Une femme qui tombe amoureuse de son meilleur ami ? C'est insipide, ordinaire.
En revanche, une femme lesbienne, qui se bat pour la cause LGBTQ+ qui tombe amoureuse d'un homme, là, on va dans l'atypique et l'extravagance.
Entre trahison, méchanceté...
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Je fus littéralement pétrifié par cette annonce. Ce n'était pas possible, c'était irréel! J'étais avec elle il y a moins d'une heure, je ne suis pas putain de fou! C'était peut être une manigance de sa part pour me faire payer. Ou alors j'étais vraiment taré.
« Monsieur, vous souhaitez la voir ? »
« Je... O-Oui s'il vous plaît. »
Elle hochait la tête et deux hommes me guidèrent jusque la... Morgue. Ma gorge commençait à se nouer. J'avais toujours ce sentiment désagréable. Plus j'avancais, plus je me sentais lourd. J'étais certain que mon cœur était en train de lâcher. Quand ils me placèrent devant le lit mortuaire de Carolane, la couverture la cachait toujours complètement. Je voulu faire demi-tour dès que les hommes me laissaient seuls avec elle.
Mais il n'y avait plus de portes, aucunes.
Je me mis à paniquer, à trembler. Tout disparaissait dans la pièce, tout. À part le cadavre de Carolane.
J'approchais ma main tremblante de la couverture qui la recouvrait et je découvris le visage de Carolane. Je sursautais violemment en rencontrant ses yeux bleus, grands ouverts, furieux, accusateurs. Elle me regardait réellement. Je tombais instantanément au sol en la voyant se lever, continuant de me fixer furieusement. Mon cœur était sur le point d'exploser, j'arrivais à peine à respirer. C'était un réel cauchemar. Elle avait l'air d'un monstre prêt à me tuer.
Et elle était gigantesque, j'avais l'air d'un cafard à côté d'elle.
« Tuer. Tu m'as tué espèce de démon! » elle hurlait, s'approchant de moi. « Nous irons tout deux en enfer, Zayn. »
Et elle me soulevait comme si je n'étais qu'un déchet, sa voix était puissance mais paraissait lointaine et tellement effrayante. Je me sentais mourir et c'est là qu'elle décida de sauter par la fenêtre, m'entrainant dans sa chute.
Je poussais un hurlement en me réveillant. Je me redressais d'un coup et regardais de façon agité autour de moi. Il faisait jour et j'étais avec Carolane. Qui était bel et bien vivante. J'étais en sueur et ma respiration était rapide, bien trop rapide.
Ce n'était qu'un cauchemar.
« Bordel à queues. » Jurai-je en reposant la tête contre le ventre de Carolane.
Je me redressais à nouveau après avoir repris ma respiration, m'assurant qu'elle allait bien et me levais. Je regardais mon portable, inondé de sms et d'appels de Gigi. 09:09am. Shit. Les parents de Carolane allaient arriver d'une seconde à l'autre!
Je ramaissais rapidement mes affaires, « Zayn? »
Un fort accent américain. Nathalie. Je me retournais et je tombais nez-à-nez avec le père de Carolane, le visage furieux mais triste.
« Qu'est-ce que tu fais ici ? Tu n'as strictement rien à faire ici. Avec elle. Tu n'as pas le droit de l'approcher. »
« Je... »
« Tout est de ta faute ! »
J'allais dire que je partais mais une faible pression sur ma main m'en dissuada. Puis un regard bleueté me fit fondre le cœur.
« Carolane. » Dis-je presque inaudiblement.
Je pu enfin respirer correctement. Elle était réveillée.