diciotto
« à chaque fois
je me noie dans tes surfaces raturées
dans ta peau
dans tes erreurs
mes erreurs »C'est comme si il était ce grand verre d'eau.
Frais et désaltérant.
Ramenant subitement à la vie.
Ce verre d'eau qu'on jette au visage.
Ce verre d'eau qui stagne depuis des jours, imbuvable.
Il était ce verre d'eau qui aidait à décuver, avec douceur.
Jinyoung marchait, pas à pas, un peu mieux.
Honteux de se montrer ainsi.
Si indifférent également.Paradoxe tranchant de l'alcool.
Tantôt on veut faire une chose, tantôt on ne veut pas.
Il se raccrochait désespérément aux bras puissants de Yugyeom, qui le guidait au dortoir.
Il se raccrochait à son effluve musquée et qui remplissait les narines avides de l'aîné.Dans la partie encore consciente, enfouie en lui, il pressentit une erreur.
Cette idée fut balayée rapidement par ses pensées farfelues, et incompréhensibles.
Le froid lui brûlait les oreilles, et lui mordait les joues.
Son corps tremblait, son âme vacillait.Au bout de plusieurs minutes, d'heures ou même de secondes, il monta les escalier, et reconnu vaguement leur immeuble.
- Hyung par pitié, tais-toi, et ne fais plus aucun bruit à partir de maintenant, gronda Yugyeom.
Le plus vieux assimila l'information. Il s'éloigna de la prise du cadet, et se redressa. Il allait un peu mieux et semblait moins empli que tout à l'heure.
Marcher lui avait fait du bien.
Il retira ses chaussures maladroitement, et commença à progresser dans les couloirs. Il buta et manqua de se retrouver allongé sur le sol.
Et comme si tout était fait pour, le cadet, prévenant, l'avait rattrapé.- T'es complètement déchiré, soupira-t-il.
De son côté, Yugyeom se questionnait, énormément. Il se questionnait mais ne désirait aucune réponse.
Assumer le faite qu'il ait embrassé son aîné le rendait hors de lui.
Il ne comprenait pas comment il l'avait fait aussi aisément. Aussi naturellement.Il balaya d'ailleurs rapidement cette pensée et se concentra sur le chanteur qui cherchait sa chambre.
Alors il se résolu à l'accompagner, et à l'aider pour se coucher.
Il lui passa devant, mena la marche, puis, ouvrit la porte de sa chambre à coucher.
Le cadet sentait que son aîné traînait lâchement des pieds derrière lui, et s'efforçait de ne pas faire de bruit.
Il ferma la porte derrière lui, et commença à défaire le lit ordonné du brun, alors qu'il entendait les bruits de tissus s'échouer sur le sol dans un bruit sourd. Il se retourna et croisa le corps à moitié nu du plus vieux.
Il se fit violence, et sentait la tempête se déchaîner en lui, pour ne pas faire un écart.
Seulement
Ce n'est pas lui
Qui fit l'écart.L'esprit embrouillé et exposé aux envies de Jinyoung lui attrapa violemment le bras, et le colla à lui.
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puéril - jinyeom
FanfictionLes petits grandissent. Et les grands se perdent dans leurs âmes joueuses d'enfant