Gabriella Silvera [EN PAUSE]

Chapitre 20

Les Serpentard avaient une pause avant le déjeuner, et Gabriella décida d'en profiter pour discuter avec Hermione -qui n'avait pas de cours non plus. Elle l'entraîna dans une salle de classe vide, verrouilla la porte magiquement et se tourna face à la Gryffondor.

- Alors, qu'est-ce qui ne va pas entre toi, Harry et Ron ? demanda Gabriella en fixant Hermione.

Cette dernière sembla hésiter à lui dire la véritable raison qui l'avait poussée à se disputer avec ses deux anciens meilleurs amis. Elle se mordit la lèvre inférieure et tripota la manche de sa robe aux couleurs de Gryffondor.

- Alors ? s'impatienta Gabriella, croisant les bras sur sa poitrine.
- C'est que... commença Hermione, mais elle ne poursuivit pas.
- Oui ?
- C'est à propos de Drago et toi. Harry et Ron pensent que vous êtes tous les deux des Mangemorts et je sais bien qu'ils n'ont pas tout à fait tort. Harry avait eu mal à sa cicatrice lorsqu'il vous a regardés sur le Chemin de Traverse. Il sait que c'est seulement lorsque Tu-Sais-Qui est en colère ou est heureux que ça lui fait cet effet, alors il a fait une sorte de lien entre toi et Tu-Sais-Qui -et indirectement, avec Drago. Ron l'approuve complètement et voulait que je sois aussi d'accord avec Harry. Moi, évidemment, je savais que tout cela était vrai, mais je ne pouvais pas l'avouer à Harry et Ron ! Je ne devais pas révéler ton secret, et je ne le voulais pas.
- Pourquoi ? demanda Gabriella.
- Parce que je voulais te protéger. Si je leur avait dit que tu faisais partie des Mangemorts, ils t'auraient détesté et sûrement dénoncée au Ministère de la Magie, ou bien ils auraient dénoncé Drago -car ils pensaient que si Drago était un Mangemort, tu en étais forcément un aussi. Je ne pouvais pas faire ça.
- Qu'est-ce que tu as fait ?
- Je leur ai menti. Je leur ai dit que je ne pensais pas que Drago était un Mangemort, malgré le fait que son père en soir un, et qu'ils n'avaient aucune preuve pour accuser Drago. Ils m'ont reproché de me mettre du côté des Serpentard, de commencer à les apprécier alors que tous les mages noirs étaient allés dans cette maison. Mais moi je ne crois pas que ça soit vrai ! Merlin était à Serpentard ! Et toi...tu y es aussi, et tu n'es pas du tout adepte de la magie noire ! Ça les a énervés, et ils se sont mis à me crier des sottises à la figure. Alors, je suis sortie du compartiment et je vous ai rejoints. Je n'en pouvais plus de les entendre accuser Drago et toi sans raison valable, juste parce que Drago est né dans une famille qui est liée à Tu-Sais-Qui et que la cicatrice d'Harry est devenue douloureuse quand il t'a regardé.
- Je suis d'accord avec toi, confirma Gabriella. En tout cas, merci de m'avoir défendue. Et puis, tu sais, traîner avec des Serpentard n'est pas un crime ! On a beau être fourbes, rusés et méchants parfois, il n'empêche que nous avons un coeur ! Si Tu-Sais-Qui et un bon nombre de ses partisans n'étaient pas allés dans notre maison, qui sait comment nous serions considérés aujourd'hui ? Nous ne sommes pas tous des mages noirs, des méchants et des tueurs, nous sommes aussi des personnes ambitieuses, rusées et très fidèles aux traditions des Sang-Pur.
- Je suis d'accord avec toi, approuva Hermione. Et depuis la rentrée, je ne leur parle plus et eux m'ignorent. Je ne m'en soucie pas, j'ai bien d'autre choses à faire plutôt que de m'occuper de ces deux-là, ajouta-t-elle avec un sourire.
- Ne te préoccupe pas d'eux, ils finiront bien par se rendre compte de leur erreur un jour ou l'autre. Ou bien ils découvriront la vérité et là ils risquent de t'ignorer complètement parce que tu as choisi de nous protéger, Drago et moi.
- Et là, je les laisserais me crier dessus sans rien dire parce que tout sera de ma faute... dit Hermione en baissant la tête.
- Hermione ! Ce n'est pas de ta faute ! Tu as voulu nous protéger, c'est ton choix, mais qu'est-ce qu'il se serait passé si tu ne l'avais pas fait ? Hein ? Écoute, je sais que c'est difficile mais tu y parviendras. Continue à faire de ton mieux, ne te soucie pas d'eux, et protège-nous s'il le faut. D'accord ?
- Oui, mais...
- Pas de mais. Fais comme je te dis et tout se passera bien, crois-moi. Je te le promets.