Paris 2084 [En pause définitive désolé]

Chapitre 18 : Fabien

Attention ceci est important :

Alors avant de vous laisser lire ce chapitre j'aimerai vous mettre en garde. Les avis de mes personnages ne sont pas forcement (et la plupart du temps pas) les mien. 

Il va y avoir un passage qui va parler de religion, j'aimerai que personne ne s'entre-tue, parce que ce sont tous simplement des phrases visant à se poser des question, à réfléchir. N'oublions pas que nous sommes dans une fiction, et je tiens à repréciser : LES AVIS DE MES PERSONNAGES NE SONT PAS FORCEMENT LES MIEN

Merci d'avoir lu XD et on y va !

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Chapitre 18 : Fabien

- Et du coup je devrai avoir les résultats d'ici mardi ! Oh je suis tellement impatiente Fabien ! Tu t'imagines à quel point notre vie va être changée s'ils acceptent ? Il faudrait peut-être en parler à Maxime d'ailleurs ? Qu'en penses-tu ?... Fabien ?!

Fabien leva la tête, pris au dépourvu. Lucie, avait interrompu son monologue et le fixait, légèrement réprobatrice :

- Tu ne m'écoutais pas

Elle avait affirmé cela et Fabien ne pût le nier. Il était vrai qu'il n'avait pas compris un traitre de mot de la floppé de paroles qu'avait prononcé sa femme depuis qu'ils avaient quitté la salle d'attente. Pour se donner du temps, il fixa le paysage qui défilait à la fenêtre du véhicule.

Depuis qu'il était sortis des toilettes, il avait l'esprit occupé par l'étrange conversation surprise. Des questions sans réponses tournaient en boucles et, il avait beau essayer de se persuader que tout cela ne le regardait pas, celles-ci semblaient se refuser à l'abandonner, et durant tout le reste du temps où il avait dû attendre dans la salle blanche, la scène n'avait cessé de se rejouer dans son cerveau.

Lorsque sa femme était revenue de la visite, il s'était contenté de la laisser parler, et avait ainsi traversé le hall à son bras, sans vraiment être présent, l'esprit encore engloutit dans son intense réflexion.

L'homme tourna la tête et fixa sa femme. La voyant ainsi, le regard soudain obscurcit par une interrogation muette, il se ressaisit. C'était surement une de ces obscures affaires gouvernementales auquel il n'avait en aucun cas à être mêlé. Dans l'immédiat, il fallait l'oublier.

- Je suis désolé Lucie, je... je suis fatigué c'est tout, s'excusa-t-il.

- Fatigué ? répliqua sa femme, la voie soudain inquiète

- C'est bon... la pression, ce n'est rien

Le silence retomba dans la voiture, mais Fabien ne put ignorer sa femme, une ombre sur le visage. La voir ainsi lui rappela, sans qu'il ne sache pourquoi, leur rencontre. C'était il y a six ans maintenant. Il se souvenait de lui, jeune homme que la vie comblait, et d'elle, femme éprouvée par un destin implacable.

- Tu te souviens, ce banc ? souffla-t-il

- Il était vert et laid. En plus il puait. Mais je l'aimais bien, sourie la jeune femme, un soupçon de soulagement dans sa voie.

Fabien, lui prit la main et entrecroisa ses doigts avec les siens. Il respira son odeur. Ferma les yeux. Et se retrouva projeté dans ce parc, il y a quelques années de cela.

C'était un jour gris, un de ces jours où Paris semblait être en noir et blanc, comme dans ces vieilles images qui tapissaient le musée de la photographie. C'était un petit parc banal, où l'on a pas envie de s'attarder, où les chiens font leur besoin dans la pelouse, et où s'assoir par terre n'est pas conseillé. C'était le genre de parc où des vieilles grands-mères amènent leurs petits-enfants débordant de vie, ces mêmes bambins qui plus tard les enfermeront. Mais qu'importe, pour l'instant ils se contentaient de courir et de jouer. C'était donc ce genre de parc, où la peinture des bancs s'écaillent et où le tobogan rouge a vu passer tant de générations, qu'il est aussi sage maintenant que le chêne malade du coin. Le genre de parc qui voit venir la nuit une tout autre clientèle, faite de clochards qui veulent trouver un petit peu de chaleur sous les étoiles, sous le tobogan rouge.