Partie sans titre 19

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20 ans après

Brian pdv

Je m'avance et je vois de l'agitation devant la chambre et soudain un brancard en sort avec une jeune femme allongée dessus. Je ne comprends pas bien la scène et le personnel qui entoure le brancard m'empêche de discerner de quoi il s'agit. Le couloir s'est élargit pour faire un espace avec des chaises devant une grande vitre qui donne sur d'autres chambres de l'aile opposée. Je vois une jeune femme se lever et se précipiter vers le brancard qui passe devant elle. Je m'arrête dans mon élan essayant de comprendre ce qui est entrain de se jouer devant mes yeux. Personne ne fait cas de moi et les gens de l'hôpital s'affairent autour du patient en me masquant le visage de la personne, quand soudain je comprends qu'il s'agit de Daphné en devinant ses cheveux bouclés. « Daphné ? », je prononce doucement puis de nouveau un peu plus fort en m'approchant. Je vois alors la jeune femme brune lui prendre la main en pleurant, « Daphné ! S'il te plait !! Dites moi que tout va bien se passer ! Le personnel l'écarte et passe leur chemin en emportant Daphné je ne sais où avec cette jeune femme sur ses talons. Je reste perplexe et je m'avance dans la chambre et je vois des machines et d'autres membres soignants entrain de remettre le goutte à goutte et de contrôler les fonctions vitales de Justin. A sa vue, mon cœur se serre et je reste sur le pas de la chambre à le fixer. Le personnel en a terminé et passe devant moi, « comment va-t-il ? » je leur demande alors. L'infirmière me regarde étonné « vous êtes de sa famille ? », « Je suis son partenaire » dis je. C'est sortit naturellement et sans hésitation. « Le docteur pourra vous en dire davantage, mais son état est stationnaire ».

« Que s'est il passé ? Comment va la jeune femme ? ».

« Elle a eu des contractions et dans sa chute elle a entraîné le patient ».

« Mais le bébé ?... ».

« Nous sommes intervenus à temps, car le travail avait commencé. On lui a donné un traitement spécifique et elle a été transférée dans l'unité spéciale de la maternité. Son état devrait rester stationnaire mais elle doit rester alitée jusqu'à l'issue de sa grossesse ».

Je digère tout ce que vient de me dire l'infirmière, et je me tourne vers Justin qui semble dormir paisiblement bien que la couleur de ses joues pales, dénote.

« Merci » dis je puis l'infirmière s'en va me laissant seul indécis devant le seuil de sa chambre. Je rentre et je referme la porte, puis je m'avance vers le lit. Je regarde les machines et les pansements autour de la tête de Justin. Je prends le fauteuil occupé il y a encore peu de temps par Daphné et je le regarde, sans un mot. Un flot d'émotions me submerge alors et je sens des larmes rouler sur mes joues. Je me sens coupable. Je ne sais pas encore pourquoi mais je ne peux pas m'empêcher de ressentir ce sentiment. Je m'essuie d'un revers puis je prends alors sa main dans les miennes et je reste ainsi à le fixer et à le caresser de mon pouce doucement. Je n'ose pas lui parler tout de suite. Je me demande s'il peut m'entendre, « Justin ?...c'est moi...Brian ». J'espère qu'il m'entend mais je ne ressens pas de mouvement dans sa main. Je continue de la lui tenir et d'espérer. Mes mots sortent entrecoupés par le poids de la douleur qui m'oppresse. Je me sens tellement coupable de l'avoir abandonné, c'est le sentiment que j'éprouve. « Je suis là...je suis rentré comme prévu...j'ai perdu mon portable et je n'ai pas pu te joindre ». Je repense à l'incident et je me dis que je ne veux pas lui transmettre des ondes négatives s'il m'entend, et j'occulte Brad pour le moment volontairement.

Je reste ainsi un moment à espérer qu'il aille bien et s'en sorte. Je n'ai pas vu de médecin mais l'infirmière s'est voulue rassurante, alors j'essaie de focaliser sur ça plutôt que le pire. J'entends alors la porte s'ouvrir et surpris je vois Cynthia qui approche son visage. « Je peux ? » dit elle. Je détourne mes yeux pour me concentrer sur Justin et j'en oublie de m'essuyer les joues. Peu m'importe que quelqu'un voie ma faiblesse. J'ai autre chose en tête à présent. Je ne lui réponds pas tout de suite mais elle n'attend pas et s'avance à mes côtés. Je sens sa main sur mon épaule ainsi qu'une petite pression « Que s'est il passé ? » je demande alors. Elle se déplace et se met de l'autre côté du lit.

Il y a 20 ans...20 ans aprèsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant