Chapitre 1

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Le feu.
La fumée.
La peur.
Le pouvoir.
Les cris.
La mort.
Les sirènes.
L'hôpital.
L'oubli
L'orphelinat.

Je m'appelle Héléna Hokwood, j'ai 12 ans et je suis orpheline. Mes parents sont morts dans un incendie, je ne sait toujours pas comment j'ai survécut. Un coup de chance? Je ne pense pas je les ai vu mourir de mes yeux. J'aurais dû les aider mais j'avais trop peur pour bouger. Non c'était plutôt comme si quelqu'un m'empêchait d'aller vers eux...Certains détails m'échappent, je les ai sans doute oublié. Le médecin dit que c'est normal et qu'ils ne reviendront peut être jamais.

Après leur mort on a voulu me placer chez ma tante. Elle était très gentille quand il y avait des gens, elle me faisait belle, me donnait des bonbons m'appelait avec des jolis surnoms comme "ma biche" ou "mon trésor" et elle souriait tout le temps.

Par contre quand on était que toute les deux, elle ne s'occupait plus de moi, et restait devant la télé à boire de la bière et à regarder des émissions du genre "Qui veut gagner des millions" ou d'autres truc où il faut donner de l'argent. Elle buvait beaucoup. Beaucoup trop. Au fur et à mesure, elle s'est retrouvée sur la paille et dévastée par l'alcool.

Moi, je suis allée à l'orphelinat. Je n'ai pas été bien accueillie là bas. Les adultes sont chaleureux et sympathiques, et sourient tout le temps, mais les enfants ne m'aiment pas ils me font souvent des farces. Ou alors ils sont froids et distants. Je pense que c'est à cause de mes yeux. J'ai les yeux indigos, de la couleur de la mer.

Les adultes disent que ça me va bien, que c'est particulier mais que c'est joli. Ils me surnomment "la sirène"
Les enfants eux, m'appelle "le poisson" ou "l'extra-terrestre". Le pire, c'est pour le dortoir. Je déteste le dortoir. Nous avons des dortoirs communs, un pour les garçons, un pour les filles.

Le soir, alors que je rentre dans le dortoir, j'entends des rires étouffés sur mon passage. Je comprends tout de suite qu'il va se passer quelque chose, c'est comme un sixième sens pour moi. Le problème c'est que je ne sais pas quoi. Alors je commence à marcher plus doucement en regardant où je pose les pieds. J'ai bien fait, j'ai retrouvé le reste de la crème anglaise qu'il y avait au dessert avec l'île flottante un peu partout, j'aurais pu salir mes chaussures que ma mère m'avait offerte. Non... je ne dois pas y penser... il faut oublier... il faut que j'oublie... En arrivant sur mon lit, je me suis allongée, soulagée, d'avoir franchi les mines de crème anglaise. Et d'avoir sauvé mes chaussures.

FLOUSH. Floush ? Je me relève tout doucement parce que j'ai peur de voir ce qu'il y a sous mon oreiller. J'entends des rires un peu plus bruyants cette fois-ci. Sous mon oreiller il y a... une truite, morte, qui me fixe de ces gros yeux. Cette fois, les rires éclatent comme des bombes, moqueurs, sonores, arrogants. Ces garces étaient heureuse de leur blague visiblement. Il y avait un mot en dessous:

"On a retrouvé la sœur d'Héléna!"

Masha, une surveillante, arrive en colère réveillée par les rires. Aussitôt, les filles se taisent et se cachent sous leurs couettes. Il n'y a que moi qui n'est pas pris cette peine, moi qui jusqu'à maintenant essayait de retenir mes larme. Mes larmes salées, mes larmes de sirène. Mes larmes qui tombent sur une truite morte.

Le lendemain matin, au petit déjeuner, les filles me regardent d'un regard rieur. Je cherche une place pour m'asseoir mais évidemment, il n'y en a plus. Les garçons ont tout appris apparemment. Certains me regardent avec de la pitié, d'autre se foutent royalement de ma gueule. Alors que je retourne dans ma chambre sans avoir rien mangé, Masha me fait signe. Je m'approche.

- Dis-moi ma sirène, tu as mangé ce matin?

- ...

- Héléna, il faut que tu manges !

- Mais... il n'y a plus de place...

- Viens avec moi.

Masha m'emmène dans les cuisines, j'aime bien cet endroit. Il y a plein d'odeurs différentes. Je peux déjà savoir que ce midi on aura une soupe de carotte.
Masha me donne un pain au chocolat et une orange. Puis elle me dit:

- Ah et en fait joyeux anniversaire ma sirène.

Je lui souris de toute mes dents. Car c'est vrai, aujourd'hui j'ai 13 ans! J'espère qu'elle ne sera pas la seule à me le souhaiter. Je rentre au dortoir et je m'habille. Camille, la servante principale de la directrice vient me chercher alors que je viens tout juste de finir de m'attacher les cheveux.

- Bonjour princesse (elle est la seule adulte à ne pas m'appeler "ma sirène" ni "mon trésor") la directrice souhaite te voir

- M-moi pourquoi? J'ai fait quelque chose de mal ?

- Haha ne t'inquiète pas tu n'as rien fait de mal, disons que c'est une surprise... innatendue.

Elle se fait un peu hésitante sur les derniers mots. Je me demande pourquoi. Et je me demande aussi qu'elle peut être la surprise en question.

- Bon bah... d'accord, allons-y. Je sens l'excitation me gagner, je n'ai pas reçu de cadeau depuis si longtemps ! Depuis... depuis... non... oublie...oublie...

- C'est parti annonce Camille en retrouvant son enthousiasme. Ah et en fait j'oubliais... Joyeux anniversaire princesse!

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Bon bah voilà... C'est mon premier chapitre de ma première histoire et je compte continuer jusqu'à assez longtemps (enfin j'espère). Je ne sais pas si vous avez trouvé ça court, si c'est le cas, dites le moi en commentaire. J'espère que ça vous a déjà plus, si c'est le cas, continuez à lire la suite et n'hésitez pas à me suivre! 😁

Ah, oui et aussi je pense que je ferait environ un chapitre toutes les semaines.

Ciao 😘

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Le secret des Hokwood [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant