Partie 44:

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Maintenant que nos estomacs sont pleins je peux vous dire que j'ai juste envie de faire une sieste. Clairement, on a trop mangé. Assis dans le canapé avec Jawad allongé comme dans le sien, la télé n'a pas vraiment toute mon attention. Le fait de nous voir dans cette situation après tout ce temps me chamboule. Et si ça allait trop vite ? Non je ne peux pas me poser cette question après ce début de journée mémorable. Mon regard est posé sur la télévision en face de nous mais je ne la regarde pas vraiment, en fait aucune information qu'elle dégage atteint mon cerveau. Jawad a l'air bien installé avec sa tête sur mes genoux mais comparé à moi ses yeux sont fermés depuis qu'il s'est allongé sur le sofa.

— À quoi penses-tu, bébé ? Demande t-il calmement.

Je tourne la tête vers lui et je remarque qu'il me fixe de ses grands iris sombres. Il est vraiment magnifique ce gars je me sens limite ridicule à côté de lui.

— Comment peux-tu m'aimer ? M'interrogeais je sans faire attention à ce que je dis.

Mes yeux s'ouvrent en grand quand je prends conscience de ce que je viens de lui demander. Mon regard vient se poser subitement sur mes mains dans ses cheveux. Mes joues s'empourprent, c'est pas étonnant avec ce que je viens de dire. Il se redresse et s'assoit à côté de moi correctement. Il saisit mon visage de ses longues mains et le tourne dans sa direction. Avant qu'il se mette à me supplier de le regarder je prends mon courage à deux et glisse mes yeux dans les siens.

— Ne doutes jamais de toi Lana. Tu es de loin la plus belle personne que je connaisse que se soit à l'extérieur ou à l'extérieur wallah. Répondît-il en me caressant tendrement la joue.

Ses mots me touchent et malgré toute la sincérité que renvoient ses yeux je ne peux m'empêcher de me sous-estimer. J'ai vécu beaucoup de choses comme tout le monde mais le fait que ces choses soient beaucoup plus pesantes que celles en général font que mon égo se referme. J'ai confiance qu'à moitié, ou peut-être même un peu moins mais c'est la vie. Ma vie. Ce choix me revient et tous les coups que les personnes de mon entourage m'ont fait me prouve qu'il faut faire confiance qu'à soit même mais pas entièrement.
"Un jour tu te trahiras toi-même ma chérie parce que deux moteurs de ton corps ne seront pas d'accord, c'est pour cela que ta confiance doit rester superficielle aux yeux des gens. Peu de gens comprennent que la confiance est en fait beaucoup de douleurs qu'on peut éviter sauf que toi tu le sais comme je le sais et le plus important c'est que tu le comprends." Me rappela sa voix dans ma tête. Ma grand-mère est la seule personne qui a la même vision des choses que moi, la même manière de penser et d'expliquer. C'est elle ma vie mais le problème est qu'aujourd'hui elle n'est pas là pour me conseiller.

Dans combien de temps veux-tu qu'on parte ? Dit Jawad.

— Je pense que quatorze heures cela sera parfait, le stade est à dix minutes et le match qu'à quinze heures trente. Lui expliquais-je en le regardant.

Il acquise et me serre dans ses bras après avoir embrasser tendrement mon front. Juste ce simple geste me perturbe aujourd'hui, avant j'avais des sensations aussi mais elles n'étaient pas aussi fortes. Le temps n'arrête pas les sentiments, en le retrouvant ils se sont multipliés. Je me blottie contre lui comme un bébé et profite de ce moment rien qu'à nous en me remémorant un souvenir particulier qui me revient. Celui de son anniversaire surprise, la première vraie déclaration de nos sentiments transformés en de l'amour pure et dure. Le destin fait bien les choses mais c'est Deus qui décide. Si j'en suis là aujourd'hui, avec lui, ce n'est pas rien et ni sans sens. Peut-être que Deus veut que mon premier amour soit le dernier et je l'espère parce que la douleur est insupportable. La perte d'un être cher est douloureuse, certains ne la supporte pas et décident de mettre fin à leur vie tandis que d'autres se battent pour le contraire. Les plais peuvent mettre longtemps à se refermer mais une fois qu'elles le sont, l'être humain fait en sorte qu'elles ne s'ouvrent plus jamais. Les miennes ne se sont jamais refermées, elles avaient seulement stagnées. Mais le fait est que même la distance ne séparent pas deux cœurs et deux âmes.

«Se Deus quiser» Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant