On s'est installé tous les deux sur la nappe tandis que Barth s'est afféré à nous servir le repas.
« - Au menu du jour : Salade niçoise du chef, suivi d'un petit sauté de veau au roquefort et nous terminerons par une crème à la framboise ! Alors ? Madame est-elle comblée ? »
Madame réfléchit encore. Attendez.
« - Tu as commandé chez le traiteur ?
- Astrid...Tu m'insultes là. J'ai tout fait moi-même !
- Je ne te savais pas si doué en cuisine.
- Moi non plus...Puis quand j'ai découvert qu'il fallait juste suivre une recette ou une vidéo tuto-cuisine, je me suis aperçus que j'avais de grands talents.
- Modeste en plus de ça.
- Charmant comme toujours.
- Bon, tu me sers ?
- Impatiente.
- Affamée, nuance. »
Il attrape une assiette et me sers.
Je devais avouer, Barth cuisinait bien. Même plus que bien. C'était vraiment bon et je me suis régalée.
Ce genre de moment intime n'était clairement pas dans nos habitudes et la dernière fois que l'on dû partager un repas en commun, autre que le McDo, ça devait être au lycée, je crois...Et encore, c'est parce que l'on avait été collés tous les deux.
« - Madame reprendra-t-elle du dessert ?
- Monsieur le demande si gentiment et avec tant de courtoisie que je ne peux refuser !
- Fais gaffe, tu vas encore prendre deux kilos et tes poignets d'amour vont s'élargir. »
Le connard.
« - Hé ! Je ne suis pas grosse ok ?
- Je n'ai pas dit que t'étais grosse. Tu sais Astrid, c'est mignon les poignets d'amour. Ça peut faire bouée, coussin de sieste...C'est utile.
- Mais arrête ! Je n'ai pas de poignets d'amour Barth.
- Si, un petit...Là. »
Il promène sa main sur mon corps tandis que je le laisse faire en toute impunité, étant presque choquée qu'il puisse effectivement en trouver un.
« - Tu vois...Tu en as un.
- D'où tu te permets de me tripoter ? Mon corps est un temple et tu es en train de le profaner Bartholomé.
- Alors d'une, ton corps n'est pas un temple, donc on se calme et de deux...Je ne te tripote pas. Ce n'est pas comme si j'avais saisi tes seins aussi gros que des citrons pour jouer avec. »
Comment ça, mes seins sont équivalents à des citrons ?
Ce n'est pas vrai !
De mon point de vue c'est deux oranges minimum, ok ?
« - Bah alors ? Tu ne dis plus rien.
- Crois-moi, il vaut mieux que je ne dise.
- Pourquoi ? Tu es vexée ? Voyons Astrid, on n'est plus à ça près toi et moi.
- Dis-moi Barth'...Est-ce que tu as déjà dormi à la belle étoile ?
- Non pourquoi ? »
Je me lève en toute hâte et me précipite jusqu'à la porte donnant sur le toit, la refermant de l'intérieur.
« - EH BAH TU VAS COMMENCER CE SOIR ! »
Et hors de question que je lui ouvre.
Tant pis pour lui.
« - Astrid ! Hé ! Astrid ! Ouvre cette porte ! »
Rêve.
« - Je m'excuse si tu veux ! Ok ? Je m'excuse ! Tu m'entends ? »
Non, je n'entends rien.
Strictement rien.
« - Aller là ! C'est pas cool ce que tu fais ! »
Et ton comportement on en parle ?
« - ASTRID ! »
Désolée Barth, ce soir je compterais les moutons en pensant à toi, tandis que tu compteras les étoiles.
Chacun son truc.
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Et l'amour ça se mange ?
Roman d'amourAstrid est un ovni. Un petit extraterrestre. Tandis que les jeunes filles de son âge sortent toutes avec un garçon, ont au moins connu l'amour dix fois pour être tombées amoureuses seulement trois, Astrid, elle, est à part. Elle ne sait pas ce que c...