Chapitre 12

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POINT DE VUE OMNISCIENT.

Le lendemain, 08h03.
Le samedi matin, Momo s'engagea dans une quête pour dénicher les cadeaux parfaits pour sa tendre bien-aimée. En ce jour radieux, Sophie célébrait ses vingt-deux ans, bien que leur histoire ne comptât que six mois d'existence. Mais pour Momo, chaque instant passé à ses côtés était un trésor, une évidence qui s'ancrait irrémédiablement dans son âme.

Tels des trésors précieux, les présents soigneusement sélectionnés reposaient entre ses bras. Il quitta la boutique, le visage illuminé par l'anticipation des retrouvailles à venir. Avant de rentrer chez lui, il ressentit le besoin de parler avec Sophie par le biais du téléphone.
- Salut, mon amour, comment vas-tu ? s'enquit-il.
- Mon ange, je vais merveilleusement bien après avoir entendu ta voix, murmura-t-elle avec douceur.
- Ah, vraiment ? Te manquais-je donc ? demanda-t-il.
- Oh oui, éperdument. J'attends avec impatience de te retrouver ce soir, confia-t-elle.
- Pour ce soir, je te réserve une grande surprise, chuchota-t-il.
- Une surprise ? Qu'est-ce que c'est ? s'enquit-elle.
- Tu sauras ce soir, ma chère. Une merveille que je souhaite préserver jusqu'au moment propice, répondit-il.
- Mais je suis dans l'incapacité d'attendre ! S'il te plaît, implora-t-elle, une pointe de supplication dans sa voix.
- Non, je préfère garder ce secret suspendu dans l'air du temps. On se dit à ce soir ? proposa-t-il.
- Oui, à ce soir, répondit-elle.
- Salut, murmura-t-il, raccrochant délicatement avant de s'installer dans sa voiture.
Durant le trajet, ses prières se mêlaient à la mélodie des rues, implorant que tout se déroule selon ses désirs les plus chers. Une soirée mémorable se profilait à l'horizon, et Momo nourrissait l'espoir fervent qu'elle scellerait leur amour d'une manière indélébile.

10h15.
Amina, émergeant avec peine de sa nuit presque sans repos, lutta pour quitter le confort de son lit. Ses paupières lourdes se soulevèrent enfin alors qu'elle se dirigeait d'un pas léthargique vers la salle de bain. Après avoir pris une douche, elle se dirigea vers son armoire en quête d'une tenue appropriée pour la journée.
À ce moment-là, sa mère pénétra dans la chambre, une enveloppe en main.
- Je crois que c'est pour toi, annonça-t-elle en lui tendant le précieux courrier.
- Pour moi ? s'étonna Amina.
- Oui, je dois sortir pour aller au supermarché. À ce soir, expliqua sa mère avant de s'éclipser.
- D'accord maman, je t'aime, répondit Amina.
Amina prit un instant pour ouvrir l'enveloppe, sentant une appréhension monter en elle. À l'intérieur, elle découvrit une lettre. Lorsqu'elle vit qu'elle provenait de Junior, elle s'effondra doucement sur le lit.

« Chère Amina,

Dans l'ombre d'une triste solitude, je t'adresse ces mots chargés de regrets, espérant que mes lignes atteindront ton cœur. C'est avec une profonde douleur que je te livre cette lettre, où se mêlent souvenirs brûlants et confessions sincères. Je veux que tu saches combien je suis reconnaissant d'avoir eu le privilège de partager un fragment de ton existence avec moi. La rencontre qui a scellé nos destins, cette magie fugace, m'a révélé la fille extraordinaire que tu étais, portant en toi un cœur immense, prêt à embrasser l'amour avec ferveur.

Je me suis efforcé de te combler de bonheur, de t'offrir une vie qui aurait comblé tes rêves les plus profonds. Hélas, malgré ma volonté, j'ai échoué à matérialiser tes aspirations les plus secrètes. Je n'ai pu concrétiser cette promesse d'une existence enchanteresse, qui aurait été tienne.

En ces mots, j'implore ton pardon, cherchant rédemption pour les maux que je t'ai infligés. Jamais n'était-ce mon intention de te causer souffrance. Dès l'instant où tu m'as quitté, j'ai compris à quel point tu occupais une place essentielle dans ma vie. Mais hélas, mes efforts de reconquête furent vains, trop tardifs pour inverser le cours du destin. Dans un désarroi infantile, j'ai commis des actes si déraisonnables que mes regrets les enveloppent maintenant de manière dévorante. Je sais que tu me détestes plus que tout au monde, ce poids écrasant qui pèse sur ton cœur. Mais je comprends et accepte ta position, sans omettre la lourdeur de mes fautes.

La Chanson Du SouvenirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant