Chapitre quatorze : A bas les masques

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- "Quelqu'un peut-il m'expliquer ce que signifie ceci !?" s'exclama Allister en entrant dans le petit salon où étaient installés son fils et les membres de la famille royale.

Sur son siège, Crystal se recroquevilla en sentant l'air de la pièce se charger d'électricité. Son père n'était pas content et il n'essayait même pas de le cacher.

- "Une légère altercation dans les rues de la ville, monsieur. annonça Soulian au garde à vous.

- "Ça ne m'explique pas pourquoi mon fils est enchaîné ! s'époumona le mage rouge.

- Votre fils est celui qui a ouvert le combat, monsieur."

Le seigneur jeta un regard meurtrier sur les gens présents dans la pièce.

- "Et alors ? Si mon fils a trouvé bon de remettre à sa place un cul-terreux c'est qu'il l'a jugé nécessaire !

- Sauf que les "culs-terreux" comme vous dites, se sont les héritiers Valis, leurs parents sont les marchands les plus influents de la ville et peut-être même du royaume !" grinça Orio, enfoncé dans le rembourrage de son fauteuil. "Je crois que vous ne réalisez pas l'ampleur des conséquences ! Un bon tiers de toutes les importations de la capitale passe par leur commerce, ils pourraient considérer ça comme une attaque directe et couper tous les échanges avec le palais royal."

Cette fois-ci c'est sur son fils que le seigneur jeta un regard noir.

- "Je peux savoir ce qui t'as pris ?

- Il a posé la main sur Crystal, j'ai considéré ça comme un manque de respect autant envers elle qu'envers moi." grogna le jeune homme en assassinant Soulian du regard. "Et la fille s'est interposée.

- Les faux-jumeaux sont des amis proches de ma soeur. Ils sont régulièrement invités à la cour et reçoivent souvent ma sœur chez eux en visite non-officielle, alors à moins que Keven ai embrassé Crystal à pleine bouche sur la place publique je vois mal ce qui aurait pu vous pousser à agir de la sorte." gronda Onyx, adossé à l'un des murs de la pièce. "Quant à Kilaï, c'est l'incarnation même de la gentillesse. Elle n'a sans doute jamais été brutalisée de la sorte. Je vous conseille de prier pour que ses parents ne vous fasse pas un procès parce que les juges d'Ivalyria sont incorruptibles.

- Orio, dis à ton fils de surveiller ses paroles, il devient insultant !"

Le roi se contenta de jeter un regard légèrement agacé vers son fils avant de revenir vers les Ad Avior.

- "En l'occurrence, les paroles de mon fils sont pleines de sens. De plus, une telle affaire pourrait nuire à l'image de la famille royale. Cela va à l'encontre de nos affaires, Allister. J'espère que vous en êtes conscient."

Toujours enfoncée sur son siège, Crystal se retint de relever la tête en entendant la nouvelle. C'était sa chance d'échapper à ce mariage.

Réfléchissant à vive allure, le seigneur Ad Avior commença à faire les cents pas dans la pièce avant de brusquement s'arrêter, un fin sourire sur les lèvres.

- "Orio, les membres de la famille Valis sont bien des ressortissants d'Amao n'est-ce pas ?"

Le Roi hocha la tête.

- "Dans ce cas, l'affaire concerne deux familles d'Amao. Nos lois sont claires sur le sujet, le procès devra se dérouler là-bas. Cela retarde le problème et me laisse le temps de trouver un juge prêt à se faire graisser la patte. Gagner le procès serait compliqué, le faire durer c'est autre chose. Une famille, même aussi riche que les Valis, ne se lancera pas dans des années de procès qui risquerait de leur coûter leur fortune pour une affaire aussi futile. Laissez moi m'entretenir avec le père de ces enfants et je vous garantis que l'affaire n'ira pas plus loin."

Blanc Crystal (Monochrome)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant