Le square du chat perché n'avait rien d'extraordinaire. C'était un petit parc de banlieue avec deux balançoires, un toboggan et un bac à sable jonché de jeu d'enfant. Mais pour les gamins qui s'y amusaient, c'était le théâtre de tous leurs rêves d'aventures et de voyages. Tantôt, le parc était envahi d'Indiens et de cow-boy, tantôt, c'était des preux chevaliers qui combattaient de féroces dragons. De nombreux monstres se cachaient, sournoisement, sous les sables mouvants et sous la tour du garde, défiant les petits aventuriers de les combattre. Et tout cela sous l'œil vigilant des mamans, assises sur les bancs verts en bordure des jeux.
Le soir arrivait toujours trop vite pour les bambins, et bien des larmes étaient versées au moment fatidique de l'au revoir.
Mais, si tous jouaient avec insouciance, seul deux gamins ne bronchaient pas, collés aux Basques de leurs parents.
L'un était un petit garçon, aux cheveux blonds et aux yeux timides, qui mordillaient un doudou mainte fois rapiécée, et dont l'odeur était à elle seule la garantie que personne ne le lui piquerait. L'autre était une fillette, qui regardait, les yeux émerveillés, son frère cadet jouer au Jedi avec ses amis. La petite n'était pas de ces enfants qu'on admire en s'extasiant sur leur jolie petite tête d'ange. Elle faisait plutôt partie de la catégorie de ceux dont on parle de tout, sauf de leur physique, de peur de dire une parole de travers et de vexer la mère.
Celle-ci, semblait par ailleurs ennuyée. Elle ne cessait de pousser sa fille à aller jouer avec les autres, en vain. La fillette restait accrochée à son bras.
Un jour où, comme chaque soir, ils n'étaient que deux à rester à l'écart, la mère de la petite se leva, et, traînant sa fille d'un pas décidé, alla aborder la femme qui tenait dans ses bras le gamin et son doudou. Elles discutèrent un moment, surveillant du coin de l'œil leur progéniture faisant connaissance.
Les premiers abords furent compliqués, surtout du fait de leur écart de deux ans. Cependant, petit à petit, les deux solitaires se mirent à jouer ensemble, si bien que vint le jour où ils pleurèrent au moment de partir. Leurs mères furent secrètement rassurées, bien qu'elles se montrassent fermes. Enfin, leurs enfants se comportaient normalement !
Mais, un an après cette aventure, (ils avaient alors respectivement trois ans pour la fillette et cinq ans pour le petit), le parc ferma et fut remplacé par un projet de forêt qui devait s'étendre jusqu'à la campagne en un long et large chemin de verdure. Ainsi fut séparée une amitié qui promettait pourtant d'être longue. Mais dans la mémoire des deux enfants, elle ne s'effaça pas et, malgré le temps qui passa, jamais ils ne l'oublièrent.N'hésitez surtout pas à donner votre avis, je suis ouverte à tous conseils XD
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Paris 2084 [En pause définitive désolé]
Science Fiction⚫⚫⚫ Paris, 2084 "Pour bien reconstruire, il faut tout détruire et repartir à zéro." Noor et Fabien ce sont Un homme et une femme Avec leurs blessures, leurs tristesses et leurs désillusions Mais aussi Leurs joies, leurs sourires et leur...