Partie 66:

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Mais comment vais-je faire pour le foot ? Interrogeais je Jawad avant de prendre une bouchée de mon plat.

J'ai prévenu Enrique ne t'en fais pas dès que vous revenez du Brésil tu reprendras et toutes les façons se sera pratiquement la fin de la saison, m'explique Enzo en piquant une frite dans le plat de mon mari qui lache un juron.

Cela suffit Enzo, si tu voulais manger des frites tu n'avais qu'à en prendre merde !

Mais non c'est plus drôle de se moquer de toi parce que tu trouves le moyen de prendre des frites dans un restaurant trois étoiles ! Se justifie son ami en levant les mains en l'air tel un enfant innocent.

Anissa rigole à gorge déployée tandis que je me contente de sourire. Enzo et elle nous ont rejoints au restaurant peu après notre arrivée, sous notre invitation bien sûr. Mais je n'arrive pas à faire semblant, pour Enzo encore je lui ai presque pardonné cependant pour le compte de ma coéquipière c'est autre chose. Je ne me sens pas capable de passer au-dessus pour le moment, même si elle s'est encore excusée je ne peux pas fermer les yeux comme cela. Elle m'a quand même menti et piégé puis elle s'est permis de juger la situation ! Elle n'avait pas le droit de se comporter de la sorte avec moi, elle m'a énormément blessé et je ne donnerai plus ma confiance aussi facilement.

Pour en revenir au foot tu vas nous manquer, m'interpelle Anissa en posant doucement sa main sur mon avant bras.

Je secoue la tête pour remerciement et me contente d'observer mon assiette. À vrai dire je n'ai pas trop d'appétit mais je compte bien finir mon assiette vu le prix que mon mari va payer.. Et puis je déteste gaspiller alors que beaucoup de personnes dans le monde voudraient ce plat. De l'autre côté de la table, en face de moi, Jawad attrape ma main droite sans doutes pour attirer mon attention.

Pourquoi ne manges-tu pas, mon amour ?

Je suis désolée je n'ai pas trop d'appétit mais ne t'en fais pas je vais bien, lui dis je avant de lui sourire de façon à le rassurer.

Si c'est par rapport à ce matin tu vas encore me faire râler, m'avertit mon amoureux en portugais.

Non bien sûr que non cela n'a aucun rapport, lui répondais je en français pour qu'il cesse de me parler de cette partie de la journée embarrassante.

Il lève un sourcil mais ne rajoute rien d'autre. Il va sans doutes attendre à la maison que nous soyons seuls pour qu'on en parle. Mais je ne veux pas en parler d'avantage, cela me gêne et je n'arrive pas à comprendre mes réactions. Je l'aime de tout mon cœur que dieu m'en soit témoin mais je n'arrive pas à franchir la dernière marche qu'il reste. J'ai sans doutes peur des conséquences que peut engendrer un moment pareil, je ne prends pas la pilule et je n'ai aucun autre moyen de contraceptions donc essayez de comprendre ma peur. Mais si ce n'est que cela pourquoi ne lui en n'ais-je pas parlé avant ? Quelle idiote !

Pourquoi penses-tu être une idiote ? M'interroge Jawad en souriant.

Arrête de lire dans mes pensées, mince ! Je suis déjà assez embarrassée, me justifiais je en grimaçant tout en sentant mes joues chauffer.

Enzo et Anissa nous dévisage, leur air d'incompréhension sur leur visage nous arrache un fou rire.

Qu'a-t-il de drôle ? Nous interroge Enzo en fronçant les sourcils.

Non mais laisse tomber, ils sont complètement fou tous les deux ils se sont bien trouvés ! Râle à son tour Anissa.

Je me calme petit à petit et Jawad me regarde en souriant.

«Se Deus quiser» Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant