Jordan
— Oh c'est toi, je pensais que tu rentrerais plus tard, me souria doucement Hannah.
Ma mâchoire se comprima devant la niaise attitude de ma belle-mère. Mais que foutait t-elle ? Il était minuit et elle n'était toujours pas couchée. J'ouvris le frigo, saisi une bouteille d'eau fraîche, et le refermai en claquant vivement la portière.
— Tu t'es bien amusé en boîte ? osa t-elle poursuivre.
Sa voix m'insupportait depuis toujours, mais là, à ce jour, c'était pire.
— C'est le début d'un interrogatoire ? lui répondis-je, médisant. Non car quand comptes-tu fermer ta gueule une bonne fois pour toute ?
La jeune femme sursauta puis baissa la tête.
Des pas rapides résonnèrent, et la silhouette de mon père apparu.
— Jordan, comment oses-tu parler ainsi à Hannah !
— Et toi, ne me dis pas que tu oses prendre sa défense ! le dévisageai-je avec rancoeur.
— Bien sûr que si, c'est tout à fait légitime ! Elle ne faisait que de prendre de tes nouvelles, reprends-toi enfin ! me résonna t-il.Les paroles de mon père eurent don de m'emporter.
— J'en ai assez entendu. C'est à croire que tu préfères cette garce à moi ! lui crachai-je avec hargne.
— Jordan, ça suffit ! Combien de fois t'ais-je dis de bien t'exprimer envers Hannah ! Tu lui dois le respect.
— Mais putain, t'as rien compris ! D'où tu la sors cette blondasse ? Elle a à peine trois ans de plus que moi ! C'est à se demander si tu la paie !Je me levai brusquement, faisant renverser ma chaise, puis gravis avec animosité les marches jusqu'à ma chambre.
Des pleurs résonnèrent du réez de chaussé suivis de lamentations.
« Hannah, chérie, écoute-moi. Je sais que le comportement qu'à Jordan envers toi est inacceptable mais la mort de Loïs le rend si malheureux. Je ne sais comment m'y prendre face à lui, j'ai tellement peur de lui faire du mal, ce n'est pas de sa faute » prononça tristement mon père à ma belle-mère.
Grognant d'agacement, je mis le son maximal de mes écouteurs et m'endormis.
***
— Bonjour Jordan, murmura une voix féminine dans ma chambre.
Putain, elle n'avait pas osé...
Je me levai, torse nu, et la fixait avec haine. Elle recula mais je l'attrapai avant qu'elle ne s'échappe.
— Tu t'es prise pour qui pour venir dans MA chambre et me réveiller ! Me faire chier hier ne t'a pas suffit !
— Je.. je voulais m'excuser et...Hannah sanglote.
— Tu vas la fermer ! la saisi-je par le bras.
Hannah hoqueta de peur.
— Je voulais simplement que nous discussions... ose t-elle prononcer.
— Ma pauvre fille tu vis dans un rêve, plissé-je des yeux avec dégoût. Jamais nous ne nous entendrons ! Jamais tu ne remplaceras ma mère ! Jamais ! Je te hais, met toi ça définitivement dans la tête !Ses yeux embués de larmes, elle tourna son visage sur le côté.
Cameron
Sous la lumière aveuglante du soleil, je tente de sortir de mon lit. Manquant de me prendre les pieds dans les couvertures, je me rattrape de justesse à la rambarde de mon lit
— Bordel ! grommelé-je.
Merci les draps !
— Bonjour Cameron, je vois que tu es réveillé ! me dit la voix de ma mère, derrière ma porte.
— Ah tiens mam.Radieuse comme elle a l'habitude de l'être, ma mère ouvre les volets avant d'aérer ma chambre, laissant s'immiscer une légère brise.
— Tu peux m'expliquer une seconde ce bazar, froncé-je des sourcils, avant de me tordre de douleur suite à un mal de tête. Qu'est-ce que je fais là ?
— Je t'ai retrouvé hier soir complétement ivre au pied de la maison. C'est à toi de m'expliquer ce qu'il s'est passé. Franchement Cameron, ce n'est mais alors pas du tout responsable.
— Comme tout le monde j'ai un peu bu, me frottai-je le visage, exténué.Un peu ? Prend ta mère pour une conne oui.
Oh toi ta gueule hein ! Je t'ai pas sonné espèce de pachyderme !
— Ah ça non, tu n'as pas bu « comme tout le monde ». Quand j'avais ton âge, ni moi, ni mes amies ne consommait autant d'alcool. Je compte sur toi pour être prudent la prochaine fois.
— C'était ta génération maman.
— Oh non crois moi, si tu t'y trouvais, tu t'y plairerais.Le temps des hommes de la préhistoire c'est pas trop mon délire...
Je me levai, l'arrêtant dans ses paroles que je sentais devenirs des discours infernaux.
— Soit, l'imitai-je avec des guillemets, je vais manger.
Ma mère soupira avant de m'emboiter le pas.
— Tu as bien raison de profiter mais raisonnablement. C'est pour ton bien. D'ailleurs, tiens, je t'ai reprit tes Lucky machins là.
— Lucky Charms, maman, rectifiai-je.
— Voilà, figure-toi qu'à mon époque tous ces trucs là n'existaient pas, je me contentai d'un bon lait chaud avec des...Je fis mine d'éternuer afin de la couper court dans ses discours qu'elle avait pour habitude de radoter.
— Quel sacré gamin j'ai là, rigola t-elle en me frictionnant les cheveux.
— Comme papa.Instantanément, le sourire qu'affichait ma mère disparu.
Gêné, je baissai les yeux.
—Pardon, je ne voulais pas...
— Ce n'est rien mon coeur, ne t'en fait pas, esquissa t-elle faiblement un sourire.
— Bon je vais me préparer hein, il ne faut pas que je soit en retard.
— Voyons Cameron, tu as vu ton état ? Tu es encore à moitié ivre mon pauvre fils !Merci mam, cette remarque me va droit au coeur... Je ne savais pas que je faisais si pitié à voir.
— Hors de question que tu retournes ainsi en cours, se leva ma mère en me barrant le passage. Je te signerai un mot d'absence pour le lycée.
— Bon... Merci mam. J'appellerai Nate pour qu'il passe en fin de matinée.
— Invite-le donc, je vais nous préparer un brunch.Alors que j'allais m'installer devant la télé, le vibreur de mon téléphone m'arrêta.
De Nate : Je t'attends connard, bouge ton luc !
Eclatant de rire, je n'imaginai même pas dans quelle rage j'allais le mette.
De Moi: Rentre en cours tout seul mec, aujourd'hui pour moi c'est télé ;)
Je n'eu a attendre que quelques instants avant qu'il ne me réponde.
De Nate : Petit branleur, maman te couvre. Bon, je suppose que je passe à midi ?
De Moi : Très perspicace. Ramène moi du Sprite, je te laisse entrer et squatter le repas, ma mère nous fait un brunch.
De Nate: Super pour le brunch, ta mère est vraiment un ange. À tout à l'heure !
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Nobody Except You
RomanceVoilà plus de 3 ans que je joue ce rôle, sortir avec des filles est devenu une habitude. Sans aucune partie de plaisir, c'est si monotone pour moi que je n'en fait plus attention. Dans notre société la différence fait peur, l'homosexualité en faisa...