Partie 43:

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Je dis bien presque parce qu'une chose reste présente dans ma tête, la vérité. Même si je l'aime plus que tout je sais que je ne pourrais pas faire semblant. Il faut que je sache et un mois c'est long mais j'espère surmontable. Il faut que je trouve la patience.. Encore ! En attendant je veux rester avec lui peu importe les conséquences.

— Tu m'as manqué Jawad. Lui avouais-je sans remords.

Il me sourit et me serre dans ses bras plus fortement que la fois précédente. Il attrape mes jambes d'une main et fais passer son bras derrière mon dos de façon à me porter comme une princesse puis il se dirige vers le salon.

— Vu qu'ils ne sont pas là pour un bon moment on va cuisiner, bébé. Lança t-il fier de la situation qui nous est offerte.

Je lui sourie de toutes mes dents.

— Comme avant. Lui dis-je en portugais, heureuse.

Il dépose un petit bisou sur mon front et me dépose sur le bar du salon, heureusement que Karim n'est pas là parce qu'il m'aurait hurlé dessus pour que je descende avant de passer à travers la vitre de ce magnifique petit bar. Jawad me refait un bref bisou sur la joue puis s'avance vers la télé. On dirait qu'il connaît cet appartement comme sa poche c'est étrange mais je ne fais pas de remarque.

— Qu'est-ce que tu veux que l'on prépare ? Lui dis-je légèrement amusée.

Je pense déjà connaître sa réponse, un poulet au curry et un fondant au chocolat. Je le vois faire celui qui réfléchit fortement à la question, hors pour une fois depuis des mois je vois très bien qu'il joue avec ma curiosité. Je descends du bar en faisant attention de ne pas me casser une cheville avec mes talons et rajuste mon pantalon pendant que monsieur m'observe.

— J'ai le choix aujourd'hui on dirait. Lança t-il sur le même ton amusé.

Je lève un sourcil et lui mets mon doigt d'honneur son le nez quand je comprends son allusion. Je pense qu'il est inutile de vous préciser que je suis maintenant de la même couleur qu'une tomate mûre... je fonce dans la cuisine voir s'il y a tout ce qu'il faut. Je l'entends rire ce qui me fait sourire mais dès que j'entends ses pas se rapprocher je me retourne vers lui.

— Ni pense même, aucun traité de mariage n'a été signé ou même négocié ! Lui dis-je au bord de la colère.

— Je plaisantais Lana, je te respecte toujours autant tu n'as pas à t'inquiéter. Dit-il avec son air totalement sincère et serein.

Il fait un pas en avant et moi j'effectue un pas en arrière. Nous savons tous les deux que l'on peut très vite se laisser aller, l'attraction est devenue beaucoup trop importante entre nous. Je ne veux pas que cette attraction nous perde et si pour cela il faut que je reste à une distance convenable, je le ferai. Ma famille compte toujours sur moi, jamais je lui ferai du tord. En voyant que je ne veux pas de contact physique il tire une chaise et s'assoit en me regardant.

— Est-ce qu'il y a tout ce qu'il faut ? Demanda t-il concentré sur mes faits et gestes.

— Oui, il y a tout oui. Lui répondais je presque totalement absorbée par mes pensées.

J'ai conscience que mon temps de réaction a été long mais tout se mélange dans ma tête, finalement j'étais peut-être plus seine d'esprit quand il m'avait abandonné.. Comme d'habitude sans grande surprise on dirait que Jawad lit en moi comme dans un livre ouvert où il serait lui-même l'auteur de ce roman, il s'avance encore alors que je lui tourne le dos afin de saisir le plat en verre pour la préparation du poulet.

— Ne m'ignores pas, Lana. Me prévient-il visiblement agacé par mon comportement.

Je dépose le plat brusquement sur le comptoir sans me retourner. Il ne l'a pas fait lui m'ignorer pendant des mois entiers ? Il a fait comme si il ne connaissait pas mon existence et maintenant il me demande de ne pas l'ignorer juste le temps d'un instant ?

«Se Deus quiser» Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant