Partie 4: Les états-d'âme

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par Coctailfraise

par @Coctailfraise

Ce fut une faim gargantuesque qui réveilla Amy, cela devait faire plusieurs jours qu'elle n'avait rien mangé, mais les émotions de ces derniers temps avaient pris le dessus sur ses besoins vitaux, si bien qu'elle se retrouva sur le chemin du marché central de New-Yordstreet, dans le sixième arrondissement du quatrième sous-sol, le nerf commercial de la ville où à toute heure de la journée, chaque jour de la semaine, on pouvait sans problème y trouver ce que l'on y cherchait.

Shinjy continuait de la suivre partout où elle allait. Depuis qu'elle l'avait rencontré, elle ne s'était pas posée de question sur ce renard à l'apparence surnaturelle qui s'était mis à l'aider depuis la mort de sa mère. Cela s'était fait sans autre préambule, il s'était doucement imposé à elle, comme un petit frère qui serait venu remplacer celui qu'elle l'avait perdu.

Ils n'avaient jamais reparlé du fameux prix qu'Amy aurait à payer, si bien que cette phrase prononcée à la va-vite lui était presque sortie de la tête. "Nous verrons cela plus tard", bien, mais quel plus tard? Avait-elle seulement encore un avenir, elle qui avait perdu tout ses proches et qui avait pour seul ami un renard blanc dont elle ne serait pas convaincue de l'existence si il ne l'avait aidée à s'enfuir face au gang des Ours de New-Yordstreet?

Ces pensées remuaient son esprit et la tristesse l'envahit, "A quoi beau continuer à vivre si je n'ai ni famille ni avenir?" Se questionnait-elle mélancoliquement.

"Mais nous avons un avenir, n'est-ce pas? Nous ferons de grandes choses à nous trois".

Instinctivement, elle regarda derrière elle dans l'espoir d'y trouver Shinjy, mais celui-ci était perché sur son épaule et frottait son museau contre sa joue.

Elle le caressa, sa fourrure était douce comme la soie, et la toucher lui rappelait la tendresse de sa mère, elle hocha la tête en signe d'approbation. Le renard se tourna vers elle et se mit à lui lécher le visage, Amy faisait mine d'être émue par ce geste, mais le rire prit le dessus et elle se dégagea se son étreinte:

"Haha, arrête, ça chatouille!"