«Se Deus quiser» Tome 1

Partie 71:

Comme promis, j'ai envoyé une voiture chercher le jeune homme et son fils. J'ai tenu parole, je tiens toujours parole. Mes proches le savent, y compris mon pire ennemi. Tobias vient de recevoir un petit présent de moi, exactement le même genre de ce qu'il nous a envoyé. L'art est quelque chose de fastidieux, plusieurs faces, plusieurs sens mais surtout plusieurs vérités. Mais je suis sûr qu'il interprétera bien mon cadeau, du mois les parole de la chanson que j'ai faite s'en chargera pour moi et pour lui par la même occasion. Mon message est clair, il périra avant qu'il n'approche une nouvelle fois Lana.

— La chambre vous plaît-elle ? Demandais je au jeune homme répondant au nom de Pedro Gonçalves.

Il acquise et se lance dans une conversation ou plutôt un monologue parce qu'il converse seul. Je ne comprends pas comment peut-il ignorer le genre de missions qui lui sont confiées. D'accord il est pauvre et n'a plus rien mais cela n'est pas une raison pour détruire la vie des autres. Même s'il n'en sait rien. Je me suis renseigné sur ses petites livraisons et la dernière qu'il a fait avant-hier, donc avant le cadre d'hier, était la tête d'un homme tué par le gang ennemis de celui qui loge dans le quartier juste à côté de Curitiba. Mais ce qu'il ignore est que le gang de la favélas de Rio de Janeiro le recherche, pour eux il est le coupable. D'innombrables criminels se sont servis de lui pour avoir avantage sur leur ennemi et malheureusement il va tout récolter s'il ne se sauve pas. Alors j'ai prévu de l'emmener en France, de le faire disparaître, avec une nouvelle identité pour lui et son fils âgé de seulement quelques mois. Il manque plus qu'il accepte ma proposition mais pour cela je vais l'emmener rencontrer Lana pour qu'il se rende compte de son travail. Il sert clairement de messager, mais un messager bien particulier parce qu'il incarne la mort.

— Voulez-vous manger ? Le coupais je en essayant de ne pas paraître froid.
— Mon appétit n'est pas réveillé pour le moment je vous remercie pour tout ce que vous faites pour mon fils et moi, me dit-il en me tendant sa main tout en tenant son fils dans l'autre.
— Je sais que vous n'êtes qu'un pion dans toute cette histoire et je ne peux vous laisser comme cela, lui expliquais je en serrant sa main.

Il me remercie encore une fois avant de s'excuser puis de se diriger vers la chambre que je lui ai donné. Je lui dirai pour la France d'ici quelques jours, après avoir rencontré Lana il ne pourra pas refuser.

PDV de Lana

J'ouvre les yeux et observe le plafond sans vraiment le faire. Hier j'ai refais une crise d'angoisse après que Jawad m'ait annoncé que Mourad avait brûlé le fameux cadre. Rien que d'y penser j'en ai la nausée mais j'avais besoin de le revoir. Pour tenter de comprendre pourquoi il m'a choisit et comment. Tout s'emmêle dans ma tête alors je viens tenter de calmer tout cela en posant une main sur mon visage tout en fermant les yeux. Le tris à faire est plus difficile de ce que je m'imaginais. J'ouvre les yeux pour la deuxième fois et quand j'entends l'eau de la salle de bain couler je me redresse doucement. Je ne me suis pas levée toute seule depuis un moment, le médecin m'a averti. Je risque d'avoir de sacrés vertiges, rien de plus normal après un « traumatisme pareil » selon ses dires. Qu'en sait-il ? Rien. Comme tout le monde d'ailleurs. Personne n'est à ma place, personne ne peut me comprendre. Après quelque secondes je me lève et avance après avoir chassé les fameux vertiges d'un revers de la main pour attraper des affaires pliées dans l'armoire. Une fois en main, je me dirige vers la porte de la chambre pour la fermer et me change. La vérité est que je suis morte de peur et en même temps j'essaie de garder foi. Dieu est la seule personne qui peut réellement m'aider, le seul à pouvoir rendre la raison à ce fou. Il faut que j'aille à l'église, j'ai besoin de prier.

— Bonjour mon amour cela me fais plaisir de te voir debout, me dit Jawad en entrant dans la chambre alors que je tente de donner de l'ordre à mes cheveux.