Il y a 20 ans...20 ans après

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20 ans après

Brian pdv

Après cette soirée un peu spéciale, et ma rencontre inattendue avec Brad, je décide de rentrer à l'hôtel. J'ai une envie irrépressible d'appeler Justin, juste pour qu'il sache qu'il me manque et que je pense à lui. Je vais pour héler un taxi quand soudain je sens une présence derrière moi. Je me tourne et je vois Brad entrain de me regarder. « On partage ? » me dit il. Je ne sais pas si cette invitation est un piège et ni ce qu'il manigance, mais sans équivoque je réfute sa tentative d'approche, pour la deuxième fois de la journée. Ne dit on pas jamais deux sans trois ? « Désolé, finalement j'avais prévu de marcher un peu, mais si tu veux je peux l'appeler pour toi ». Il me regarde et émet un son ironique. « Je peux le faire tout seul, Brian, je voulais juste passer un moment en ta compagnie », me dit il. Je le regarde perplexe, « tu ne rentres pas accompagné ? » je demande alors. Il s'avance et me regarde. Ses yeux sont comme des rayons lasers qui me pénètrent. Je sens toute mon assurance s'évanouir et je me demande bien ce qu'il veut.

« Je suis accompagné » me répond il. Je comprends son double sens, car il parle de moi et non de la personne qui l'accompagnait à la soirée. J'hésite à rentrer dans son jeu. Je m'interroge et je me demande si j'en ai vraiment envie. Je le vois tel qu'il est, un séducteur qui essaie de charmer sa proie devant de la dévorer, telle une araignée qui attend le bon moment pour manger son repas. Mais je ne suis plus l'adolescent qu'il a connu et qu'il a 'éduqué', alors pourquoi j'éprouve ce sentiment de vulnérabilité en sa présence ? « Brad ! J'ai envie d'être seul et de marcher »,

« Ok je te suis alors ». J'hausse les épaules et je me tourne en prenant une direction inconnue avec Brad derrière moi. Cette situation me déplait mais cela me laisse le temps de réfléchir. C'est un vœu pieu parce que mon esprit ne regarde pas devant moi, mais derrière. J'engouffre mes mains dans mes poches et je baisse la tête. J'ai sans doute un air résigné mais je m'en fiche. Je voudrais vraiment être seul et ne pas sentir Brad dans mon dos. Au bout d'un moment ainsi, où il me suit telle une ombre, je ne sais pas trop où aller et je ralentis le pas. Brad ne tarde pas à s'approcher, « Brian ! Arrête de me fuir s'il te plait, je voudrai juste aller pendre un verre, et discuter. C'est trop te demander ? De quoi as –tu peur ? ». Je m'arrête effectivement énervé par ses derniers propos.

« Je n'ai pas peur et je ne sais pas ce que tu t'imagines, mais en ce qui me concerne, je n'ai pas envie d'aller boire un verre, juste de rentrer à l'hôtel » dis je sur un ton qui se veut ferme et décidé. Sans appel il me toise essayant de mesurer ma détermination avec un petit sourire en coin, ironique, encore et toujours.

« Ce n'est pas de toi, mais ok Brian comme tu veux, je respecte » me répond il sans me lâcher du regard.

Je me détourne de lui pour poursuivre mon chemin et je sors mon portable de ma poche sans faire attention à l'endroit où je me trouve tout en continuant mon chemin, d'un air qui se veut détaché. Soudain, je relève la tête attiré par le bruit sourd des freins qui crissent sur l'asphalte. Les lumières des phares et des Klaxons retentissent proche de moi. Je reste figé l'espace d'une seconde face à la lumière aveuglante d'un engin énorme s'avançant devant moi, quand soudain, je suis tiré de mon état de transe par le bras, frôlant le véhicule d'un cheveux.

« Briiaannn !!!! ». Brad m'a attrapé tellement fort qu'on en est tombé à la renverse, moi sur lui. Je sens sa poigne qui m'enlace fortement et je me mets à trembler. Mon corps réalise alors ce qui vient de se passer, et j'essaie de me défaire de son emprise en me relevant. « Brian !!! Tu n'as rien ? » Me demande t il alors. Quelques passants s'arrêtent et s'inquiètent de notre état et demandent si je vais bien. Je reste un peu sonné. Brad s'est relevé et me prend par les épaules. Je suis hagard et je me laisse faire. Je vois des visages concernés autour de moi et des gens demander si on ne veut pas nous conduire à l'hôpital. Brad les remercie et me dirige vers le premier endroit qu'il trouve, un café. Je ne prête aucune résistance et je dirai même que je me laisse aller à savourer son étreinte qui me rassure et me protège. Sans un mot, nous arrivons au café en question. Nous nous asseyons sur les banquettes et enfin je lève les yeux sur Brad. Il semble inquiet et m'observe pour vérifier peut être, que je vais bien. Il ose prendre ma main dans ce café, concerné par mon état second, sans se soucier des tables voisines. « Brian !! Tu veux aller à l'hôpital ? Tu es tout pâle ! J'ai cru que tu allais passer sous ce camion ! ». Je soupire et je dégage ma main de  celle de Brad et je la passe dans mes cheveux.