S'il y a quoi que ce soit,appelez-moi

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-Ce sera tout pour aujourd'hui,Laurel.

Je cligne des yeux.Une fois,deux fois,trois fois.Quoi?Ha,oui;Le Dr. Ambrose.Les deux mains reliées sur ses genoux,l'air très calme et même légèrement ennuyé,il répète:

-Ce sera tout pour aujourd'hui.

-Oui...Oui,bien sûr.

Je me relève,les jambes soudainement tremblantes.Le Docteur me reconduit à la porte de la manière la plus énervante qu'il soit;En posant une main dans mon dos,me poussant gentiment vers la sortie,comme si j'étais incapable de la trouver par moi-même.Je déteste quand les gens font ça.

Il a la délicatesse d'ajouter:

-Si tout va bien,nous nous reverrons dans deux semaines.

Merci d'en douter.

-D'ici-là,s'il y a quoi que ce soit,appelez-moi.Vous avez le numéro du bureau?

J'ignore la question et demande:

-N'importe quoi,vraiment?Du genre,si je fais un cauchemars,je peux vous appeler en pleine nuit?Vous allez me permettre de dormir dans votre lit?Vous allez me chanter une berceuse?

Ça m'a échappé.Mais,à mon grand étonnement,le psychologue a accomplit quelque chose dont je le croyais incapable:Il a sourit.Rien de grandiose,non,plutôt un petit rictus froid et impersonnel,plus pour prouver qu'il m'a entendu qu'autre chose.Mais bon,c'est déjà ça.

-À dans deux semaines,Laurel.

Je ne répond rien,quitte la pièce et me dirige vers la sortie. 

Les lunettes de John LennonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant