-XXVII- Astrid [Réécrit]

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Je me prépare tranquillement, quand le soleil est entrain de se coucher. Aujourd'hui, je travaille de nuit, de 21 heures à 5 heures du matin. Je fini le repas que je me suis fait à la hâte, principalement constitué des restes du frigo. J'entends Foxy à l'étage, qui gratte une des portes de ses griffes qui auraient bien besoin d'une manucure. Je monte alors les escaliers, pour voir ce qui le tracasse autant. Il se tient devant la chambre d'Aaron, et tourne la tête vers moi quand j'arrive. Il veut sûrement rejoindre mon neuveu qui dort déjà depuis une bonne heure.

Foxy vient vers moi, et se met à me tourner autour. Il sait que je ne vais pas pouvoir résister, il est malin ce chat. Vaincue, je me baisse et le caresse, puis lui ouvre la porte en question, tout doucement. Aaron dort sur le dos, une jambe pliée et un bras sous l'oreiller. Foxy se précipite sur le lit, et vient se fourrer sous la couette, bien au chaud. Discrètement, je referme la porte et part au boulot.

Ces derniers temps, j'ai de plus en plus de mal à laisser Aaron seul. Son état empire, et je me dis que si jamais il lui arrive quelque chose, et que je ne suis pas là pour l'aider, je m'en voudrais toute ma vie. Je sais bien qu'il est grand, il sait se débrouiller seul depuis bien longtemps, mais le voir aussi faible me rend malade. J'aimerais tellement pouvoir l'aider.


Arrivée à l'hôpital, j'enfile ma blouse et me met au travail. J'entame ma tournée quand j'aperçois Charlie dans le couloir. Il me salut d'une main, et je lui renvoie un sourire. Cet interne aux cheveux verts est prometteur, je suis heureuse qu'il s'occupe d'Aaron. Avec un peu de chance, il sera la pour son opération.

Je passe en revue tous les patients dont je m'occupe, tous des anciens cancéreux, qui vont bientôt pouvoir rentrer chez eux. Je n'aurais jamais imaginé qu'Aaron puisse en faire parti un jour, mais j'ai bien peur que ce soit le cas. D'un autre côté, cela voudrait dire qu'il va s'en sortir, et je ne peux que l'espérer. Mais une complication après une opération est toujours à prévoir. Mon instinct d'infirmière me le répète assez souvent...

Il est bientôt l'heure de partir. En enlevant ma blouse, je raconte ma soirée aux autres infirmiers. La relève terminée, je file à la maison. Je rentre dans la salle de bain quand j'entends un grand "BOUM" à l'étage. Affolée, je monte les marches quatre à quatre et déboule dans la chambre d'Aaron :

- Aaron ! Ça va ?

Je me rends alors compte de ce qui vient de se passer. Aaron dormait, et il est simplement tombé de son lit. Je m'approche de lui doucement, il est assis par terre, à moitié dans les vapes.

- Rien de cassé ? lui demandais-je.

- Nan, te fais pas de soucis pour moi As. Je suis juste débile en ce moment, je sais pas ce qui se passe, me dit-il beaucoup trop sérieusement. Je vais me recoucher, t'en fais pas. Vas dormir aussi.

Je le laisse alors remonter sur son lit, je vois bien qu'il souffre, mais il ne dit rien. Aaron se renferme, il ne veux pas inquiéter son entourage, mais il va mal. Néanmoins, je descends les marche et vais me coucher moi aussi, l'esprit embrumé par mille et une questions.


The Cancerous and the VampireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant