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Justin pdv

Je me retrouve seul dans le loft, abandonné de Brian. Il est à NY invité par Marty Amsalem des laboratoires Ramsès. J'aurai pu y aller. J'aurai dû y aller plutôt que de me retrouver seul ici. Ce n'est pas que je n'aime pas le loft, mais chaque coin de cet appartement me rappelle Brian. Tout est à son effigie. C'est comme si chaque meuble, chaque coin portait la signature 'Brian Kinney'. À chaque fois que je pose mes yeux sur un lieu ou un meuble de l'appartement, je nous revois entrain de baiser dans des positions les plus érotiques les unes que les autres. Je me rends compte qu'il me manque et que j'ai été stupide de refuser de partir avec lui. J'aurai pu passer un moment unique en sa compagnie à NY. Le premier en fait. Je n'ose pas dire romantique, mais presque. Je pensais qu'après ce qui s'est passé avec ma mère Daphné et moi nous allions en parler, je ne sais pas. Mais le fait est qu'elle est allée chez Ester, son amie. Ma mère, elle, est dans un hôtel ou repartie. Peu m'importe, je n'ai plus eu de contact depuis. Je ne suis pas inquiet, elle reviendra vers moi quand elle aura fini de faire la gueule.

J'ai passé ma nuit la plus sordide de toute ma vie. Je n'ai pas réussi à fermer l'œil après mon échange torride au téléphone avec Brian, j'ai à peine mangé, puis zappé dans le canapé, repoussant l'échéance d'aller me coucher dans le grand lit froid et vide de son occupant. Après avoir bu plusieurs verres et regardé toutes les émissions stupides, il a bien fallu que j'aille dormir. Mais là impossible de trouver le sommeil, ou alors la désagréable sensation de ne pas dormir vraiment et de cauchemarder. Je voyais Brian avec des hommes, beaucoup d'hommes, nus partout autour de lui. Ils étaient dans un espèce de sauna ou quelque chose dans le genre, certains avec des serviettes autour de la taille, d'autres entrains de forniquer et mon Brian, au milieu de tout ceci entrain de se caresser et de regarder. Puis soudain je l'ai vu me regarder. Ses yeux pénétrants m'ont percé à nu. Je me suis réveillé en sueur et impossible de me rendormir. Après plusieurs tasses de café, je décide d'aller prendre une douche. Il faut que je passe chez Kinnetic pour le projet que Jen m'a confié. Le téléphone se met à sonner et je n'ai pas le temps de décrocher que je suis déjà dans la salle de bain. J'attends que le répondeur se mette en marche mais personne ne laisse de message. De retour dans le séjour, je vois bien que le clignotant du répondeur a fonctionné mais quand j'appuie sur le bouton, il n'y a personne au bout du fil. Juste un blanc et un long silence mais néanmoins, je perçois un soupir juste avant que cela ne raccroche. Je me demande qui peut bien laisser un tel message sur le répondeur de Brian et surtout à cette heure, si matinale. L'idée me traverse l'esprit que c'est peut être lui, mais il m'aurait appelé sur mon portable et non à la maison et certainement pas laissé un blanc. Toutes sortes de pensées surgissent à mon esprit, est-ce le travail ? Quelqu'un qu'il a rencontré ? Je commence à m'emporter vers de chemins périlleux jonchés de supputations et d'angoisses que je refoule tant bien que mal. Je décide de ne pas m'aventurer dans les méandres de la suspicion et je ne cesse de me répéter que j'ai confiance en lui, même si je sais quel genre d'homme il est. Je m'habille alors prêt à sortir et à affronter ma journée à Kinnetic, sans son personnage principal. Dès que je ferme la porte j'entends l'ascenseur arriver et s'ouvrir sur le seuil. Je me tourne prêt à recevoir l'individu quand je tombe nez à nez avec une femme, que je ne connais pas.

« Oh...désolé je ne m'attendais pas à trouver quelqu'un derrière la porte ? »

« Hum...j'ai dû me tromper jeune homme...je vous prie de m'excuser... » Dit-elle surprise et prête à faire demi-tour. Je regarde rapidement cette femme. Son air ne m'est pas étranger et je la trouve plutôt perdue et gênée. Elle réveille ne moi une curiosité nouvelle.

« Dite-moi si je peux vous aider...Je suis ici depuis quelque temps et je connais certaines personnes dans l'immeuble... »

« Heu et bien, je cherche Mr Kinney » me répond elle,

Il y a 20 ans...20 ans aprèsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant