Premier souvenir

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1990
Toujours le même bruit. Toujours dans le noir total. J'entendais des gouttes tombaient une à une. Mes bras écartés étaient attachés au-dessus de ma tête. Mes jambes pendaient moelleusement dans le vide. Enfin, ce qui me restait de jambe.

Seulement camouflé par des morceaux de tissu qui tenaient à un fil de ce qui me semble être une robe. Je sentais sur ma peau, le ruissellement de mon sang de mes diverses blessures.

Mes bourreaux, ne venait que 2 à 3 fois par jour ce qui me permit de m'orienter dans le temps. Ils faisaient diverses expériences tout en prenant des notes. Plusieurs litres de mon sang étaient récoltés dans la semaine. J'avais des interrogatoires sur ce que j'étais, si j'étais seule, ce que je pouvais faire. Je ne répondais jamais rien.

Cela faisait maintenant mille deux-cents dix-sept jours que j'étais ici. Ce qui équivalait à environ trois ans et quatre mois. Je mettais faite capturé en aidant une fée qui avait les ailes trempées. Je l'avais aidée à les sécher grâce à un petit tour de magie. La petite créature envolée, je me fis assommer lâchement par-derrière. J'eu le temps de seulement sentir une odeur de loup avant de tomber dans les pommes.

Un déclic me parvient aux oreilles. Le grincement familier de la porte me parvient quelques secondes plus tard avant qu'une lumière aveuglante me brûle brutalement la rétine. Une lampe dirigeait directement sur mon visage. Une lampe dirigeait directement sur mon visage.

Je grognai. Le flash se fit remplacer par une légère lumière qui régnait dans la pièce. C'était une petite ampoule accrochée au plafond. Je soufflai en appuyant ma tête en arrière en restant sur mes gardes. Je fixai l'individu présent dans ma cellule et le détaillai.

C'était une femme dans la trentaine, elle avait le visage tiré sûrement par la fatigue, elle avait une corpulence avantageuse et des muscles assez visibles, elle n'était pas très grande environ un mètre soixante-sept. Elle avait des cheveux de blé coupé aux épaules, des grands yeux innocents que je connaissais que trop bien. C'était la pire. Elle cachait sa nature pour mieux attaquer après et j'en avais fait plusieurs fois les frais.

Elle s'approcha d'un pas rapide de moi accompagné de sa grande amie la hache et se mit à ma gauche en me fixant.
- Tu ne veux toujours pas parler ? Demanda-t-elle ennuyé.
- Non. Dis-je d'une voix forte.
Sa hache trancha l'air avant de me couper l'avant-bras droit. Mon bras tomba lamentablement vers mon buste. Un cri de douleur m'échappa et des larmes fusent de mes yeux en voyant encore mon avant-bras retenu par les menottes. Un torrent de sang se déversa de celui-ci pour se retrouver sur la moitié de mon corps.
- Bien alors je te laisse encore réfléchir.
Elle partit en éteignant la lumière.

C'était le moment. J'accélérai ma régénération. Une fois mes membres des nouveaux fonctionnels, j'arrache de ma main libre la menotte qui emprisonnait l'autre. Une fois libre, je fis quelques mouvements pour m'étirer et arrachai la porte qui me retenais prisonnière de cet endroit.

Un escalier me fit face. Aucun garde. Personne. Il me croyait tellement inoffensif qu'il n'avait pas jugé nécessaire de me faire surveiller. Je grimpai deux par deux les marches avant de me retrouver dans une cuisine aménagée. Je reniflai l'aire plusieurs fois avant de sourire. J'étais dans la maison principale. J'étais dans la maison de l'Alpha. Je jubilai intérieurement.

Je ne perdis pas de temps et suivis l'odeur la plus forte. Je parcouru plusieurs pièces avant de retrouver devant un homme imposant avec une jeune femme sur ses genoux. Je fendis sur eux et arrache à mains nues le cœur encore chaud de la femme avant de me battre rudement contre ce qui devait être l'Alpha. Ma rage me consuma au fur et à mesure du combat. Je lui arrache la tête d'un coup et l'empoignai par les cheveux avant de la prendre avec moi comme un trophée. Mon attention fut attirée par un rassemblement de loup devant la fenêtre. Les regards de ces bêtes étaient tournés vers moi et je brandis fièrement la tête de leur chef en souriant grandement.

J'étais couverte de sang, littéralement. J'avais décapité, arraché, égorgé des centaines de loups. J'avais complétement perdu les pédales. Je n'avais épargné personne, ni les femelles, ni les louveteaux. Et je m'en voulais terriblement. Car la moitié de ses loups était innocent et je les avais tués de l'une des pires façon qui est.

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