Partie 52:

18 2 3
                                    

Légèrement gênée par cette discussion je finis par enfiler une robe blanche centrée à la taille et des escarpins rouges. Vu comment Karim s'est habillé je pense que l'on va dans un restaurant bien coûteux d'où mon effort vestimentaire. J'attrape ma brosse est défait légèrement mes boucles pour faire un effet coiffé décoiffé. Je jette un rapide coup d'œil dans le miroir et sourie en me regardant. Ça fait un petit moment que je ne me suis pas bien apprêtée on va dire que je n'avais pas la foi et puis avec les cours je n'ai pas envie de me préparer pour ressembler à rien à la fin de la journée. Il est rare que je prenne beaucoup de temps pour moi, je fais des soins du visage et des cheveux régulièrement mais rien de plus. Souvent même, c'est tata qui s'occupe des bains d'huiles pour mes cheveux. Donc pour une fois je suis satisfaite de mon apparence physique et psychologiquement je vais plutôt bien. Je n'ai plus envie de frapper les gens comme le jour où j'ai frappé Nabil ou même la fille du lycée, mon comportement était ridicule. Complètement même. Deus obrigado je m'en rends compte mais sur le moment je perds toute ma logique. Je commence à devenir beaucoup trop nerveuse et sincèrement je n'en suis pas fière. Le fait est que je suis entourée de personnes qui ne se contrôlent pas et qu'en essayant de les aider je me perds. La colère l'emporte sur la raison comme la conscience l'emporte sur le corps.

— Lana on t'attend ! Hurle Reda du salon.

Je me précipite en attrapant ma pochette vers le salon.

— Oh bruja petite fille ! Me dit tata en me serrant dans ses bras.

Je lance un regard noir à Reda qui est entrain de rigoler en silence comme les autres idiots présents d'ailleurs. Je remercie tata en lui disant de ne plus dire bruja parce que la prononciation ne vas pas et elle acquise en me disant que je dois lui apprendre prochainement à bien le prononcer. J'accepte en espérant que d'ici son retour en France, elle est oubliée ce mot..

On vient de quitter l'aéroport, on se dirige vers le fameux restaurant. Arrivé sur les lieux je suis surprise de voir qu'on est dans un vrai restaurant cinq étoiles. A-t-il quelque chose à fêter ? Je n'en sais rien, clairement c'est le néant. Aucun anniversaire, aucune naissance, je n'y comprends vraiment rien !

— Pourquoi dépenser dans un tel restaurant ? Demandais je ébahie à Karim.

Il me regarde en levant les épaules. Si il le serait il me le dirait, il vient juste de me le jurer. C'est peine perdue. J'avance vers Reda et lui poses la même question puis finalement lui me donne une réponse.

— J'ai deux annonces à vous faire. Déclare t-il dans le plus grand des calmes. Deux importantes d'où le lieu, il faut que cela soit mémorable.

Je ne lui réponds pas et recule de deux pas de façon à me retrouver aux côtés de Karim. Vu sa façon faciale il n'en savait pas plus que nous. Nabilla nous rejoint devant le restaurant.

On nous installe à la table que Reda a réservé puis on discute un peu avant de commander et on commence à manger une fois l'entrée arrivée. On se souhaite respectivement un bon appétit et une bonne ambiance s'installe. Je suis impatiente de savoir la raison de notre dîners ici !

Les plats de résistances arrivent et bizarrement Reda se lève en regardant en direction de l'entrée de la salle du restaurant. Je finis par porter mon intention dans cette direction et je suis surprise de remarquer qu'une fille voilée fait son entrée en souriant. Qui est-elle et pourquoi est-ce que Reda la regarde en souriant ? Il faut dire qu'elle est vraiment jolie, habillée simplement et est complètement naturelle. Le voile lui donne beaucoup de charme. Karim qui se trouve à ma droite, se penche vers moi discrètement.

— C'est Cynthia.

Je fais les gros yeux à Karim et reporte encore une fois mon regard sur elle qui est maintenant entrain de saluer Reda, Kaïs, Nabilla, Samir et Mounir. Elle serre la main à Karim en lui adressant un Salam qu'il lui rend directement. Je me lève légèrement en lui tendant ma main mais elle refuse ma main et me fait la bise.

«Se Deus quiser» Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant