Chapitre 1- Une journée au lycée

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Le bruit incessant de mon réveil me sort brutalement de mon sommeil. J'enfoui ma tête sous l'oreiller, espérant que tout cela ne soit qu'un rêve.

Et non Cameron, souviens toi que tu as bien cours et toute la journée en plus, me rappelle indéniablement ma conscience.

Lentement, je sors de mon lit et descends les escaliers comme une marmotte émergeant de son hibernation.

— Bonjour mon grand, me sourit
ma mère avant de m'enlacer.
— Ah non pas le retour du bernique accroché à son rocher, grimacé-je avant de me défaire de son étreinte.
— Voyons manquerait que je n'ai plus le droit de faire un câlin à mon fils !

Je tousse, comme dégoûté, et baille en guise de réponse.

— Très bien, commence t-elle sourire en coin, pour la peine je cache le nutella, une petite trêve s'impose. Enfin... ça ne concerne que toi bien sûr !

Mes yeux s'écarquillent. 

COM-MENT ?

Par contre ça, c'était au dessus de mes forces.

Alors, je me laisse tomber douloureusement sur le canapé.

— Alors non, refusé-je catégoriquement. Là tu ne peux pas m'infliger cette privation, je suis contre.
— Si si bien au contraire ! Et n'appelle pas Nate pour qu'il te fournisse la moindre sucrerie, désormais je contrôlerai ses passages comme les piles de pizzas qu'il amène ! m'arrête ma génitrice d'un air malicieux.

S'en est trop, je craque. Si les pizzas et le nutella disparaissent, ma vie n'a plus aucun sens.

— Pitié, je me rends !
— Alors, mon bisou ? me nargue t-elle en tendant sa joue.

Je me lève en soupirant et lui envoie un baiser imaginaire.

— C'est bien beau de se moquer de sa pauvre mère mais il serait peut être temps d'aller te préparer, m'alerte t-elle après avoir jeté un coup d'œil à sa montre. Ce n'est pas pour te stresser, mais tu as cours dans trente minutes.

Je la fixe ahuri et elle éclate de rire.

— Mais comment veux-tu que ma journée commence bien si en plus de manger du fromage blanc zéro pour-cent et une pomme verte, j'arrive aussi en retard !
— Il ne faut jamais sous-estimer tes adversaires, et surtout pas ta vieille mère, me fait t-elle un clin d'œil avant de quitter la pièce.

Ah ce qu'elle pouvait me donner du fil à retordre.

***

Je ferme la portière derrière moi et me dirige vers l'entrée du lycée. J'aperçois mon groupe d'amis non loin du parking.

— Enfin ! On pensait que le papi ne serait jamais arrivé ! s'exclame Alex qui m'avait rejoint, accompagnée de Nate.

Je mime soupirer d'exaspération.

— Tiens te voilà toi, dis-je d'une voix lassée.

La jeune fille grommelle puis me tape sur l'épaule, faisant semblant d'être vexée.

— Que veux-tu c'est la vie hein... me moqué-je avant de la prendre dans mes bras.
— Sale pédé, pouffe t-elle.

Aussi étrange que cela puisse paraître, je fronce les sourcils suite à ses paroles. M'auraient t-elles heurté ? Je fronce les sourcils de plus belle. Pédé ? Il y avait de nombreuses insultes que je ne relevais pas mais celle-ci, je ne l'appréciais guère. Connard, salop à la limite.  Et pour revenir à cette appellation, pédé, que je trouvais quand même dégradante, pourquoi ne pas dire gay, homo, pour désigner une personne attirée par un être du même sexe que le sien ?

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