Le ranch de la dernière chance

☆9☆

   Je ne cherche même pas à réfléchir. C'est la phrase de trop. Ça fait trop longtemps qu'elle me pousse à bout. Je lui saute dessus et me mets à la frapper le plus fort possible. Des mains m'agrippent mais je ne lâche pas Jessica. Je lui mets autant de coup qu'il m'est possible de mettre.

   Une paire de bras passe autour de ma taille et me soulève. Je me débats comme une hystérique en hurlant que je vais la tuer mais la personne qui me tient, m'emmène loin de Jessica.

   Je me retrouve dans une salle de classe avec Tyler. Alors c'est lui qui me tenait? Il ferme la porte derrière lui et je me précipite vers celle ci mais il m'attrape avant que je ne puisse l'ouvrir. Je me mets à le frapper sur le torse.

" Pourquoi tu ne m'as pas laissé lui régler son compte à cette salope? Je crie."

   Il ne répond pas et peu à peu ma colère se transforme en désespoir. Je me mets à pleurer. J'arrête de le taper et m'éloigne de lui.
   Je m'assois contre le mur et prends ma tête entre mes mains toujours en pleurant. Je vais devenir folle. Tyler s'approche de moi et s'accroupit pour être à ma hauteur.

" Est ce que tu vas mieux Riley? Me demande Tyler calmement.
- Je suis désolée. Dis-je pour seule réponse."

   Je me relève et sors de la salle avant qu'il est le temps de réagir. Le directeur demande à me voir et je vais dans son bureau.

" Riley. Pourriez vous m'expliquer les raisons qui vous ont poussé à frapper une camarade? Me demande-t-il avec un air impassible.
- Elle passe son temps à me provoquer et c'était la fois de trop. Dis-je en essuyant mes joues.
- Je vois. Dit il en se levant. Il commence à fermer la porte.
- Non. Dis-je rapidement. Il arrête son geste.
- Qu'est ce qu'il y a? Il me demande curieux.
- Il n'y a pas de fenêtre. Je suis claustrophobe. Laissez la porte ouverte. Je vous en prie. Dis-je en jouant nerveusement avec le bas de mon tee shirt.
- Très bien. Pouvez vous me dire exactement ce que Jessica fait pour vous provoquer? Me demande le directement en reprenant son air impassible.
- Sans vouloir vous vexer, c'est trop personnel. Dis-je en baissant la tête.
- Comment ça? Demande le directeur
- Elle me rappelle une partie de mon passé que j'ai vraiment envie d'oublier. Dis-je entre mes dents.
- Bon votre responsable légale, Madame Jefferson va arriver donc nous allons l'attendre. Dit il alors que je soupire."

   Une dizaine de minutes plus tard, Sophia entre dans le bureau du directeur avec Jessica qui a un pansement sur le nez et un œil gonflé. Je ne l'ai pas loupé, au moins une bonne chose dans cette journée.

" Bonjour madame Jefferson. Dit le directeur poliment.
- Monsieur le directeur. Dit elle de la même manière.
- Je suis désolée de vous avoir dérangé pendant votre travail mais il se trouve que Riley a frappé Jessica et il me semble qu'on devrait en discuter. Dit il alors que Sophia me lance un regard noir.
- Je pourrais savoir pourquoi tu l'as frappé? Me demande Sophia sévèrement.
- Je te jure maman. Je ne sais pas pourquoi elle m'a fait ça. Dit Jessica en prenant son air de victime.
- Arrête Jessica. Ne me donne pas une raison de recommencer. Dis-je en serrant les poings.
- Riley reste calme. Me dit le directeur.
- J'attends toujours que tu m'expliques. Dit Sophia.
- Elle a parlé de mes parents et de Franck. Je finis par lâcher le morceau. Ça m'a fait péter les plombs. J'ajoute à voix basse.
- Riley. Dis moi exactement ce qu'elle t'a dis. Me demande Sophia d'une voix beaucoup plus douce.
- Mot pour mot, elle m'a dit, la seule raison pour que tu sois chez nous c'est parce que personne ne veut de toi. Même tes parents et Franck n'ont pas pris soin de toi. Dis-je en baissant la tête. Sophia se tourne vers Jessica.
- Si elle ne t'avait pas frappé, c'est moi qui l'aurai fait. Déclare Sophia.
- Mais maman... commence Jessica.
- Tais toi. Comment est ce que tu as pu lui dire ça? Tu n'es vraiment qu'une sale gosse. Lui dit Sophia. Elle se tourne vers le directeur. Je vais régler ça moi-même. Ne punissez pas Riley. Elle a eu raison. Sur ce, Riley on rentre. Jessica, tu restes ici jusqu'à la fin des cours. C'est à dire dix-huit heures. Ne la laissez pas sortir avant. Dit Sophia au directeur. Bonne journée. "

   On sort de son bureau, et du lycée. Je monte dans la voiture et Sophia démarre. Je regarde par la fenêtre et ne dis pas un mot. Je suis perdue dans mes pensées. Jessica a raison.

" Jessica dit n'importe quoi. C'est faux. Dit Sophia en se garant.
- Non. Elle a raison. Sinon ma mère ne m'aurait pas abandonné et Franck n'aurait jamais levé la main sur moi. Dis-je en sortant de la voiture. Je vais aller travailler.
- Viens manger avant. Dit elle en me regardant.
- Je n'ai pas faim. Dis-je en partant vers l'écurie.
- Je t'ai mis le planning dans la sellerie principale. Crie-t-elle dans mon dos."

   Je me rends dans la sellerie. Alors pour la balade de quinze heures trente, ce sont quatre jeunes de bon niveau. Tant mieux, je travaillerai Émir à ce moment là, au moins je n'aurais pas perdu une heure.
   Et pour le cours de dix-sept heures, ce sont trois jeunes qui ont le galop cinq.
Ça va être simple, je prendrai Cannabis pour le travailler sur le dressage, au moins ça s'est réglé.

   Il est midi, je vais commencé à faire les box. Je mets une alarme à treize heures. Pendant une heure j'ai le temps de faire environ quinze box. Caleb en a fait une dizaine.

" Caleb, je vais aller entraîner un de mes chevaux. À quatorze heures cinquante, tu pourras aller chercher Lalou, Jenny, Loup, Dodo et Émir s'il te plait. Je demande gentiment.
- Bien sur. De toute façon, c'est toi la chef. Dit il en soupirant.
- Merci. Dis-je en partant."

   Je file chercher Zeus au pré. Je passe rapidement à l'écurie pour lui mettre un coup de brosse. Mais il est propre donc c'est bon.

   Je file dans la carrière et commence à le longer. Il s'arrête d'un coup et me regarde. (Media) La tête qu'il fait c'est trop drôle. Je me re concentre et continue de le travailler pendant une demi heure. J'arrête et le félicite. Je retourne à l'écurie et lui fais une douche. C'est qu'il a transpiré le loulou. Je le remets ensuite dans son pré.