Chapitre 28

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Après plusieurs jours à travailler toutes les deux, je l'ai vu regardé mon ventre qui est devenu un peu rond. J'ai choisi un bon professeur pour les enfants, mais ma mère continue d'assister à leurs cours ce qui n'est pas pour me déplaire. J'aide Yeva comme je le peux, je lui écris même des lois qu'elle n'a plus qu'à signer. Les choses semblent être calme, je la vois même un peu sourire certains jours ce qui n'arrive pas souvent.

J'accouche au mois de janvier d'une petite fille, je regarde Yeva qui la promène dans la chambre puisque j'ai accouché à la maison. Elle choisit son prénom, Anna, je reprends le travail dès le lendemain pour déverrouiller internet. Yeva reste dans mon dos pour me regarder, elle caresse mes épaules en offrant plus de liberté à notre patrie. Elle part quelques jours à Moscou pour faire des réunions régulièrement, ce qui m'inquiète beaucoup.

Mais elle revient avec un sourire magnifique et nous passons la nuit à faire l'amour, je la regarde dormir. Elle part quelques jours plus tard en Chine puis en Corée du Nord, elle assiste aux procès. Les condamnations sont nombreuses et sordides pour certains d'entre eux, plus de mille personnes vont être exécutés. Pourtant, la presse de notre pays semble toujours l'admirer.

Le restant du monde la traite de tyran, nous nous remettons au travail pour améliorer les conditions de vie. Les logements sont sa propriété, je lis les dossiers qu'on nous dépose avant elle. Il n'y a qu'un seul militaire qui rentre à l'intérieur de la maison, celui qui chuchotait à son oreille. Je lis un article américain au mois de juin qui accapare toute mon attention, je la regarde lorsque j'ai terminé.

Katarina : Les bourses financières sont en chute libre.. Ça va être une crise financière sans précédent.

Yeva : Nous n'avons pas de bourse.

Katarina : Je sais.. Ça va être la misère.

Elle relève sa tête pour me regarder.

Yeva : Je sais à quoi tu penses.. Je pense à la même chose.

Katarina : C'est le moment.

Yeva : Attendons de voir les prochains jours.

Elle me fait un très léger sourire avant de reprendre la lecture d'un dossier.

Katarina : Augmente les salaires.

Yeva : Sois patiente.. N'allons pas trop vite.

Katarina : Tu dois financer les parties communistes un peu partout.

Yeva : Pas encore.. Ils doivent comprendre que c'est la faute des riches.. Ils doivent être en colère contre leurs systèmes.. Pas contre le notre.. Prépare moi un discours de.. Commence à écrire que personne ne va mourir de faim ici.. Que nous ne serons jamais impacter par un système corrompu.. Glorifie le communisme mon amour.

Je la regarde sourire et j'écris sans doute l'un de ses prochains discours, mais je ne cesse de le modifier les jours suivants puisque rien ne se passe comme prévu. Les manifestations sont dramatiques, il n'y a que dans l'union que tout est calme. L'Espagne est la première nation à mettre le feu à son gouvernement, j'imprime le discours de Yeva au mois d'octobre. Il sera vue par le monde entier, c'est devant le chalet que la caméra est installée.

Il commence à neigé doucement quand elle se prépare et qu'elle lit pour la première fois son discours, elle sourit en se faisant maquiller. Je me mets près de la caméra comme d'habitude, mais elle me fait signe et je m'installe près d'elle. On me maquille, je la sens se pencher près de mon oreille quand la maquilleuse disparaît.

Yeva en chuchotant : Tu vas le lire.

Je la regarde rapidement.

Katarina : Non.

Yeva : C'est le tien.

Katarina : Je ne suis pas généralissime.. Je serais juste à côté de toi.. C'est déjà suffisant.

Yeva : J'y tiens.

Katarina : Pas moi.

Je recule un peu, elle me regarde avant de se mettre devant le pupitre. Je regarde la caméra jusqu'à ce qu'elle s'allume, mon regard se pose sur ses mains qui tien mon discours.

Yeva : Camarades de toutes l'union.. Peuple du monde.. Aujourd'hui nous sommes le jour de la révolution.. L'anniversaire du peuple... L'écrasement d'un système de soumission pour laisser place à une seule chose.. Le partage.. Parce-que personnes ne mérite de mourir de faim pour nourrir une seule personne... Chaque jour.. Des milliers d'êtres humains meurts de faim.. Dans de nombreux pays.. Parce qu'ils ne connaissent pas notre système.. Ils ne connaissent pas le partage.

J'ose m'approcher un peu et elle se déplace de quelques centimètres.

Yeva : Ma famille et moi produisons notre propre nourriture.. Nous ne consommons pas à l'excès.. Je ne prive pas une seule personne de nourriture pour ma propre consommation.. J'invite toutes les personnes qui sont désireuses de connaître mais surtout de partager ses connaissances avec nous.. Nous nous ouvrons au monde.. Pour le rendre plus prospère et plus respectueux de chaque personne qui y réside.

Je l'écoute encore durant plusieurs minutes avant qu'elle ne se tourne vers moi, elle prend ma main pour nous faire rentrer dans le chalet. Et les jours suivants, nous regardons le drapeau communiste qui flotte partout dans le monde. Avec son portrait parfois, elle ne sourit plus contrairement à moi. Elle signe des documents qui intègre des pays à l'union, je téléphone pour envoyer des avions remplis de nourriture.

Lorsque le Brésil demande son intégration à l'union, Yeva fait le déplacement en avion pour signer sur place son intégration. Je suis l'événement avec les enfants à la télévision, elle se fait applaudir partout dans les rues. Je tiens la petite dernière dans mes bras quand elle fait un discours, je souris quand elle applaudit lentement. Nous allons ensuite nous coucher, je tiens son oreiller pour trouver le sommeil.

C'est au milieu de la nuit que je vais ouvrir la porte de la chambre, je regarde le militaire que je connais bien.

Katarina : Qu'est-ce qu'il y a ?

Militaire : Notre généralissime est attendu à Moscou.. La place rouge est remplie de monde.

Katarina : Où est-elle ?

Militaire : Notre camarade préféré va bientôt arriver en Espagne.

Katarina : Je veux lui parler sur une ligne sécurisée.

Militaire : Oui camarade Staline.

Il part et je vais me préparer avant d'attendre dans le salon, il arrive moins d'une heure plus tard pour me donner un téléphone.

Katarina : C'est toi ?

Yeva : Je suis au courant.

Katarina : Tu dois rentrer immédiatement.

Yeva : Je serais trop longue.. Il faut que tu y ailles pour moi.. Je serais là dans moins de vingt heures.. J'ai des rendez-vous très importants.

Katarina : Je sais.

Yeva : Tu dois le faire.. C'est nous qu'ils attendent pas seulement moi.

Katarina : C'est toi qu'ils veulent mon amour.

Yeva : Je vais faire aussi vite que je le peux mais tu dois y aller.. Ils seront que je vais venir les voir si tu es là-bas.

Katarina en anglais : J'ai peur bébé.

Yeva : Ça va très bien se passer.. Je te le promet.. Je dois y aller.. Montre que tu es fière de ton nom.

Nous nous disons au revoir puis je regarde le militaire.

Katarina : Préparer moi une voiture.. Nous allons retourner au kremlin.

Militaire : Oui camarade Staline !

Je le regarde partir avant de préparer nos affaires, il s'occupe des valises puis je réveille les enfants et ma mère. Elle hésite avant de me suivre, nous partons au levé du soleil en voiture. Je regarde les enfants qui parlent russe, ils s'amusent à l'arrière de l'énorme 4×4...

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