«Se Deus quiser» Tome 1

Partie 5:

Le lendemain.
Je me réveille et regarde l'heure. Il est dix heures. Je ne me suis pas réveillée trop tard. Je vais au salon et je vois que tia Aldina est réveillée. Alors je lui dis bonjour, lui fait un bisous et la prends dans mes bras puis lui demande où est-ce qu'elle est mamie.

— Tia ça va ? Tu as bien dormi ? Dit elle est où avó ? Lui demandais je en portugais.

— Oui je vais bien ne t'inquiète pas. Elle dort encore, je vais me préparer un déjeuner, tu veux manger minha filha ? Me répond elle en souriant.

— D'accord et laisse tia vas t'asseoir je vais nous servir.

Elle tente de me dissuader mais je lui fais les gros yeux afin qu'elle comprenne que ça me tient à cœur. Elle m'embrasse la joue et part s'asseoir en rigolant. Je lui prépare un énorme petit déjeuner et je lui apporte. Elle me remercie et me dit de venir manger avec elle mais je lui réponds de commencer sans moi. Je continue de préparer le déjeuner pour tout le monde et une fois tout le monde réveillés nous mangeons tous ensemble.

On vient d'arriver à Guimarães ! J'ai tellement insisté auprès de mon père qu'il a fini par demander à Moha et Brayan de m'y emmener. Les gars sont tellement contents d'être ici qu'ils m'ont payé ma part au restaurant de la ville d'à côté. Bien sûr mes cousines étaient jalouses. Je suis la meilleure cousine du monde moi ! On fait le tour des magasins puis on commence à acheter pleins d'affaires. J'en profite pour acheter ce qui nous faut pour le retour en France étant donné que l'on rentre le treize. Le départ est déjà dans deux jours j'ai envie de pleurer. Et le dix-huit c'est mon anniversaire. Oui en même temps que Renato Sanches je le sais !
D'habitude je le fête au Portugal avec toute ma famille mais étant donné que l'on doit rentrer plutôt que prévu à cause de la femme de mon père je le fêterai en France. Je vous avoue que cela me dérange pas mal de ne pas pouvoir le faire avec ma famille mais c'est Deus qui donne. Le temps que nous sommes à Guimarães j'en profite pour acheter des cadeaux aux filles, à ma mère et à ma petite sœur qui va naître dans très peu de longtemps. Je suis impatiente !

Aujourd'hui je dois repartir en France. Mon coeur se sert à l'idée de devoir quitter ma famille. Je serre dans mes bras ma grand-mère et ma tante et les embrasse. Je regarde une dernière fois le paysage et tourne sur moi même. Mon pays va énormément me manquer. Il me manque déjà. Les fêtes aussi vont le manquer, les moments à la piscine et à la rivière, les gens aimables et surtout la nourriture. Si d'ici quatre ans je suis forcée à habiter en France je vous jure devant Deus que j'ouvrirai une pâtisserie portugaise ! Rien que pour mon pays.
Je reprends une dernière fois ma grand-mère dans mes bras et cours me mettre dans la voiture avant de pleurer devant elle.
Ma grand-mère est déjà en larmes depuis un bon moment, je me demande même si elle a réussi à trouver le sommeil cette nuit. Elle a dû prier toute la nuit pour demander à Deus de prendre soin de nous et je lui en es très reconnaissante. Je sais qu'elle ne veut pas nous laisser repartir comme à chaque fois et j'aimerai qu'elle est un pouvoir magique pour le faire rester avec elle. Mes larmes coulent et mon nez aussi à force de pleurer. Mon père ne pleure pas pour ne pas faire pleurer plus ma grand-mère mais je suis sûr qu'il se retient. Il doit avoir cette boule dans la gorge, il ose à peine parler. Je sais que pour mon père le plus important dans sa vie c'est ses enfants et sa mère c'est pour ça qu'il est triste même si il essaie de le cacher.
Une fois tous installés dans la voiture mon père démarre et mon coeur se serre de plus en plus en nous voyant nous éloigner de cette maison. Cette maison qui représente beaucoup et à la fois peu parce que notre bonheur était intense mais court. Malheureusement.
On est sur la route et je crois que c'est au moment où on a passé la pancarte qui dit "au revoir et à bientôt" que j'ai réalisé qu'on venait de tout quitter alors mes larmes ont réapparu.