Chapitre 23

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Yeva

Je fais arrêter la voiture après avoir entendu qu'on hurlait mon prénom, je sors pour me faire sauter dessus par Katarina. Elle pleure et je la sers contre moi, je regarde sa mère près de la porte jusqu'à ce qu'elle pose son front contre le mien, je la regarde dans les yeux.

Katarina : Je ne veux pas que tu partes.

Yeva : J'y suis obligé.. J'aimerais que vous soyez tous dans la voiture.

Katarina : Ma mère ne voudra pas.

Yeva : Je suis sûr que tu vas réussir à la convaincre.. Surveille la aussi.. Qu'elle ne fasse pas de mal à mes petits Staline.

Elle sourit avant de m'embrasser puis je la pousse un peu pour partir, je pleure dans l'avion puisque personne ne pourra me voir. Lorsque j'arrive à Moscou, une voiture m'emmène directement au kremlin. Là où les pièces sont immenses mais vides, je vais dans mon bureau pour lire des documents. Pour donner mes consignes, pour faire des réunions pendant des heures.

Cela fait maintenant quatre semaines que je suis rentré, j'hésite à me rendre dans le sud pour aller les voir. C'est lorsque mon téléphone sonne que je sais qu'ils sont dans mon avion, je vais dans ma chambre pour me changer. Je fais vider un peu les lieux pour que cela soit plus calme, qu'il y ait moins de monde autour de moi. J'attends près de l'entrée, dans le hall luxueux.

Je vois d'abord Katarina qui rentre en regardant partout comme sa mère, ce qui n'est pas le cas des enfants qui se précipitent dans mes bras. Tout le monde me suis puisque j'ai fait préparer un repas, il est tard. C'est quasiment dans le silence que nous mangeons, je montre d'abord les chambres des enfants. Puis celui de ma belle mère et enfin Katarina, elle me tient la main quand j'allais partir.

Katarina : C'est tout ?.. Tu vas dormir où toi ?

Yeva : Là.. Juste à côté.

Katarina : Je peux regarder.

Yeva : Tes affaires sont dans celle-là.

Katarina : Comme c'est dommage.

Elle me pousse puis elle entre dans ma chambre, je regarde dans le couloir avant de fermer la porte. Elle se jette sur le lit avant de se lever pour regarder par la fenêtre, je ferme les rideaux qu'elle a ouvert en grand.

Yeva : Personne ne va venir.

Je la regarde retourner sur le lit où elle s'assoit doucement.

Katarina en anglais : J'aimerais que tu sois quelqu'un d'autre.. Qu'on puisse avoir la même vie qu'on avait là-bas.

Yeva : Demain.. Plus de quatre cents mille prisonniers politiques vont retrouver leurs libertés.. Je dois aussi passer à la télévision.

Elle se lève à nouveau pour se mettre devant moi, il fait sombre dans la chambre mais j'arrive clairement à voir son visage.

Katarina : Et ceux qui avaient la même vie que nous ?

Yeva : Je préfère qu'ils restent où ils sont.. Les informations sont précieuses parfois.

J'embrasse sa joue avant de partir pour me déshabiller près du lit, je m'allonge sous la couverture pour la voir se rapprocher. J'allume une petite lumière, j'aperçois son dos uniquement quand elle est assise sur le lit.

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