Partie 37:

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Je regarde Enzo avec mépris. Et dire que Faress avait confiance en lui.. Il me déçoit encore plus. Tout cela pour Jawad, encore.

— Trahir une personne qui nous considère comme un frère est la pire erreur, lui dis je avec dédain.

— J'ai dû faire un choix entre mon frère de cent pour-cent et celui de quatre-vingt-dix pour-cent, je pense que tu comprends où est-ce que je veux en venir. Me répond t-il en ne quittant pas son aie désolé.

Je le sais. Jawad avant tout. Il prendrait même le risque de se mettre n'importe qui à dos pour rendre l'aide que Jawad lui a donné dans le passé. Là aussi c'est du respect et je pourrais le concevoir si seulement il n'aurait pas fait un sale coup à Faress et si par la même occasion, il ne m'aurait pas abandonné lui aussi ! Je sais qu'il n'avait rien à me rendre mais je le considérais énormément..
J'espère pour Jawad qu'il n'a aucun rapport dans cette affaire aussi sinon mon cerveau vas le détester un petit peu plus !

— Faress ne t'aurai jamais fait cela. Il aurait trouvé une autre solution mais il ne t'aurait jamais fait cela ! Sais-tu pourquoi ? Parce que même la personne la moins respectable sur terre lui, il la respecte.

Il me regarde avec un air désolé puis ouvre la bouche et la referme sans rien dire. Il sait très bien où est-ce que je veux en venir, Faress ne m'aurait pas abandonné, lui. Vu le regard que m'offre Jawad je peux vous dire qu'il n'apprécie pas du tout la tournure que prend la discussion. Enzo me regarde avec inquiétude et Jawad me fixe. Depuis qu'il a fait son apparition je ne l'ai pas regardé une seule fois et je vous avoue que mes yeux me le réclament.. Mon corps frisonne quand il promène son regard sur moi. C'est ridicule ! Mais mon coeur et mon corps ne veulent rien savoir. Je regarde une dernière fois Enzo puis je fais un pas en arrière et me retourne pour reprendre ma route. Maintenant je n'ai plus rien à faire ici.

— Lana, me retient Jawad.

Je m'arrête mais ne me retourne pas. Je le vois du coin de l'œil faire les cents pas et mon coeur se resserre. Il se rapproche de moi et enroule délicatement sa main sur mon poignet. Mon âme-soeur à mes côtés après tout ce temps.. Mon corps et mon coeur se resserrent. Ils meurent d'envie de lui sauter dessus mais mon cerveau ne veut pas. Si je flanche je ne pourrai plus revenir en arrière ! Je le sais..

— On ne s'est pas mit Faress à dos pour que tu partes sans t'avoir parlé, me lance t-il.

Je cherche Enzo du coin de l'œil mais ne le trouve pas. Où est-il partit ? Il ne peut pas me laisser seule avec Jawad, pas au moment où je suis le plus faible. Non pas maintenant..

— Sans que je t'ai parlé, mon amour. Continue t-il en arabe.

Je retire brusquement ma main de son emprise et sers mon poignet contre ma poitrine. Son surnom m'a fait vibrer. Bien sûr il l'a senti vu qu'il me tenait. Il est hors de question que je retombe dans des bras, pas comme une faible et jamais d'ailleurs ! Mais j'ai besoin de comprendre, de savoir pourquoi a t-il fait cela.. Et puis mince j'assumerai les conséquences !

— Vas y je t'écoute.

Mes yeux encrés dans les siens, sa mâchoire décontractée et son expression sur le visage me fait par de son bonheur. Son regard m'a tellement manqué mais je ne retrouverai jamais le temps que j'ai passé à l'imaginer. Ses beaux yeux sombres et son corps.. Une carrure largement plus développée qu'avant est visible, ses bras se sont multipliés par trois, son tour de taille a doublé avec les muscles et une fine barbe de quelques jours commence à faire son apparition. Il est encore plus beau que dans mon souvenir.. Ses moindres mouvements me passionnent toujours autant on dirait même qu'il en rajoute, je voudrais les toucher et les sentir bouger comme avant quand il me serrait dans ses bras confortables, maintenant devenus énormes. Ses mains ont l'air elles aussi légèrement plus musclé on dirait qu'il a passé des heures et des heures à soulever des tonnes de kilos. Et ses cheveux.. qu'est-ce que j'aimais passer mes mains dedans pour m'endormir ou pour l'aider à se calmer. Moi qui ne veux pas retomber dans ses bras je suis déjà entrain de le dévisager et d'imaginer mes mains dans sa chevelure et ainsi les siennes sur mon corps.

«Se Deus quiser» Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant