Chapitre 30

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Narcissa et Gabriella buvaient un énième chocolat chaud, installées dans des fauteuils. Elles étaient restées dans le grand salon du manoir, s'occupant comme elles le pouvaient en attendant impatiemment que Drago arrive. Elles avaient beaucoup discuté, avaient lu et marché, mais rien ne pouvait effacer leur inquiétude et leur hâte.

Gabriella bâilla au moins pour la centième fois. Elle se sentait épuisée, à bout de forces, mais le fait de penser sans cesse à Drago et au fait qu'elle allait certainement bientôt le revoir la tenait quand même éveillée. Il était déjà presque midi et elle n'avait toujours aucun signe de son petit ami...

Soudain, des grands coups frappés à la porte du salon où Narcissa et Gabriella s'étaient installées les fit sursauter toutes les deux. Gabriella releva aussitôt la tête et manqua de renverser sa tasse fumante en allant ouvrir la porte, tandis que Narcissa se contentait de la suivre du regard.

-Drago ! cria Gabriella lorsqu'elle reconnut la personne qui se tenait derrière la porte.

Elle lui sauta dans les bras, plus heureuse que jamais de revoir son petit ami. Des larmes de joie et de soulagement coulaient sur ses joues, faisant s'évanouir toutes ses inquiétudes. Narcissa sortit de la pièce par la porte opposée, préférant laisser les deux adolescents se retrouver.

Drago serra Gabriella dans ses bras aussi fort qu'il le pouvait, paraissant exténué et plus pâle que d'habitude. Il avait été plus qu'inquiet de ne pas voir Gabriella revenir la veille et était désormais tellement heureux de la revoir saine et sauve...

-J'étais si inquiet pour toi, murmura-t-il en se reculant légèrement pour regarder sa petite amie et s'assurer qu'il ne rêvait pas, qu'elle était bien là, face à lui. J'ai eu si peur que tu sois...

Le blond ne termina pas sa phrase, laissant soudainement éclater ses sanglots. Gabriella se rapprocha de lui et le prit dans ses bras. Elle n'avait jamais vu Drago dans un tel état, même si cela faisait déjà plus d'un an qu'ils étaient ensemble. Ces dernières heures lui avaient parues tellement longues sans lui... Il n'avait probablement pas réussit à fermer l’œil de la nuit, tout comme elle, trop inquiet de ne pas voir sa petite amie revenir.

-Ne me refais plus jamais ça, dit-il en posant sa tête dans le creux du cou de sa bien-aimée.
-C'est promis, Dray, répondit Gabriella dans un murmure.

Ils restèrent ainsi, collés l'un à l'autre, pendant quelques minutes, profitant de leurs retrouvailles. Ils s'écartèrent légèrement l'un de l'autre et s'embrassèrent lentement, passionnément, dans un baiser fougueux qui leur parut durer des heures. Leurs inquiétudes, leurs troubles, tout s'envola aussitôt que leurs lèvres se touchèrent. Ils s'arrêtèrent ensuite pour reprendre leur souffle, le rouge leur montant aux joues, sans pour autant se séparer complètement.

Drago prit délicatement la main de Gabriella, comme s'il craignait de la casser, et l'emmena s'asseoir sur les fauteuils de salon. Ils avaient beaucoup de choses à se dire, et Drago voulait vite enlever le poids des inquiétudes qui l'avaient tiraillé la nuit dernière. Il commença alors à raconter ce qui s'était passé pour lui, Pansy et Blaise :

-Après que tu sois partie ramener Hermione dans la tour des Gryffondor, je suis allé rejoindre Pansy et Blaise dans la salle commune, comme prévu. En me voyant arriver seul, ils se sont aussitôt inquiétés. Je les ai rassurés en leur disant que tu allais bien, mais qu'on avait dû sauver Hermione d'un Mangemort et que tu l'avais raccompagnée. Alors on t'a attendue, en parlant de tout et de rien dans la salle commune pendant que tout le monde était déjà dans les dortoirs. On a discuté pendant une bonne partie de la nuit, et notre inquiétude grandissait au fur et à mesure que le temps passait. Pansy et Blaise sont finalement allés se coucher, me laissant seul attendre ton retour. J'ai essayé de dormir, mais je n'y arrivais pas du tout. Je suis resté éveillé toute la nuit, en attendant impatiemment que tu reviennes. Quand ils se sont réveillés, tu n'étais toujours pas là. J'étais tellement inquiet pour toi... Ce matin, au petit-déjeuner, j'ai envoyé une lettre à ma mère pour lui dire que je rentrais le jour même, parce qu'à Poudlard les choses commençaient à devenir dangereuses pour moi. McGonagall est devenue la nouvelle directrice de l'école, et elle soupçonne tout le monde d'avoir fait entrer les Mangemorts à Poudlard. Elle a décidé, dès aujourd'hui, de mener l'enquête pour trouver un potentiel coupable. Elle souhaite...interroge tous les élèves et le personnel de l'école, car elle et sûre que c'est quelqu'un de l'école qui l'a organisé. C'est pour cette raison que je suis parti si vite. Je ne pouvais pas prendre le risque de subir un interrogatoire après ce qui s'est passé, alors j'ai demandé à Rogue de m'aider. Il a fait croire à McGonagall que j'avais une urgence familiale, et j'ai pu partir sans éveiller aucun soupçon grâce à lui.

Gabriella Silvera [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant