-XVIII- Connor [Réécrit]

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Le manoir des Karlington est plutôt opposant, avec ses tours pointues et ses volets claquants, on se croirait dans un film d'horreur. Mais ça ne me fait pas peur, je compte bien anéantir tous les monstres qui se trouve à l'intérieur. Mais avant, il me faut un plan, pour que, dès que je passe cette porte en bois immense, tout ce déroule comme prévu. Il ne faut pas qu'il y est un seul imprévu. J'ai déjà fait le tour de l'édifice, en tout, j'ai compté cinq proies, ça ne va pas être du gâteau. Il va falloir que je recrute.

Je continu à faire le tour du proprio, en restant le plus discret possible. Au rez-de-chaussez, il y a la cuisine, le salon, la salle à manger et la bibliothèque. Toutes des salles immenses où on peut se battre aisément. Au premier étage, il y a deux chambre, et au troisième, il y en a une dernière.

Après avoir fini mon inspection, je rentre chez moi, il faut que je passe des coups de file. Assis à la table de ma cuisine, une pomme à la main, je passe mon premier appel :

- Comment ça va Blake ? C'est Connor, tu te souviens de moi ?

- Ouais,le chasseur le plus nul du monde, qu'est-ce qui t'amènes ? Tu as un boulot ?

- Je te le fais pas dire, ils sont cinq, dans un manoir, ça te dit ?

- Quand est-ce qu'on se voit ?

- Ce soir, 20 heures, et apporte tes armes. 

- Okay, à ce soir !


Les appels continuent ainsi pendant un long moment. De tous les salauds qui ont refusé ma super offre, trois ont accepté en plus de Blake : Drew, Chad et Loren, la fille la plus sexy que je connaisse. C'est pas les meilleurs, mais ils feront l'affaire, à cinq contre cinq, on a de grande chance de gagner de toute façon.


En les attendant, je déterre ma malle, et regarde ce qui me reste en stock. Caché sous mon plancher, j'y planque tout le matériel nécessaire à la chasse. Cette vieille malle me suis partout depuis que je suis chasseur. je l'ai trouvé dans une brocante, sur le retour d'une mission. Il neigeait, et j'avais super froid. Je venais de chopper une grosse bestiole, et j'ai vu la devanture de la boutique, avec sa pancarte se balançant au vent. Je suis rentré, et je suis tombé sur cette vieille malle. Le bois, foncé, était abîmé par endroit, mais elle m'a plu aussitôt.

Je passe mes mains sur le couvercle, pour en enlever la poussière. J'insère la clé, aussi vieux que ce coffre, quand je l'ouvre, ses charnières grince sous le poids du bois. Enfin, j'enlève le drap qui recouvre mon arsenal. Avant d'inspecter tout ça, je m'allume une clope, et ouvre la fenêtre. Toute cette poussière m'insupporte.

La clope au bec, je regarde dans la malle. J'ai cinq proies au menu, et il me reste deux pieux, colorés de vieux sang sécher, un litre d'eau bénite, un flingue chargé et une cinquantaine de balle en bois avec. Pour moi, le compte est bon, mais reste à savoir ce que mes coéquipiers vont apporter.


20 heures, on toque à ma porte. C'est Drew, ça ne m'étonne pas, ce gars est le plus ponctuel que je connaisse. Je te parie qu'il est là depuis bien longtemps et qu'il attendait juste la bonne heure pour frapper. Quoi qu'il en soit, je lui propose un verre. Ce soir, c'est whisky, comme tous les autres soirs.

J'ai débarrassé la table de mon salon d'un balayement du bras et invite Drew à s'installer autour. Au bout de trois verres, quand il est déjà bien atteint, Loren et Chad débarquent, accompagnés de Blake quelques minutes après. On peut commencer à préparer un plan.

- Bon, on à cinq cibles dans ce manoir. Au rez-de-chausser, il y a quatre pièces principales, au premier il y a deux chambres et une autre au dernier. Ce que je propose, c'est que Drew et Blake vous preniez les étages en passant par les fenêtres. Chad, Loren et moi on prend le devant, en passant par l'entrée. Ça vous va ?

- Ouaip, mais comment tu veux qu'on passe par les fenêtres avec ce manoir ? Sur les photos que tu nous as montrés, je vois pas comment on peut faire, me demande cet idiot de Chad.

- C'est pour ça que je suis là, je vais nous procurer des grappins, en les agrippant au toit, il ne devrait pas y avoir de problème à ce que vous escaladiez le mur.

- Parce que tu crois qu'on est des alpiniste peut-être ?!

- Non, mais vous êtes des chasseurs. Si t'est pas capable de faire ça, tu peux t'en aller, tes dix milles livres se porteront très bien sans toi.

- Nan, nan, c'est bon, relax mec, me répond Chad, on va le faire.

- Bien, qu'est-ce que vous avez comme arme ? Va falloir tout défoncer en entrant par la porte. Les quatre adultes devraient un peu résister, par contre, la fille ne devrait pas poser de problème.

- Hey ! Tu nous as pas dit qu'on allez devoir s'occuper d'une gamine ! Je refuse de faire ça, s'exclame Loren.

- Mais c'est que t'as un cœur ? la taquine Blake.

- La ferme Blake. C'est pas une gamine Loren, elle doit avoir au moins 200 ans. Je parlait de son physique, tu sais bien que ces bestioles ne vieillissent pas.

- Oui, désolé, je me suis emportée. C'est que je suis nouvelle dans le métier, tu sais.

- Ouaip, j'ai pas oublié, bon, montrez-moi ce que vous avez.

Loren commence, en sortant d'un sac à main deux petits pistolets et une fiole d'eau bénite. Drew utilise aussi deux pistolets, mais pas d'eau bénite cette fois. Chad le suit, avec une mitraillette et un sniper, plutôt radical. Blake, lui, se contente d'un katana. Tous les chasseurs savent que le mieux pour tuer, ce sont les balles en bois et les pieux, mais lui persiste à trancher les têtes. Au pire, les bestioles repartent avec des membres en moins, c'est toujours ça.

- Bon... Ça devrait aller, mais Loren, fait moi plaisir, ne balance pas ton eau bénite à tort et à travers, okay ?

- Oui, j'essayerais...

- Alors on attaque demain, 22 heures.

- Mais c'est Thanksgiving ! s'écrit Drew.

- Justement, il y aura beaucoup plus de chance qu'ils soient tous réunis. Ça sera beaucoup plus facile pour nous, mais attendez-vous à ce qu'il y est des invités, on ne sait jamais avec ces fêtes familiales... On est bon ?

- Ouais, répondent-ils tous en cœur, avec un certain manque d'enthousiasme. 


The Cancerous and the VampireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant