Partie 56:

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PDV de Lana

C'est avec les larmes aux yeux que je serre dans mes bras mes petits bébés. Cela faisait déjà un mois et demi que je ne les avais pas vu, ils m'ont terriblement manqué mes petits monstres. Après être rentrés hier soir de l'aéroport, Reda m'a annoncé que nous allons les voir aujourd'hui. J'étais tellement impatiente que j'ai dormi seulement deux petites heures cette nuit. Alors que mon petit frère Diego est actuellement entrain de tirer légèrement sur mes cheveux je me rends compte que mon père n'est pas présent. Est-ce qu'il travaille ? Je me tourne vers mon frère le plus âgé et l'interroge du regard. Il me regarde en levant un sourcil.

Où est papa ? Lui demandais je pour accompagner mon regard.

Il me regarde en hesitant puis après quelques segondes je le vois lever légèrement les épaules. Il se fiche de moi ? C'est quoi cette réponse ? Je tape nerveusement du pied en prenant conscience qu'aucun adulte ne les ont accompagné pour venir jusqu'ici. Sont ils devenus fou ? Depuis quand laisse t-on nos enfants âgés de moins de 12 ans se promener dans la rue sans surveillance ?

— Qu'il y a-t-il Lana ? Me demande Reda derrière moi.

Je me tourne vers Reda qui me regarde avec pitié ? Qu'est-ce qu'il se passe encore ? Je ne préfère pas faire attention à son expression et je m'écarte des petits pour parler avec lui.

— Ils ont laissé les petits tous seul ? Sérieusement ? Je ne comprends pas pourquoi ils font encore des trucs comme ça alors que je ne suis plus là !

Reda me regarde sans savoir quoi répondre. J'entrouvre la bouche pour continuer mais Karim fait son apparition dans la pièce.

— Lequel de nous deux lui dit ? Demande Karim avec une mine triste mais en même temps sérieuse.

Reda reste dans son mutisme et Karim aspire une grande bouffée d'air. Que doivent-ils me dire ? Je ne comprends pas, tout va pour le mieux non ?

— Ecoute ton père a dû laisser les petits pour retrouver la mère des petits. Elle a disparu.

Quoi ? Je rigole nerveusement à demi en colère avant de lui répondre en haussant le ton.

— Comment cela elle a disparu je ne comprends pas là et en plus qui gardent les petits ?

— Lana calme toi essaie de... Tente Karim.

— Mais comment veux-tu que je me calme ? Vas-y dis moi comment ? Il n'y a pas des autorités pour gérer le problème ? Depuis quand on laisse ses propres enfants comme des merdes ? Surtout des petits de leur âge caralho !

Karim m'attrape et me pose sur son épaule avant de m'emmener dans la cuisine, pour sans doutes être assez loin des petits. Je le frappe dans le dos et lance des jurons à tout bout de champs afin de le dissuader mais quand je sens son bras resserrer sa prise autour de mes jambes je comprends bien que c'est peine perdue. Il me pose sur l'îlot central de la cuisine et me regarde avec des gros yeux en essayant de prendre un air méchant.

— Cette femme, qui est au passage ta belle-mère, a disparu et la seule chose que tu fais c'est de crier parce que ton père essaie de retrouver la mère de son fils ?

Je le regarde de travers et essaie de me dégager de son emprise afin de me mettre debout sur mes jambes mais c'est peine perdue. Étant donné que Karim fait trois tête de plus que moi et qu'il possède une armoire pour corps est-ce étonnant ? Mais pour qui il se prend sérieusement ? Est-ce qu'il m'a déjà vu réellement en colère ? Jusqu'à présent je ne pense pas, mais je pense qu'aujourd'hui il va y avoir le droit. Mon front se plisse et mes sourcils se froncent, je sens que je vais avoir du mal à me contenir si il ne me laisse pas dans les minutes qui vont suivre.

«Se Deus quiser» Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant