi. S'il était vrai que la police avait deux suspects à interroger, elle continuait de penser que les choses n'allaient probablement pas s'arranger aussi facilement.

Il leur restait toujours à découvrir le vrai méchant de l'histoire, ou les vrais méchants. Elle n'était pas encore bien sûre.

Elle était perdue dans ses pensées quand la porte s'entrouvrit légèrement et que quelqu'un y passa la tête avec précaution.

« Entre » dit Emma en souriant « Je ne mords pas. »

Killian émit un petit rire avant de faire un pas dans la chambre. Il ferma la porte derrière lui et déposa le plateau qu'il tenait sur la table de nuit.

« Je sais » répondit-il d'un ton adorable. « C'est juste que je pensais que tu dormais encore et je ne voulais pas te réveiller. »

Il s'assit sur le bord du lit et ses yeux rencontrèrent les siens. Pendant un instant, chacun se perdit dans le regard de l'autre.

« Joséphine...t'a préparé des cookies aux flocons d'avoine. Elle dit que ce sont tes préférés » lui dit Killian, en dirigeant son regard vers le plateau et en se grattant derrière l'oreille.

« Exact. C'est gentil de sa part » sourit Emma.

« Oui. Elle est en train de tout préparer pour tes parents dans la chambre d'amis alors j'ai décidé de l'aider en t'apportant les cookies. »

Emma sourit avec gratitude « Merci...d'avoir apporté les cookies, et surtout d'avoir appelé mes parents. C'était vraiment très gentil. »

« C'est rien. Je savais que tu aurais besoin de ta famille dans une situation aussi difficile. Quand on était à l'école et que les ambulanciers s'occupaient de toi...Tu avais vraiment l'air d'avoir besoin de leur compagnie. »

« C'était si évident ? »

« Pour moi ça l'était » dit-il en riant.

« Oui, il faut croire que même adulte j'ai toujours besoin de leur affection et de leur protection. »

Killian hocha la tête avec un sourire radieux. Un court silence suivit, envahissant l'élégante chambre. Emma voulait parler de ce qui s'était passé, c'est pourquoi elle réfléchissait avec soin à ce qu'elle allait lui dire.

« Je, hmm...Je voulais te remercier, Killian. De m'avoir sauvé la vie aujourd'hui »

« Tu sais que tu n'as pas à me remercier pour ça, Swan. C'est mon boulot. »

Emma soupira avec nostalgie en détournant ses yeux de lui « C'était ton boulot, tu veux dire. Tu pars demain. »

Sans hésitation, Killian posa sa main sous son menton et l'amena délicatement à le regarder.

« Et si je te disais que je reste ? Que je ne retourne pas dans le Colorado ? »

Emma se figea pendant une seconde avant de sourire, les battements de son cœur s'accélérant en entendant ses mots « J'en serais très, très heureuse ! Tu n'imagines pas à quel point ! »

Tous deux partagèrent une chaleureuse et douce étreinte, oubliant pendant un instant tous les soucis. Après s'être détachée de lui, Emma prit la parole, leurs visages à quelques centimètres l'un de l'autre.

« Qu'est-ce qui t'a fait changer d'avis ? »

« Disons que tes parents m'ont fait réaliser que je ne voulais pas me retrouver loin de toi. Je n'aurais pas été bien sachant que quelqu'un d'autre veillait sur toi parce que...En fait je crois que c'est moi qui ai besoin de prendre soin de toi. »

« Attends, mes parents ? »

Killian émit un rire. « Oui, on a eu une petite conversation il y a quelques heures. Le truc c'est que...Quand ces kidnappeurs t'ont emmenée je...J'ai eu peur de te perdre. Tout à coup j'ai senti une peur au fond de moi que je n'avais jamais ressentie auparavant. Tout ce que je voulais c'était te voir, m'assurer que tu étais bien, et aussi loin du danger que possible. Je me suis dit de me concentrer et de ne pas paniquer, parce que c'était le seul moyen pour moi de te retrouver. » Il fit une pause avant de continuer, sans quitter les yeux d'Emma. « Mes sentiments pour toi ont été la clé pour te sauver, Swan »

« Alors cette règle idiote de l'agence... » dit Emma, la déclaration de Killian lui ayant donné des ailes.

« Ce n'est que ça. Une règle idiote dont j'ai prouvé qu'elle n'avait pas de sens. Ce que je ressens pour toi ne me rend pas le tâche de te protéger plus difficile. Au contraire, ça me rend plus fort et plus déterminé à te sauver. »

Emma posa sa main sur sa joue avant d'appuyer son front contre le sien. Les paroles de Killian étaient la meilleure chose qu'elle ait entendu de la journée.

« Alors tu vas vraiment rester ? » demanda-t-elle, ne rêvant que de l'entendre confirmer sa décision.

« Oui. Je te promets que je ne t'abandonnerai pas. »

« Cool » murmura-t-elle les yeux fermés, une petite larme s'échappant de son œil droit.

Killian se pencha en avant et lia ses lèvres aux siennes dans un tendre, doux et beau baiser. Emma passa ses mains autour de son cou et approfondit le baiser, ne se lassant pas de son contact.

Au bout de quelques secondes, tous deux se séparèrent en souriant.

Ils savaient que leur relation était étrange, que beaucoup de choses restaient encore confuses, mais il y avait au moins une chose dont ils étaient sûrs tous les deux :

Ils n'allaient pas se lâcher d'une semelle. Jamais.